Plasencia
Alma Del Fuego
Flama (Panatela)
La 3 ème âme fait son apparition chez Plasencia, après AlmaFuerte (l’âme forte), Alma del Campo (l’âme de la campagne), voici Alma del
Fuego (l’âme du feu).
Ceux qui me connaissent savent que je suis Gardien du Feu
chez les Amérindiens, donc ce nom l’âme du feu m’interpelle et je dois avouer
que j’ai vraiment hâte de le découvrir.
En regardant ma dégustation du jour, je me dis que si
j’avais été débutant j’aurais déjà préparé un deuxième cigare car un cepo 38 ce
n’est pas terrible. Et bien pas du tout, c’est souvent les plus petits calibres
qui sont les plus puissants.
J’ai une cape hyper lisse et de très belle construction (je
suis quand même dans la gamme luxueuse de Nestor Plasencia), elle est décorée
de 3 bagues dont la dominance est le rouge, le feu oblige, accompagné de blanc.
Les deux première sont assez classiques avec le P encerclé, Plasencia et la
marque de la gamme du cigare suivie de la bague aux multiples P encerclés.
Enfin une dernière bague se trouve sur le pied, elle est blanche avec deux
traits rouges et au centre en rouge feu la marque de la gamme. Cette inversion
des couleurs me fait penser qu’on va aller d’un petit feu de brindilles vers un
feu puissant.
Au risque de me répéter, j’apprécie beaucoup cette nouvelle
coutume de bague sur le pied du cigare. Elle devient de plus en plus répandue
et protège encore un peu plus nos vitoles.
Un dernier regard sur cette sublime cape et je commence le
rituel de l’allumage.
Après avoir pratiqué une coupe, je fais un premier test à
cru qui me donne des signes d’un bon tirage, avec déjà des sensations de poivre
blanc et d’une légère sensation d’acidulé.
L’allumage se fait parfaitement et un beau flot de fumée
rempli mon espace, je suis dans le poivre blanc accompagné de cacao doux et de
café crème.
Lentement le poivre vire au noir et d’autres épices rentrent
en jeux comme la cannelle.
Mon Panatela me donne maintenant un retour de ma sensation
d’acidulé du départ. On dirait une saveur minérale, ma vitole est tellement
bien équilibrée que ce minéral n’est pas dérangeant, comme dans certains
cigares que je n’ai pas réussi à finir, mais cette sensation est assez
perturbante pour le souligner.
Le piment rouge, le caramel doux et un peu de salé font leur
apparition.
Et c’est le décollage, je me retrouve devant le feu sacré
que j’ai eu mission de préparer, d’allumer et d’entretenir pour la cérémonie de
la Sweat Lodge. Mes pensées me
guident et je revois une multitude de feux que j’ai gardé au cours de ma vie
spirituelle.
Le poivre, la cannelle et le piment voyagent dans ma bouche
et sont enrobés par le caramel et le cacao et de fruits secs comme la noix de
cajou (peut-être est-ce que c’est elle qui donne cet aspect salé), ce qui fait
de ma dégustation un moment intense de puissance et de douceur.
La cendre est assez blanche, subtilement parsemée de lignes grisées.
Ma dégustation arrive lentement vers sa fin, sans devenir
amer et sans dégazage. Je le repose encore chaud dans le cendrier pour le
laisser mourir de sa belle mort.
Parlant de cendrier, je pense que ma collection va bientôt
s’augmenter puisque la boite de cette gamme Alma en est toujours accompagnée
d’un. Il sera rouge cette fois.
Ma dégustation s’est déroulée sur un cigare puros
nicaraguayen de 16.51 cm pour un cepo de 38.
Cape : Sun Grown Jalapa (Nicaragua)
Sous-cape : la région des volcans, Ometepe (Nicaragua)
Tripe : la région des volcans, Ometepe (Nicaragua)
En conclusion : ce cigare qui est prévu pour le marché
belge, incessamment sous peu, m’a donné entière satisfaction. Je le classerai
en deux entre Alma Fuerte et Alma del Campo. Il varie agréablement entre
intense et doux avec une puissance de moyen-haut (4.5 sur une échelle de 5)
J’ai hâte déjà de le retrouver régulièrement dans mes
civettes préférées.
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