Accéder au contenu principal

Brasserie Martin Paris 11ème

Brasserie Martin

Paris 11ème



Brasserie Martin


Dans ma vie, j’ai fréquenté des gardes vieilles ou jeunes, que cela soit dans les stades de football, à l’armée, dans des partis politiques ou encore lors de missions au sein de l’Otan. Mais ce soir, je découvre une nouvelle garde.


Paris


Qu’est-ce donc que ce concept de Nouvelle Garde ? C’est leur site internet qui me dévoile leurs mystères et sa devise : Boire et Manger à la Française.

Nouvelle Garde, c’est la promesse d’une nouvelle vision de la restauration, avec une raison d’être chevillée au corps :

Boire et manger à la française.

Alors pour s’acquitter d’une telle promesse, plus concrètement, on s’est donné trois grandes missions :

1/ Nourrir toutes les générations d’une cuisine responsable.

2/ Défendre le patrimoine culinaire français et l’art de vivre à la française, celui de recevoir et de se mettre à table.

3/ Soutenir ceux qui ont la passion du métier en promouvant l’égalité des chances, la formation et la promotion en interne. 

Pour un nouvel âge d’or de la brasserie traditionnelle française.

La Nouvelle Garde, c’est une bande de jeunes qui défendent frénétiquement l’art de vivre à la française à coup de brasseries traditionnelles. Des brasseries où l’on s’adonne aux plaisirs simples de la vie et où les mœurs sont libres, comme notre cuisine.

Woaw, cela est un programme qui me plait ! Je veux en savoir plus, donc lors d’un périple parisien avec Aurora, j’ai décidé de tester la brasserie du 11ème arrondissement.

Les réservations se font par internet et donc cela commence mal, la Brasserie Martin est complète ce soir (faut dire qu’il fait beau et que je m’y suis pris à la toute dernière minute), mais je vais quand même tester par téléphone. Le préposé très sympathique me renvoie sur le site complet ; lorsque je lui signale, il me répond sans la moindre hésitation : pas de chance, tant pis pour vous ! Je blague bien évidement, sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article sur mes passions. Revenons à l’essentiel, il me répond sans hésitation : vous serez combien, à quelle heure, pas de soucis, on garde toujours quelques tables pour les personnes qui n’ont pas réservé. Et si vous venez à 19h30 comme vous le dites on pourra même vous trouvez une place en terrasse.

Déjà, j’apprécie le principe de garder quelques tables pour les gens de passage. Allez, direction l’établissement. Lorsqu’on arrive en avance à la Brasserie, qui fait le coin de deux rues, il n’y a presque personne. Il faut dire que la cuisine n’ouvre qu’à 19h. Le chef interrompt son repas, appelle le manager qui nous trouve place sur la plus grande des terrasses. Pendant qu’on s’installe, il nous apporte la carte. Nous optons pour un verre de vin blanc et un cidre 33 cl. J’allume mon cigare et profite du moment. 



Martin


Le soleil, une terrasse semi-fermée et fleurie abondamment, un grand parasol, un cidre, un cigare et bien sur ma sensuelle petite Femme. Oui, le paradis sur terre existe. Second miracle de la soirée, après la table sans réservation, le garçon demande si on a choisi ou si on préfère profiter pleinement de l’apéritif. Cela est tellement rare en France que j’aime toujours le souligner. On décide qu’on va finir tranquillement. Aurora en profite pour aller à la découverte des lieux. Donc, en plus de notre terrasse, il y en a une autre sur l’autre côté de l’angle, ce qui nous fait un total de ± 100 places. 



Brasserie


Lorsqu’on rentre sur notre droite, on a le bar, avec dans le prolongement la cuisine. C’est une cuisine ouverte à l’ancienne, avec des tabourets nominatifs pour les chanceux qui peuvent manger sur le zinc en face du chef et ses fourneaux. A gauche, les tables et enfin les escaliers pour descendre aux sanitaires (il y a des sanitaires réservés aux P.M.R. au rez-de-chaussée). Mais en regardant attentivement, elle me rapporte que cela ne s’arrête pas là, la brasserie est en L et dans la partie à droite des escaliers, il y a encore une salle.

Il est temps de vous parler des plats, mais avant, je dois vous annoncer que vu la qualité du service, l’amabilité du personnel et la fraicheur des plats ainsi que leur goût, nous y sommes encore retourné le lendemain. Donc il se peut que ma présentation de notre dégustation soit un mixte des deux visites.

Comme à l’accoutumée, mon associée au site ne prendra pas d’entrée (elle aime se réserver pour le dessert) ; je commande donc rillettes de cochon : une cochonnaille maison, servie avec pickles de jalapenos. Ensuite un tartare de bœuf avec frites et salade ainsi qu’une pêche du moment : lieu noir, soupe de poisson, haricots plats, haricots verts, grenaille, carotte fane, petit pois, rouille safranée et croutons.



cochon


Il y a un contraste flagrant entre le visuel du plat et sa texture en bouche, je m’explique : les rillettes ressemblent à une grosse boule de glace avec un peu de fleur de sel par-dessus, les 5 rondelles de piment sur le côté. Mais en bouche, oufti ! (Pour mes lecteurs hors province de Liège - Belgique, c’est un mot qui vient de la nuit des temps et qui remplace un tas de mots pour marquer l’étonnement, la satisfaction, le plaisir, le bien-être, le dégout… Oufti que c’est bon, oufti non je ne savais pas, oufti elle est bonne, oufti si j’avais su.) Je disais donc, une fois en bouche, oufti ! Cette boule de rillettes dégage des saveurs extraordinaires ; on a le gout du cochon qui se mélange à une pointe de gras. Le tout est sublimé par la fleur de sel. Les piments adoucis par la méthode pickles donnent une douce chaleur au cochon. En écrivant cela, je repense au texte d’avant-garde : Des brasseries où l’on s’adonne aux plaisirs simples de la vie et où les mœurs sont libres, comme notre cuisine.

Pour les plats : la pêche du moment et le tartare. C’est carrément un autre registre. 



Lieu Noir


Commençons par le poisson : une présentation digne d’un étoilé avec un feu d’artifice de couleurs ; les papilles en salivent rien qu’à la vue, et les babines se retroussent…

A peine ma moitié a-t-elle gouté son plat que j’entends ces mots, que je connais si bien : Maitre, je me régale !



Tartare


Quant à moi, je suis dubitatif concernant mon tartare : c’est la première fois que j’ai un tartare de bœuf dont la forme et l’aspect me font penser aux crêpes de sarrasin du Morbihan. La première bouchée et ce qui me semblait être un désastre de sécheresse est en fait une explosion de saveurs ; certes basiques mais très agréables car on goute effectivement très bien la texture et la saveur du bœuf Salers. Renommé pour sa saveur incomparable, sa couleur rouge vif et son persillé. C’est une viande très juteuse qui possède un grain particulièrement apprécié par tous les professionnels de la restauration qui savent en tirer le meilleur parti gastronomique.



Profiterolles


Enfin, on passe au désert ! Profiteroles : Chou maison, glace vanille de Madagascar, chantilly maison, amandes effilées, sauce chocolat noir. Que dire d’autres que le chef est un as, et que la surprise est totale. En fait la glace, c’est magistralement 3 petites boules en lieu et place de la crème pâtissière (Belgique)

Encore un café et nous prenons congé de cet établissement.

En conclusion : vous l’avez compris, je suis conquis par ce concept de nouvelle garde, mais surtout par leur établissement parisien. Et je pense que lors de notre prochain passage, nous y retournerons. Le personnel est top, rien à redire sur le service et la cuisine est ouf. Fraicheur, saveurs en masse, qualité sont au rendez-vous !

La Brasserie Martin, 24 Rue Saint-Ambroise, 75011 Paris.

Horaires : tous les jours de 9h30 à 0h00.

Petit-déjeuner de 9h30 à 11h00
Déjeuner de 12h00 à 14h30 (jusqu’à 15h samedi et dimanche)
Diner de 19h00 à 22h30 (dernière commande) – et jusqu’à 23h jeudi, vendredi et samedi.

Réservations via leur site (en cliquant ici)

Vous pouvez aussi les suivre sur leur site internet et sur leur page Instagram.   

     

 

 

                   

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Perla de Calvano Robusto Explications officielles de la société J. Cortès concernant son premier cigare roulé à la main : "Provenant du Nicaragua et plus particulièrement de la vallée d’Esteli, Perla de Calvano incarne la tradition, la qualité et le savoir-faire d’un terroir devenu spécialiste du cigare fait main. La vallée d’Esteli, capitale nicaraguayenne du cigare, profite d’une terre riche, d’un climat propice mais aussi et surtout du savoir-faire des producteurs cubains venus dans les années 60 avec leurs graines et leurs plantes de tabac. Pour la fabrication des cigares Perla de Calvano, seules les plus belles feuilles sont sélectionnées et cueillies à la main pour en faire un cigare d’exception. Les Perla de Calvano sont fabriqués à la main selon les méthodes traditionnelles maîtrisées à la perfection par des rouleurs de cigares expérimentés de la région d’Esteli. Le résultat est à la hauteur : un cigare unique aux arômes ronds et intenses qui évolue ...

CAO Amazon Basin Extra Añejo

CAO Amazon Basin Extra Añejo C’est en 2017 que la folle aventure STG en Amazonie a commencé avec la version CAO Amazon Basin. Pour ceux qui s’en souviennent, la Belgique a été ignorée un moment de ce lancement ; puis quelques privilégiés ou rapides en réaction ont pu en déguster quelques-uns, car la direction belge a récupéré des boites du marché américain. Depuis nous sommes dans le planning de distribution, mais vu le nombre limité de boites, elles sont uniquement disponibles dans les 28 magasins PartnerShip. Nous avons donc eu la chance de découvrir les versions suivantes : CAO Amazon Fumo em Corda, le CAO Amazon Anaconda et le CAO Orellana. Aujourd’hui c’est la toute nouvelle gamme que je vais avoir le plaisir de vous faire découvrir. Dans un premier temps, je ne vois pas de changements, puisqu’une partie de la tripe est toujours le tabac Bragança ; tabac que General Cigar Co. tire de la forêt amazonienne, qui est toujours récolté une fois tous les 3 ans et ...

Le Bouton d’Or

Le Bouton d’Or C’est chez Christophe P. (JPP Cigares) que j’ai rencontré ce grand barbu pour la première fois, de suite il m’a fait penser au film Le Dernier Trappeur, cet homme des bois dans le bon sens du terme, proche de la nature et dans le respect de celle-ci. C’est ainsi que j’ai appris que cet amateur de cigares et de whiskys était le propriétaire du restaurant Le Bouton d’Or. J’ai donc décidé de lui rendre une petite visite avec quelques amis. Nous y avons fait la connaissance de Florence, l’épouse et partenaire de Roch. Dans le restaurant c’est simple, Roch en cuisine et Florence en salle. Celui-ci est pourvu d’un assez grand parking, ce qui est intéressant vu le trafic et le peu de place sur la chaussée. Dans le restaurant c’est simple, Roch en cuisine et Florence en salle. Celui-ci est pourvu d’un assez grand parking, ce qui est intéressant vu le trafic et le peu de place sur la chaussée. La salle est cosy, avec son mélange de...

Cigares linéaires ou pas ?

Cigares linéaires ou pas ? Trois tiers contre le reste du monde Depuis un certain temps je vois une guéguerre sur les réseaux sociaux (principalement Facebook) ou même sur certains blogs. La phrase que je retrouve régulièrement est ce cigare est trop linéaire. Cela m’a fait penser à un échange avec Henke Kelner (Master Blender pour la Maison Davidoff), il disait ceci : le monde change, les hommes changent, il n’y a pas de raison que le fumeur ne change pas. Cela pour expliquer pourquoi il faisait des cigares de plus en plus linéaires. Mais que pensent les autres personnes travaillant dans le monde du cigare ? J’ai commencé par demander à Marc De Coen (Cubacigar Benelux) : Je pense que c’est une volonté de Habanos, la marque de fabrique de Cuba. Tu sais c’est Cubataba qui achète le tabac, qui l’apporte à la fabrique et qui dit si tel ou tel cigare va être confectionné et donc je pense qu’ils veulent vraiment garder ce qui fait leur réputation depui...

The Black Label Morphine Vintage 2020 Lancero (Nederlands)

The Black Label Morphine Vintage 2020 Lancero Zoals ik in een ander artikel al zei, de oprichter van dit merk heeft een eigenzinnige geest. Dit moet het geval zijn om de naam Morphine te geven aan een van zijn gamma's, onnodig te zeggen dat het zowel in de Verenigde Staten als hier tot controverse heeft geleid. Maar laten we positief zijn, zeker als deze sigaar net zo goed aan mijn verwachtingen voldoet als de Last Rites.   Ik ben verbijsterd door de donkere kleur van de wikkel en door de ruwe en niet vette wikkel, alsof James Brown eens te meer zijn afstandelijkheid ten opzichte van de andere producenten wilde tonen.   Ik word onmiddellijk aangetrokken door de ring die mijn proeverij van de dag siert. Het intrigeert me, het lijkt veranderd te zijn.   Na wat onderzoek ontdekte ik dat deze vintage editie in feite de 7e editie van de reeks is en dat James de gelegenheid wilde markeren. Om te beginnen ontwierp hij nieuwe illustraties. We zitten niet meer in de doodsk...