Oliva Serie V Melanio
Toro Grande
Edición Limitada 2020
La Société Oliva (Cortes) a pris la bonne
résolution de nous sortir un Melanio, du nom du père fondateur, Edición
Limitada, chaque année et cela est devenu pour moi un passage obligé car je
n’ai jamais été déçu par cette série.
Pour 2020, nous avons droit à un bel emballage noir et or qui reprend les indications propres à la gamme, la série et le module. Celle-ci est scellée par un splendide autocollant aspect relief et terminé par une dorure gaufrée.
On aurait presque envie de laisser l’emballage intact.
Dans cette boite, on retrouve la boite en bois laqué avec sa couleur spécifique à la gamme.
Les 10 cigares sont maintenus en place par un ruban rouge qui reprend le nom de la gamme et la série. Celui-ci est recouvert d’une protection en papier transparent, elle est imprimée à chaud et en couleur noire avec des inscriptions en or et en filigrane des feuilles de tabacs.
Il n’y a pas d’hésitation, nous sommes bien
dans une édition de luxe de la marque Oliva.
Je sors donc un cigare de sa cellophane
pour continuer mes investigations avant de passer au saint des saints, la
dégustation.
Première constatation, la société est revenue vers une vitole ronde pour cette édition. La cape est huileuse et de très belle fabrication.
Elle est décorée des deux bagues classiques d’Oliva V Melanio et d’une protection de pied en tissu frappé de 2020.
Après un moment de contemplation de la
cape, je me prépare à la cérémonie de la coupe, cette fois je prends une coupe
droite qui pour moi libère un moment très agréable de fumée et qui (vu que je
fume assez vite, trop même parfois) me permet d’aller au fond de mes dégustations
sans dégazer.
A cru, je suis bien dans un Nicaragua avec
son côté poivré accompagné de saveurs de chocolat, de cèdre…
L’allumage se fait parfaitement avec une
fumée assez abondante qui remplit ma pièce de dégustation.
Le début se fait calmement entre le poivre
noir, le biscuit chocolaté, une pointe de cannelle… j’ai dans les mains le
genre de cigare qui d’après quelques bouffées me dit ok je vais passer un super
bon moment.
Je le partage avec une Tripick 8 pendant qu’un ami le partage avec une Tripick 6. Je trouve que l’amertume de ma bière et les épices se mélangent parfaitement avec les saveurs de mon cigare.
Nous sommes d’accord que la complexité de
notre Oliva est époustouflante.
J’ai maintenant un net rappel de douceur
maltée, de noix grillées et de poivre noir et de cookies au chocolat.
Il n’en faut pas plus pour que je décolle
et que je parte à la recherche de mes souvenirs. Je me retrouve à Essaouira car
mon cigare me renvoie aux dattes séchées dégustées avec mon khouya sur sa
terrasse en rentrant du marché berbère.
Le tirage de ma vitole est juste et
parfaite, la cendre compacte est d’un beau gris clair presque blanc. La fumée
assez abondante et laisse un très agréable et long moment en bouche.
Ma dégustation a une puissance moyen-fort
et pourtant il a des aspects corsés. Oui, il faut faire une grande différence
entre la puissance et les saveurs.
Le poivre vire au rouge, tout compte fait
après réflexion il était rouge depuis bien longtemps. Un poivre épicé et
persistant, il s’accompagne par ci par là et furtivement d’une pointe de
girofle, de piment le tout enrobé magiquement dans de la douceur crémeuse et
chocolatée voire même cacaotée.
Lentement ma vitole arrive en fin de vie,
celle où le mégot va retourner à la Terre Mère, mais avant il libère encore une
impression d’agrumes et il donne son dernier soupir dans un aspect de bois
noble doux au toucher on dirait un tableau de bord en noyer avec ses huiles
essentielles bien particulières et sa douceur qui lui donnent ses lettres de
noblesse.
Mes dégustations (trois) se sont déroulées
sur des cigares Toro Grande de 15.24 cm pour un cepo de 54.
C’est un 100% Oliva mais pas un puros
Cape : Sumatra (Equateur, fermes de la
sociétés Oliva)
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : Nicaragua (avec une grande majorité de tabacs de Jalapa pour leurs saveurs et le profil de force plus doux et plus nuancés)
En conclusion : soyons chauvin, on est
fier d’avoir la chance en Belgique que la Maison Oliva soit dans le
portefeuille d’une famille belge, même si Fred Vandermarliere préfère de parler
d’un grand partenariat. Je pense sincèrement que cette édition limitée devient
un passage obligé d’année en année car toujours différent (en restant dans la
philosophie d’Oliva Melanio) mais jamais déçu.
Ce cigare est mi corsé avec une complexité
des saveurs plus qu’agréable, c’est juste un coup de baguette magique pour
arriver à ce résultat. Merci aux Masters Blenders. Je pense que j’ai trouvé mon
cigare pour fêter joyeusement Alban Arthan, Yule, le retour de la lumière.
Mes chers lecteurs, je ne peux que vous
inviter à vous rendre dans vos civettes pour faire votre propre impression sur
ce petit bijou de saveurs. Ne trainez pas car comme toute édition limitée il n’y
a que 3000 boites.
Prix au moment de la rédaction : 20
euros.
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