Matilde
Renacer
Dans celui-ci je
vous disais aussi que Matilde (plus souvent écrit Mathilde) étymologiquement
signifie force, combat ou pouvoir.
Lorsque José est
revenu dans le monde du cigare (Cf. toujours l’article), il a donné à sa
première ligne le nom de Renacer (renaissance). Matilde Renacer, un nom de circonstance :
la renaissance de la force. Je dirais même une double renaissance, celle de la
marque mais aussi celle de José en tant que fabricant de cigares.
Avec un objectif
en tête : passer de la fabrication de millions de cigares, à la
concentration sur seulement quelques milliers ; en s’assurant ainsi que
seuls les meilleurs tabacs étaient utilisés et que les meilleurs artisans les
produisaient.
Avant de vous
parler de ma dégustation proprement dite, je dois encore vous dire que José
s’assure, après le roulage, que chaque cigare se repose encore 90 jours avant
d’être empaqueté.
J’ai une cape un peu huileuse, souple mais bien remplie. Elle est magnifiquement mise en valeur par deux bagues.
La première, la plus imposante, a une couleur de fond rouge, avec un dessin or qui recouvre presque toute sa face avant : une femme, vraisemblablement nue, de dos, drapée dans des feuilles de tabac qui décrivent un grand S (pour Seija) ; sur un côté, on peut lire l’inscription Matilde.
La deuxième, plus
petite, dans le même design, comporte Matilde avec de chaque côté Renacer.
Je pratique une
coupe droite, et à froid, j’ai une bonne impression sur la qualité du tirage.
J’ai aussi des saveurs de notes florales, de quatre-quarts au citron et
de caramel.
Il est grand temps de craquer une allumette ou d’utiliser un
allumage plus indirect (sans aspiration) avec le briquet torche.
Va pour le briquet ! Le pied de ma dégustation du jour
s’embrase parfaitement. Un ou deux tirages pour rectifier si nécessaire
l’apport de feu, et en route avec force pour une bonne combustion.
Je dirais que, comme à l’accoutumée maintenant, le premier centimètre est assez poivré. Il faut s’accrocher car le poivre noir envahit toutes les petites failles de la bouche et même le début de la gorge. Heureusement, je sais par habitude que cela ne dure jamais très (trop) longtemps.
La modification du processus est déjà en route avec une
crème qui inlassablement entoure le piquant poivré ; mais il est secouru
par le chêne et le cuir fraichement tanné. La puissance gagne le premier round,
mais le cacao rentre sur le ring pour l’enchainer et ainsi la stabiliser.
C’est après un bon deux centimètres que le caramel arrive
enfin dans la course ; on se croirait dans un Royal Rumble de la WWE.
J’ai une explosion de saveurs incroyables et seulement en 2cm/2.50cm.
Même si le poivre noir a été projeté au-dessus de la 3ème corde, je
m’attends à un retour avant la fin. Cela se bouscule dans tous les sens ;
on assiste à des entrées, des éliminations… Bref cela défile : vanille,
caramel, poivre blanc, cacao, quatre-quarts citron, muscade, cuir et chêne.
Et le tout dans une organisation d’un bataillon en mouvement ;
ce qui donne à ma dégustation un équilibre rigoureux.
Enfin, vers la dernière partie, la puissance revient, mais sous
une forme plus intense que changement de cap. On garde les mêmes saveurs et on
les intensifie.
Voilà encore une très belle dégustation qui se
termine !
Les dégustations se sont portées sur deux cigares de type
Robusto de 13.34cm pour un cepo de 54.
Cape : Equateur.
Sous-cape : Rép. dom.
Tripe : Rép. dom., Nicaragua.
En conclusion : un cigare à un prix raisonnable avec un
équilibre parfait, un tirage sans reproche, et une combustion avec de petites
irrégularités qui se corrigent d’elles-mêmes.
Je vous invite vivement à le découvrir.
Prix en Belgique : 11.50€.
Merci pour cette nouvelle découverte et j'espère te rencontrer un de ces jours à LIEGE pour profiter de ton immense expertise. Cordialement. Eric le Rémois
RépondreSupprimercontent que tu le testes
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