Joya de Nicaragua
Cinco de Cinco
Robusto Gordo
Pour célébrer
leur 55ème anniversaire, ils sortent en 2023 le Cinco de Cinco avec
la légende : Inspiré par des amis.
Mélangé par des Maestros. Élaboré pour les connaisseurs.

Ce soir, je m’attaque donc à ce petit bijou prometteur en version Robusto Gordo.
J’ai une cape marron foncée avec de belles nervures sublimement aplaties.
Elle est enrichie par une bague vert, crème, blanc et or. Le moins que l’on puisse dire, est qu’elle ne passe pas inaperçu. Elle reprend les dates de 1968 et 2023, ainsi que le logo de la marque. 5 étoiles à 5 branches sont surmontées par le nom de la gamme.
Deux groupes de deux lettres attirent mon attention : pourquoi est-ce qu’elles sont en or alors que le reste est en blanc ? En fait, le I et le N sont écrits dans une police qui fait que lorsqu’on tourne la bague, on lit 55.
Sur le côté, un peu comme un filigrane, la société nous rappelle que cette gamme rentre dans la ligne des OBRAS MAESTRAS (travail de maîtres), qui raconte la trajectoire de celle-ci dans l’industrie du cigare au Nicaragua.
La boite est majoritairement vert émeraude. Juan Martinez explique : c’est la couleur qui symbolise l'amour, la sagesse, la croissance et la prospérité - des valeurs très bien incarnées dans ce mélange.
Il est temps de
passer au sacro-saint moment de la coupe et de l’allumage. Je pratique donc une
coupe en V et à froid, j’ai déjà la satisfaction pratiquement habituelle (cela
reste de l’artisanat) chez Joya : l’air passe parfaitement bien. Je verrai
si cela est aussi parfait au tirage. Je suis prêt pour la mise à feu du pied de
ma vitole. L’allumette craque et embrase le cigare. Une fumée conséquente me remplit
la bouche. Elle emmène avec elle des saveurs de poivres vert et rouge, de terre
grasse ainsi que du chocolat noir.
Comme pour
plusieurs cigares de nouvelle génération, le poivre, qui est abondant, chaud et
de grande tenue en bouche, s’estompe fortement après un centimètre. Il vire au
poivre noir puis blanc pour redevenir noir.
Je voyage entre
cette sensation du poivré à géométrie variable et la terre grasse, le cacao, le
chocolat noir et une grosse saveur de salade de fruits.
Le tirage est juste et parfait ; la combustion très bonne alors que la cendre reste compacte et bien accrochée au cigare.
Le cèdre est bien
présent ainsi qu’une touche de praline Mon
Cherry.
La densité de
fumée est incroyablement importante, à ne pas déguster en terrasse d’un restaurant
sinon on se fait lyncher par les voisins. Pfff, les pauvres petits : ils sont
obligés de changer de place !!
L’intensité joue
à l’aller-retour : une fois moyen, une fois moyen fort. Avant de parler du
final, je voudrais revenir sur le tirage : il est juste serré comme je
l’aime, on ne se fait pas mal aux joues avec une certaine résistance quand
même.
Pas une seule
fois, sur les 4 testés, je n’ai eu de côté minéral dérangeant ou de sensation
d’ammoniaque (comme dans une vieille aile de raie). Je fais de nouveau appel à
Juan pour avoir les explications : il a déclaré que les tabacs utilisés
avaient tous minimum 5 ans d’âge.
J’arrive
lentement à la fin de ma dégustation, et je comprends mieux sa légende.
J’ai passé un
très agréable moment avec cette vitole et j’y suis d’ailleurs déjà revenu
quelques fois.
Les tests se sont
fait sur 4 cigares de 13.97cm pour un cepo de 54.
Cape : San
Andrés (Mexique).
Sous-cape :
Nicaragua.
Tripe :
Nicaragua.
En
conclusion : encore un pari réussi pour Joya avec ce symbole du 55ème
anniversaire de la création de l’entreprise. Je vous encourage donc à aller
dans une bonne civette pour vous procurer ce petit bijou très plaisant et ainsi
apporter votre contribution à la fête.
Prix belge au
moment de la rédaction : 19.90€.
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