Casdagli
Traditional Line
Cotton Tail
Donc, après la gamme The Daughters of theWind (que je vous conseille de (re)lire pour la genèse de la marque), je teste
aujourd’hui le Cotton Tail.
Il est annoncé par le fabricant comme un
peu un retour au cigare original, je vous avais dit dans mon article sur Daughters
que la famille faisait fabriquer ses cigares à la Havane en petite quantité
pour quelques endroits prestigieux, pour des célébrités ou encore pour des gens
influents comme la famille royale saoudienne. Puis en 2013, ils vont chercher
un autre master blender de renom et Jérémy Casdagli nous dit : Au moment de la retraite du maître torcedor
Carlos Valdez Mosquera, nous avons transféré la production à l'usine KBF où ces
cigares sont maintenant mélangés. Ils sont devenus les premiers cigares KBF
pour Bespoke Cigars et ils imitent ainsi le cigare Bespoke original tel qu'il
était produit à la Havane il y a près de deux décennies.
Pour arriver à cela, il fallait un très bon maitre de l’art et de la science du tabac, il
s’est donc naturellement tourné vers Hendrik Kelner Jr. et la KBF (The Kelner
Boutique Factory) qui a hérité de l’amour du tabac et de l’attention aux
détails lors de la transmission naturelle d’un père (Señor Hendrik "Henke" Kelner) vers son fils.
Donc je vais commencer la dégustation de ce
cigare à la forme spéciale et fabriqué en Rép. dom.
Je m’attarde un moment sur la vitole qui a une forme de cône inversé avec le pied du cigare qui est obstrué par une coiffe en queue de cochon, celui qui lui a valu comme premier nom Flying Pig (cochon volant) avant de s’appeler définitivement Cotton Tail.
Cotton Tail est le sac qu’on place parfois
sur les queues des chevaux, par exemple lors de transport en van pour garder
celles-ci propres mais aussi le sac de protection pour les queues de billard.
Cela pourrait donc convenir en référence à la protection du pied de cigare,
mais c’est aussi le nom du lapin de garenne ou lapin à la queue blanche, il
faut donc aller chercher bien plus loin. Remontons le temps, la famille
Casdagli est fortement introduite dans les endroits chics et prestigieux de
Londres avec leurs cigares cubains, mais ils sont aussi sur le marché du Coton.
En 2011, le cigare a été présenté au
Playboy Club de Londres à l'occasion d'une soirée d'ouverture spéciale et a été
rebaptisé Cotton Tail en hommage aux Bunny, les filles emblématiques du
Playboy, ainsi qu'à l'histoire de la famille Casdagli dans le commerce du
coton.
La cape est décorée d’une bague vert et or avec CASDAGLI Traditional et en fond une représentation d’une des innombrables pièces de la villa Casdagli au Caire. Sur la face interne, une phrase attire mon attention juste sous le site internet : Délivre Luxe, Elégance et Tradition.
Je pratique une coupe droite, au moment
d’allumer mon cigare je me demande si on sait enlever la coiffe de pied sans
abimer celui-ci mais je ne m’y risque pas. Il me faudra donc un certain temps
avant que mon pied s’embrase et qu’une belle quantité de fumée passe à travers
ma vitole.
Les premières bouffées me donnent du poivre
noir, des raisins secs, du miel et du nougat. Voilà donc une dégustation qui
commence sur les chapeaux de roue.
Mais le premier cm passé, l’intensité
diminue.
Le poivre est devenu blanc, j’ai toujours
cet aspect crème sucrée finement avec un côté chocolat au lait et de la
cannelle.
Je retrouve avec parcimonie des sensations
de cèdre, d’agrumes, un côté floral.
Ma dégustation reprend force et vigueur et je me dirige de nouveau vers un poivre noir mais qui est bien entouré de terre grasse par contre le côté sucré et chocolat ont complètement disparu.
La combustion de ma vitole est parfaite mm si quelques traces noircies me conseillent de fumer moins vite.
La cendre tient sur la vitole alors qu’elle
semble s’effriter et pour preuve elle éclate littéralement lorsqu’elle tombe
dans le cendrier.
Je termine ma dégustation sur une intensité
qui est passée de moyen à moyen fort léchant la barre de fort.
Les dégustations au nombre de deux se sont
portées sur un cigare de 12.7 cm pour un cepo de 52 à la tête et 64 au pied
Ils sont faits avec des tabacs âgés
de :
Cape : Cotui (Rép. dom)
Sous-cape : Rép. dom
Tripe : Pennsylvanie Broadleaf
(U.S.A), Rép. dom., Pérou, Nicaragua
En conclusion : un cigare très bien
construit avec des saveurs qui rappellent effectivement les anciens cigares
cubains, avec ses feuilles de tabacs âgées il n’a aucune amertume dérangeante
et j’ai vraiment passé un long et agréable moment lors de cette dégustation, je
pense que je vais aller en rechercher dans ma civette.
Prix au moment de la rédaction de cet
article : 17 euros
J’attends avec impatience vos retours et
commentaires sous cette publication.
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