J.C.Newman
Bricktoberfest
Toro
La Märzenbier est
un type de bière lager de saison brassée en mars et qui mûrit jusqu’au mois de
septembre. Les conséquences de cette conservation durant la moitié de l’année sont
des Märzen bien houblonnées et avec un taux d’alcool qui avoisine les 6%. Mais
pour être distribuée au festival, cette bière doit obligatoirement être brassée
dans les environs proches de Munich. Actuellement, il n’y a que le fameux Big
Six qui soit dans les conditions, aussi bien pour le brassage que pour les
limites de zone. Le Big Six, ce sont les brasseries : Augustiner, Hacker-Pschor,
Löwenbräu, Paulaner, Spaten, Hofbräuhaus.
Mais que viennent
faire Bobby & Drew Newman dans la ville de Munich et son emblématique
festival ?
Pour comprendre
cela, il faut connaitre une partie de leur vie et remonter au fondateur de la
marque.
Dans un petit
village d’Hongrie, Julius Newman voit le jour en 1875. En 1888, la famille part
à la recherche du rêve américain. En ce temps-là, aux Etats-Unis il faut
obligatoirement deux prénoms. Petite parenthèse, c’est ainsi que l’homme
medecine lakota, Lame Deer est d’abord devenu Archie Lame Deer, lorsque l’homme
en noir a baptisé le village. Et lors du recensement, il lui fallait un
deuxième prénom donc le fonctionnaire du bureau des affaires indiennes lui a
choisi Fire, car à ce moment un feu s’est déclaré et que quelqu’un a crié au
feu (fire) donc il est devenu Archie Fire Lame Deer. Fin de la parenthèse. Mais
revenons à Julius qui n’avait aussi qu’un prénom. L’employé à qui il demanda de
l’aide, lui proposa César. Ce qui plut au jeune Newman : avoir le prénom
d’un grand chef et conquérant pour sa nouvelle vie aux States. Sauf que
l’administration a fait une faute de frappe et a mis César en latin :
c’est ainsi que Julius est devenu Julius Caesar.
Il nous faut
faire un petit saut en arrière et revenir en Hongrie un moment. Dans leur
village, les parents de Julius vivaient dans la seule maison en briques.
Et celle-ci
servait aux retrouvailles des parents et amis pour des soirées de fêtes avec
bières et cigares. Vous voyez où je veux en venir ? Maison en briques,
bières…
Brick (pour Brick
House la marque de la gamme) to beerfest : de la brique à la fête de la
bière. Sauf que le nom du cigare c’est Bricktoberfest ; mais c’est sans
penser à notre cerveau qui va lire automatiquement Brick October Fest, soit la
Brick (toujours la marque) de la fête du mois d’octobre.
Voilà pourquoi je tiens dans la main la 3ème edition de cette gamme limitée.
Avant de passer à la dégustation à proprement parler, laissez-moi vous dire mes chers lecteurs européens, qu’à cause de cette loi stupide sur la publicité, nous passons à côté d’une belle opportunité. En effet, si c’est la 3ème fois que la société J.C. Newman fait cette gamme de cigare, depuis 2018 elle propose un concours : si vous achetez pendant une période se terminant fin octobre, un pack de 7 cigares de la marque Brick House au choix, vous repartez avec une magnifique chope à bière typiquement allemande, autrichienne ou hongroise.
Il y a plusieurs
choses que j’apprécie à Munchen : c’est le Bayern, la Currywurst et
l’Oktoberfest (même si je ne l’ai jamais vécu sur place) car elle a des
répercussions sur tout le territoire et j’en ai bien profité pendant mes
longues années à Köln. J’espère y ajouter le Bricktoberfest. Donc, il est grand
temps de lui raccourcir, avec parcimonie, un morceau de la tête et de voir ce
qu’il a dans le coffre.
Mais avant je me
dois de jeter un œil attentif sur la cape et les bagues.
Ma vitole a un très bel aspect avec ses reflets rougeâtres, et sa cape légèrement huileuse au toucher.
Les bagues sont au nombre de deux, avec en premier en partant de la tête, la classique de la marque Brickhouse avec ses dessins représentant des briques ; et dessous une bague en or et rouge, sur laquelle on peut lire la gamme du cigare et que c’est une édition limitée.
A froid, j’ai une
nette sensation de terre grasse, de poivre noir et d’eucalyptus assez
surprenante.
Comme la tête se
termine par une partie queue de cochon droite, je pourrais la dévisser pour
obtenir une ouverture dans la cape mais je préfère le traditionnel coupe-cigare
pour une coupe droite parfaite.
Vous le savez
maintenant, dans beaucoup de nouveaux cigares, on commence par un bon
centimètre de poivre noir puissant. Les autres saveurs arrivent en suite. C’est
encore le cas sur ce Brick House ; j’ai maintenant une saveur de chêne, de
cacahuètes et de cuir frais.
Le tirage est bon, la combustion assez linéaire ; en tout cas elle ne demande pas mon intervention.
Lorsque je retire la bague, je constate qu’il y a une inscription à l’arrière et un code à scanner. Il nous donne la possibilité de voir les installations J.C.Newman à Tampa
Je me dis que
j’aurai dû prendre une bonne Omer, ou même une Barbãr ou une St-Feuillien Grand
Cru avec mon cigare.
Même si ce cigare
est présenté comme bien associé avec une bière, je pense qu’un cabernet ferait
aussi un bon mélange.
Ma dégustation se
poursuit avec des saveurs de malt légèrement sucré, des amandes et un chouia de
café crème.
Pour l’an
prochain, je me procurerai une bonne bière de chez mes potes de la Bundesrepublik Deutschland.
Mais il est temps
pour moi de revenir dans le monde de la nécessité car la préparation du souper
m’appelle ; je laisse donc mourir mon mégot dans mon cendrier Davidoff et
je vais rejoindre le rez-de-chaussée et la cuisine.
Les 3
dégustations se sont portées sur un cigare de type Toro de 15.24cm pour un cepo
de 52.
Cape : Habano
Rosado (Equateur).
Sous-cape :
Jalapa (Nicaragua).
Tripe : Condega
& Estelí (Nigaragua).
En conclusion : Un cigare qui m’a procuré du plaisir avec une envie de refaire une dégustation mais cette fois avec une bière. Il est bien construit et on retrouve la touche particulière de Bobby Newman. Je vais vite voir si mon fournisseur en a encore et me réapprovisionner.
Prix belge au moment
de la rédaction : 15€.
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