Matilde Oscura
Toro Bravo
Alors que ce prénom, dont l’étymologie signifie force,
pouvoir et combat, est souvent porté par des têtes couronnées et bien que
l’usage est plus généralisé sous la forme Mathilde, ce cigare Matilde est une
belle découverte. Au point que je voulais partager avec vous mes dégustations.
Mais pour parler de ce cigare, on pourrait aussi reprendre
les paroles du Grand Jacques qui en 1964 s’écriait : Mathilde est revenue.
C’est en effet une vieille marque de Rép. dom, créée en 1876
que José Seijas a relancée en 2014.
José a un nom dans le monde du cigare puisqu’il a dirigé
l'assemblage et la fabrication de marques pour Tabacalera de Garcia (la plus
grosse manufacture du monde). José est aussi à la base du roulage particulier
en Rép. dom qui veut que le cigare ne soit pas fait par un seul Torcedor comme
à Cuba, mais scinde le travail en deux, d’un côté le roulage de la poupée et de
l’autre, un Torcedor cape les cigares.
En 2011, quand il prend sa retraite, il a difficile de
quitter ce qui a été toute sa vie, il tiendra un an avant de revenir dans
l’industrie du cigare avec ses deux fils Enrique et Ricardo.
Comme vous savez, je fais généralement deux tests avant de
rédiger un article, ici il m’en aura fallu 3, car le premier mis à part du poivre,
ma dégustation était fortement influencée par le plat de choucroute dégusté
avant.
J’ai une cape assez rugueuse, elle est décorée de deux
bagues pratiquement identiques pour les 4 cigares de la gamme (2
commercialisées chez nous), il n’y a que la couleur qui change.
La première la
plus imposante a une couleur de fond vert olive, avec un dessin qui recouvre
presque toute sa face avant : une femme, vraisemblablement nue et de dos,
drapée dans des feuilles de tabac qui décrivent un grand S (pour Seija), sur un
coté on peut lire l’inscription Matilde.
La deuxième plus petite dans le même design comporte Matilde
avec de chaque côté Oscura.
Je me décide à couper un morceau de la tête et à cru je suis
dans du végétal, de l’humus et du poivre blanc.
L’allumage est parfait, le tirage quoiqu’assez serré se fait
sans aucune difficulté et la combustion est bonne et régulière.
Le côté végétal a disparu dès l’allumage, le poivre blanc
est présent ainsi que des saveurs de café fort.
La cendre est compacte, blanche striée de gris et elle
accroche bien au cigare.
Le poivre vire lentement vers le rouge, mais toujours
accompagné de café fort et d’une certaine impression de caramel qui lui donne
des allures de douceurs agréables.
Je continue ma dégustation, je pense que je perds la tête
car celle-ci me fait penser à une pièce de bœuf grillée sur feu de bois et avec
une bonne pincée de fleur de sel.
Je fouille ma mémoire mais il ne me semble pas avoir déjà eu
cette sensation lors d’une dégustation, et pourtant j’ai mangé une simple
tartine et ma dégustation se déroule avec de l’eau.
Et le tout est toujours accompagné de poivre (noir cette
fois), de caramel et de café fort.
Mon cigare a pris sa vitesse de croisière et je vais rester
dans ces saveurs jusqu’à la fin de mes dégustations.
Ce soir j’ai partagé avec vous mes impressions sur un cigare
Toro Bravo de 16.51 et un cepo de 54
Cape : San Andres (Mexique)
Sous-cape : Graine Sumatra (Equateur)
Tripe : Rép. dominicaine, Nicaragua, Etats Unis
En conclusion : un cigare qui a une certaine puissance
avec des saveurs particulières et une construction. Une belle découverte que je
vous recommande de tester.
Prix au moment de la rédaction de cet article : 9.9
euros
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