Davidoff
Maduro 2024
Le Davidoff Maduro Edition Limitée est le successeur du Davidoff Maduro de 2008 avec un mélange modifié.
Bon ! On va mettre tout le monde d’accord dès le départ : Le temps, c’est de l’argent ! Donc oui, ce cigare a un coût important de fabrication auquel on doit ajouter le transport, les taxes, le système commercial (distributeur, distributeurs nationaux & enfin les détaillants). De ce fait, il est considéré comme cher pour un bon nombre d’amateurs ; et ils ont raison car on trouve des cigares moins chers dans la gamme Davidoff. Mais depuis l’explosion des cubains et le Covid, le temps où on fumait un cigare exceptionnel à 35€ pour une grande occasion, est révolu.
Pourquoi est-ce
que j’ai commencé par parler de temps et d’argent ? Pour que vous puissiez
profiter de ce cigare, Davidoff a mis la barre assez haut, et vous devez savoir
qu’il y a quatre critères de qualités pour cette vitole. Si vous le permettez,
nous allons en voir trois ensemble :
1. La cape :
a. Pour moi, deux pays sortent du lot avec
des tabacs de feuilles de cape ; c’est le Cameroun et l’Equateur. Pour ce
Maduro, ils ont opté pour l’Equateur, et ils ont choisi les feuilles de types Corte
#7, la plus haute qualité de tabac et la partie la plus haute du plant de tabac
utilisées par Davidoff. Seules deux feuilles par plante poussent dans le Corte
#7 et peuvent devenir des capes Maduro. Les feuilles sont épaisses et huileuses ;
elles nécessitent plus d'humidité et des températures précisément élevées pour
faire ressortir tout le potentiel du soyeux de la feuille et sa saveur unique.
b. Comme la feuille de tabac provient de la
partie supérieure du plant de tabac, elle reçoit la lumière du soleil la plus
directe par rapport aux feuilles inférieures.
En raison d'une photosynthèse accrue, les feuilles contiennent une quantité importante de sucre. Cette accumulation de sucre se traduit par une texture plus épaisse et une taille uniforme ; ce qui rend ces feuilles idéales pour des capes Maduro.
2. La fermentation :
16 mois de fermentation sont nécessaires pour révéler la plupart des notes
sucrées d'une cape Maduro. Pendant ce laps de temps, le personnel agréé de la
Maison mère retourne les piles de fermentation 12 fois. Je ne sais pas si vous
avez conscience du travail titanesque que cela demande : il faut 4 à 5
personnes employées pendant 32h pour retourner la pile dans son entièreté.
Faites le compte : cela fait 384h pour amener sa tâche à bon port.
Pendant ce temps, les maîtres mélangeurs testent les feuilles trois fois
pour décider quand elles sont prêtes.
Ce processus long et d’une infime précision va permettre d’avoir des capes
de couleur naturellement foncée sans aditif quelconque ou apport de chaleur
extérieure.
Le tabac repose ensuite en ballots pendant deux ans afin de développer
davantage son arôme.
Le 4ème
et dernier critère est la saveur et le goût, qui sont à mon avis trop personnels
pour que je m’y attarde dans cette partie de mon exposé.
Donc en résumé,
Maduro ne se limite pas à une couleur, et ce n’est pas non plus un label
d’intensité ; c’est simplement la maturité. Davidoff est donc parti de ce
nom en espagnol pour développer la seconde gamme Maduro de son histoire avec un
cigare en pleine maturité.
Celle-ci à un
coût, et j’espère que vous vous en souviendrez lorsque vous achèterez votre
vitole dans votre civette.
Mais assez de
belles explications et paroles, place au vif du sujet !
J’ai une cape de couleur sombre, pourvue de deux bagues. La première classique pour la Maison, et sur l’autre, on peut lire Maduro en or sur fond noir. Le tout est entouré de deux liserés dorés. Elle a l’apparence d’une feuille de papier de soie, et est très finement huilée : bref elle est attirante !
Arrivé ici, j’ai
toujours une pensée pour la Reine de cœur d’Alice quand je prends ma
guillotine. A froid, l’air passe superbement et m’apporte déjà des saveurs de
chocolat noir, de miel et de poivre blanc.
Lorsque mon
briquet Winston rentre en scène, le pied de ma dégustation du jour s’embrase
d’un rouge vif, et Hannibal L. envoie la fumée ; comme une créature
lumineuse, dont la bioluminescence rappelle celle des béroés, elle monte sous
forme d’une colonne et m’apporte le premier message crypté dans un langage
connu par les seuls initiés au vent. Chocolat noir –Stop- Fruits secs –Stop-
Noix & Crème –Stop-
Mais laissons un
moment ma filmographie étendue pour revenir à la réalité du moment présent.
Laissez-moi juste le temps de remercier Alice aux pays des merveilles, Le
Dragon Rouge, Abbys et les Windtalkers pour leur contribution.
Cette dégustation commence bien en chamboulant tous mes principes et en me mettant devant la réalité : Maduro n’est pas égal systématiquement à puissance. Je viens d’arriver dans un lac de miel sur lequel flotte quelques branches de chêne. ; le tout est enfermé dans une bulle de crème des plus agréable.
Je continue ma pérégrination avant la première bague rencontrée (Maduro). Mais avant, un passage obligatoire par le cendrier, car ma cendre friable menace dangereusement la moquette. Je m’exfiltre du lac et me voilà rendu dans une vaste étendue plus chiadée où s’entremêlent la terre grasse, le poivre blanc & les noix de pécan grillées. Un peu comme pour me dire d’accord man, Maduro c’est aussi un chouia puissance.
Malheureusement
je sens déjà les aspirations du monde extérieur et la descente s’entame
lentement pour me faire atterrir pile au moment où l’écran de mon PC
affiche : The End.
Les dégustations
se sont faites sur deux modules Robusto de 12.7cm et un cepo de 50. Mais il est
commercialisé aussi en Toro de 15.2cm pour un cepo de 54, et en Short Corona de
8.7cm pour un cepo de 43.
Cape :
Maduro (Equateur).
Sous-cape : Mexique.
Tripe : Rép.
dom.
Il est conseillé avec un vin de glace comme le super Vidal
Icewine Grand Reserve de Reif Estate Winery (Canada) que j’ai eu la chance
de déguster lors d’une foire du vin, ou un Gewurztraminer (Alsace) connu sous
sélection de grains nobles récoltée en vendanges de glace.
Mais vous pouvez aussi prendre ce cigare accompagné d’un thé
fumé comme le Lapsang.
Enfin l’accorder avec des mets qui demandent une préparation
lente et complexe, comme un caviar ou un fromage affiné ; des aliments
pour lesquels le vieillissement ou la fermentation demande du temps et de
l’énergie, comme votre cigare.
En conclusion :
la Maison Davidoff par cette gamme rétablit l’équilibre concernant le terme
Maduro ; ils nous offrent un cigare en pleine maturité dans un équilibre
parfait et un moment extrême d’évasion. Alors, comme j’ai dit au début, oui il
a un coût ; mais depuis le Covid, la vie coute énormément plus chère, et
ce cigare rentre dans la gamme des cigares d’exception à fumer aux moments
particuliers que nous offre la vie. Pour cela il faut le découvrir dans un des
3 modules à notre disposition. Donc mes amis, prenez contact avec votre dealer
Davidoff pour acquérir cette nouveauté sur le marché, et partez un bon moment
hors du temps et de l’inflation.
Prix au moment de
la rédaction de cet article : Robusto 50 euros, Toro 54 euros & Short
Corona 43 euros.
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