Robert Caldwell
Savage
Cannon
Alors que cette édition spéciale ne se décline qu’en 5
modules au départ, j’ai réussi, grâce à mon fournisseur attitré (La MaisonDemoulin), à trouver le dernier né (6ème) de la gamme le Cannon
(double corona).
Ce cigare est impressionnant de longueur, d’ailleurs il
rentre difficilement dans ma cave, il a une cape assez grasse mais c’est sa
bague qui attire de suite mon attention. Elle est vachement particulière, même
si cela est une marque de fabrique de la gamme Caldwell, celle-ci est carrément
steampunk.
Et naturellement elle me plonge directement dans les
souvenirs de mon enfance avec Les
mystères de l’ouest, Chitty Chitty
Bang Bang, Les Aventures du baron de
Münchhausen ou encore plus tard À la
croisée des mondes : La Boussole d'or.
Quelques recherches sur le net me diront que Robert a fait
appel au créateur Pixel Pancho pour la réalisation du packaging. Pixel est un
street artist qui s’inspire fortement du surréalisme, de Salvatore Dali et les
robots sont son sujet de prédilection.
Il a donc pris le visage, auquel il a mis une moustache à la
Dali, des lunettes style savant fou et un chapeau buse robotisé. Ce qui en fait
un personnage qui rentrerait parfaitement dans un film ou série précédemment
cités.
Même le nom SAVAGE de la deuxième bague est stylé steampunk, avec son écriture en décalé
comme sur les vieilles machines à écrire quand on tapait trop vite ou que le
stencil de la machine à imprimer faisait un pli.
Je me doute que je vais devoir prendre mon temps pour la
dégustation et je choisi donc un moment propice. La coiffe de mon cigare se
termine par une queue de cochon mais celle-ci est trop petite pour la craquer et faire un petit trou dans la tête
du cigare. De plus je pense que cela ne serait pas une bonne idée pour la
dégustation.
Je prends donc mon coupe cigare et je tranche une petite
partie juste sous la queue.
Le tirage est facile, il me donne des sensations de poivre
blanc, de tabacs anciens alors que le pied me donne des saveurs de fruits
sucrés.
Après une dernière admiration de ma vitole, je craque
l’allumette et embrase le pied.
Le poivre blanc est toujours bien présent ainsi que cette
sensation de fruits sucrés, d’agrumes et de piment doux. Un mélange surprenant
à ce stade d’avancement de ma dégustation.
Lentement le poivre vire au noir et donne un peu de punch à
mon cigare. J’ai aussi la forte impression que les fruits sucrés ont muté en
pâtisserie sucrée avec un aspect plus crémeux, plus chocolaté.
Obnubilé par la
bague, Iorek Byrnison, l’ours en armure, me revient à l’esprit.
Après deux bons tiers de ma vitole, un picotement se fait
sentir sur la langue, il n’est pas désagréable et ne me donne pas un signe
qu’un dégazage serait approprié, je pense que cela vient d’une forte sensation
de bois secs, qui me font envoler vers les feux sacrés des sweat lodges.
Mais je reviens vite car cette sensation m’oblige à boire
car j’ai la bouche asséchée.
Le flot de fumée a été constant, pas intense mais juste ce
qu’il faut.
La combustion est parfaite ainsi que le tirage.
Une petite pointe du cumin vient comme une flammèche mais
c’est de très courte durée.
Mon cigare arrive à la fin, et cela sent la belle mort dans
le cendrier.
Mes deux dégustations se sont faites sur des cigare Cannon
de 25.4 cm pour un cepo de 45.
Robert Caldwell est assez vague sur la composition de cette
édition spéciale mais il a quand même dévoilé que :
Cape : type Habano (pays inconnu)
Sous-cape : Rép. dominicaine
Tripe : Nicaragua, Rép. dominicaine et …
En conclusion : il faut avoir le temps pour fumer cette
vitole, car il faudra compter entre 2 et 3 heures en fonction du fumeur. C’est
un cigare bien construit avec un équilibre certain. Il a une palette de saveurs
parfois surprenante avec des fruits sucrés comme du melon ou de la nectarine.
Un piquant assez persistant sur la langue peut déranger certains dégustateurs.
Pour ma part je suis content d’en avoir fumé deux mais je préfère
nettement le Last Tsar.
Le prix au moment de l’élaboration de cet article :
18.5 euros.
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