Luperia
Gin
Vous prenez une bande de 4 amis, 1 femme et trois mecs, qui
sont tous de la région de La Louvière mais aussi très actifs dans la vie. Vous
y associez un esprit festif, une passion des bonnes choses. Vous mettez le tout
dans un shaker et vous obtenez le Luperia Gin.
Mais qu’est-ce donc ce nom Luperia ?
C’est sur le site de la ville de La Louvière que je trouve
la réponse : La Louvière était le
nom d'une ferme (La Grande Louvière, dont la Chapelle est encore visible)
construite sur le territoire de Saint-Vaast, qui allait donner naissance, par
la suite, à la ville actuelle de La Louvière. Ce nom est toutefois le résultat
de nombreuses évolutions...
La célèbre Abbaye
d'Aulne possédait, sur les deux rives du Thiriau, d'importantes propriétés
appelées dans les chartes du 12ème siècle "Menaulu" ou "Meneilut".
Ce mot roman (meigne au leu = repère du loup) est devenu en latin
"Luperia" en 1157 et "Lovaria" en 1168. Le concept latin,
retraduit en roman, a été transformé en "Lovière" en 1217, "Le
Lovière" en 1284 pour aboutir au terme "La Louvière". Il faut
préciser qu'à l'époque, le territoire actuel de La Louvière était une parcelle
de l'ancienne forêt charbonnière, constituée de bois sombres et d'une nature
sauvage, endroit de prédilection pour les loups ainsi que le gibier que
chassaient les seigneurs du temps.
Donc, quand ces 4 amis se lancent dans le projet de faire
leur propre gin, c’est vers un des noms anciens de leur ville qu’ils se sont
tournés. Pourquoi ? Parce qu’ils y sont attachés et qu’ils voulaient un
nom associé à celle-ci mais qui ne serait pas reconnaissable de tous. Se
démarquer des noms classiques (Gin de Liège, Gin de Binche…) était aussi une de
leur envie.
Entre le moment de la germination de l’idée et la première
bouteille de Gin, il a fallu du temps, de la réflexion, des essais, des
discussions… Les amis voulaient un gin fruité et frais mais qui restait un gin
avec sa caractéristique de baies de genévrier.
Comme il leur fallait aussi une distillerie, ils se sont
tournés vers Dr. Clyde (bien connue dans la région liégeoise), et après 30
essais ils sont tombés d’accord sur un gin aux agrumes réalisé uniquement avec
des fruits frais.
Baies de genévrier et pamplemousse (pas
exactement puisque dans la composition on retrouve aussi du citron et de la
bergamote). Pour les proportions, laissons-leur le secret de fabrication.
Vous avez bien lu, 30 essais différents pour arriver à ce
qu’ils cherchaient et lancer la production, il faut dire qu’ils voulaient
arriver à un gin qui peut aussi se boire pur ; je cite un des
fondateurs : sans avoir l’impression
de boire de l’eau de javel.
La bouteille transparente est sublimement décorée d’une tête
de loup (encore un symbole à leur région) assez recherchée ; on est loin
de la représentation romaine ou des images fantastiques et/ou fantaisistes.
Comme ancien scout, elle me fait penser à Akela. Elle représente la sagesse et
la douceur du loup, ses entrelacs au niveau des oreilles lui donnent un aspect
symbolique et son harmonie de couleurs est un appel à la fête mais aussi au
moment privilégié de dégustation. Dessous et dans une écriture chatoyante, on
peut lire LUPERIA Gin enfin un rappel de la Belgique avec une bande aux
couleurs du pays vient fignoler l’étiquette.
Evidement vu le succès de leur collaboration, ils ont des
projets comme des bouteilles encore mieux avec une étiquette qui la
recouvrirait dans l’entièreté, un autre bouchon, un site internet….
Mais place à la dégustation !
Pour parfaire celle-ci j’ai demandé de l’aide de deux femmes
amatrices de Gin.
La première dégustation, je l’ai faite avec ma fille Wendy,
comme il n’y a pas les verres de la marque (c’est aussi dans leurs projets),
nous optons pour un verre à gin boule.
Même si je sais que les créateurs le
conseillent avec un tonic Fever Tree Mediterranean, une tranche de pamplemousse
et quelques baies de genévrier. Wendy et moi, on part vers un tonic plus
classique et aucun artifice.
Sec : celui-ci a un aspect rafraichissant d’agrumes qui
est vite suivi par une puissante sensation de genièvre, cela est très bon et
effectivement il pourrait se déguster pur.
Avec le gin : une sensation relevée d’agrumes avec en
avant plan le pamplemousse et un retour de citron, et puis (oui c’est un gin et
pas un jus de fruit) une super saveur de genièvre. On accroche vraiment à ce
mélange. Personnellement, j’apprécie beaucoup car je trouve qu’il y a trop de
gins parfumés où le côté fruité prend trop de dessus sur le genièvre ; ici
je pense qu’on est en parfaitement harmonie.
A gauche un gin de marque x et à droite Luperia gin |
Sur la photo ci-dessus, vous voyez que le Luperia Gin est
beaucoup plus trouble que le gin de l’autre marque ; cela est une réaction
tout à fait normale, due au limonène. Celui-ci est libéré en masse par le
pamplemousse et une réaction se crée quand l’alcool est refroidi par le tonic
et/ou les glaçons.
J’ai fait ma dégustation avec un Plasencia Reserva 1898, un
choix gagnant ; mon cigare et son poivre rouge tient la route et le gin
garde ses aspects précédemment expliqués.
Seul petit point négatif (mais ce n’est pas de leur faute),
passer après deux gins Luperia à un gin plus sec, cela n’est vraiment pas une
bonne idée.
Dégustation quelques jours plus tard, cette fois c’est mon
amie Florence (patronne du restaurant le Bouton d’Or à Casteau).
Cette fois aussi pas de chichis, on veut vraiment déguster
le plus naturellement possible pour aller chercher les saveurs développées par
les créateurs.
Deux verres plus tard, je pense que la réaction de Flo
résume très bien notre diagnostic : tu peux demander qu’ils m’envoient un
commercial car je l’apprécie beaucoup et comme il est de la région, je le
présenterai volontiers à notre clientèle.
Nous avons dégusté un gin de la région de La Louvière, fait
avec des fruits frais et dans le respect du gin puisqu’il n’y a ni sucre, ni
colorant ajouté, et qui est mis en bouteille à 42% taux d’alcool.
En conclusion : un gin que j’ai fortement apprécié et
qui reviendra rapidement dans mon éventail de gin ; un côté rafraîchissant avec une bonne dose d’agrumes enveloppée dans une belle saveur de genièvre. Ce
mélange acidulé et une longue tenue en bouche m’ont vraiment scotché. Pour vous
procurer une bouteille, il faudra débourser ± 40 euros en fonction de l’endroit
où vous le trouvez.
Pour en savoir plus, je vous invite à visiter leur pageFacebook.
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