Plasencia
Ehtëfal
Edition Especial Qatar 22
Quel est le premier évènement mondial après ces moments de
crise ? Simplement la coupe du monde de la FIFA, qui une fois le premier
coup de sifflet donné, a fait taire les polémiques et réuni des gens du monde
entier.
Cet évènement a inspiré Nestor Plasencia qui y a vu une
célébration ; pas celle du football, ni celle du business de la FIFA ou de
ses partenaires, mais la célébration de se retrouver entre membres de sa
famille, de son entourage mais aussi de ses amis, des amateurs de cigares et de
passer un moment convivial tous ensemble.
Je pense que c’est important de préciser la chose :
Nestor n’a pas créé ce cigare pour fêter le mondial comme temple du ballon rond,
mais pour la symbolique qu’il représente comme rassembleur d’Hommes.
Pour le packaging, il s’est focalisé sur le vert, le blanc, le bordeaux & l’or dont la plupart sont les couleurs de UEA (United Arab Emirates, Émirats Arabes Unis) et du Qatar. Le vert & le blanc ont aussi des symboliques qui rentrent parfaitement dans le cadre de l’idée de Nestor : la fertilité et la paix. La fertilité des rencontres familiales ou entre aficionados ; on échange, on apprend, on partage… Et la paix, en général : on ne parle pas de sujets qui fâchent, pas de politique ni de religion…
Commençons par la boite. Le couvercle est tout en vert et or ;
il reprend le nom de la marque ainsi que son logo, et le nom de la gamme « Ehtëfal »,
qui est un nom arabe et qui signifie en français célébration dans le sens de la
fête. La boite est scellée par un ruban noir qui en plus des communications
classiques comme faits à la main,
nous montre une représentation de racines qui m’interpelle.
Pour avoir des explications, il faudra attendre d’ouvrir le couvercle dont l’intérieur est recouvert d’un carton vert également, martelé de racines sur lesquelles repose un trait comme une corde enroulée, et des inscriptions en deux langues.
Tout comme les racines
des sols du Nicaragua et du Honduras s'unissent dans cette boîte, nous nous
unissons tous pour collaborer à la vie avec cette édition spéciale du Qatar.
Une édition qui porte
en elle cinq générations d'efforts et d'affection pour obtenir un tabac
d'excellente qualité issu de l'union de deux cultures. Une union forgée avec
passion qui donne naissance à d'excellents cigares à partager et à apprécier
avec tous ceux que vous appelez mes proches.
Ensuite, les bagues qui sont au nombre de trois avec de haut en bas :
Une bague classique avec les petits logos de Plasencia (un
cercle à l’intérieur duquel se trouve un P qui est décentré, ce qui donne au
tout un aspect de spirale).
La bague principale, avec Plasencia, le logo et Edition
Especial Qatar 22.
Enfin la bague de pied (la seule où on retrouve du bordeaux)
qui porte le nom de la gamme.
Sortez les tambours, les maracas et le marimba :
célébrons la vie avec un air de Punta Music ! Place donc à la dégustation…
Arrivé ici je me suis demandé : mis à part cacao, chêne, chocolat au lait très crémeux, poivre rouge, qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter sur ce cigare ?
J’entends déjà d’ici les rageux, qui parvenus à cette
partie, disent « ben merde ! pour le prix qu’il coute ! ».
Attendez, laissez-moi terminer. En fait, il est tellement bien équilibré, qu’il
n’a pas une saveur qui prend le dessus : il est juste et parfait du début
à la fin. Donc, ne cherchez pas un ordre chronologique dans les saveurs que
j’ai repérées : il n’y en a pas. Avant de commencer, je dois vous préciser
que la majorité des tabacs ont 10 ans d’âge.
All right, ladies and
gentlemen, let's go !
J’ai une merveilleuse cape d’un brun assez sombre, rehaussée
par les couleurs des bagues. Le cigare est bien plein sur toute sa longueur.
Après une coupe droite, l’air passe bien et je suis déjà
profondément dans la crème. L’allumage est parfait avec un pied qui s’embrase, fournit
un feu rougeâtre et un grand flot de fumée. Pas un moment, je n’ai une autre
sensation que celle d’un bon tabac âgé, parfaitement bien vieilli.
Je suis dans une chênaie entourée de cacaotiers. Le sol est
tapissé de chocolat praliné double lait qui monte jusqu’à la moitié des troncs,
à tel point que je m’attends à tout moment de voir surgir l’éléphant de chez
Côte d’Or.
Une voute de poivre rouge encercle le tout et en fait un agglomérat homogène.
La combustion est splendide. Le tirage parfait m’accompagne tout le long de ma dégustation. Un peu après la moitié de la bague, la puissance monte d’un cran, avec un poivre rouge qui est plus présent et qui fait bascule sur les sensations, pour passer de moyen à moyen-fort.
La cendre de couleur blanche zébrée de gris, quant à elle,
est bien restée compacte toute la dégustation.
Je me surprends par le timing mis pour arriver à la belle
mort de cette vitole. Je n’ai pas dû me forcer à ralentir la cadence. Fumer
doucement ce cigare est d’une évidence irréfutable. Vous l’aurez compris :
encore un mégot qui ne mérite pas la poubelle mais bien le retour à la Terre Mère.
La dégustation du jour s’est déroulée sur un Toro de 15.2 cm
pour un cepo de 52.
Cape : Jalapa (Nicaragua)
Sous-cape & Tripes : Tabacs de 10 ans d’âge
(Honduras, Nicaragua).
En conclusion : ce cigare, produit seulement à 50.000
exemplaires, répartis 50% pour le marché U.S., et 50% pour le reste du monde,
va rejoindre mon Temple de la Renommée des
cigares dégustés depuis 2005.
Je pense malheureusement, que son prix va en freiner plus
d’un. Mais franchement, si vous avez une seule fois cette année l’occasion de
vraiment vous faire plaisir, je vous conseille de ne pas passer à côté de ce
petit bijou réalisé par Nestor.
Prix au moment de la rédaction de cet article : 65
euros.
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