La Estancia
Edición Exclusiva 60
Je ne me doutais pas quand j’ai reçu ce cadeau, que je
ferais la dégustation pour accompagner le grand voyage d’un frère. Mais je sais
qu’il n’aurait pas voulu de tristesse donc je me ressaisis très vite et place à
la dégustation de ce module qu’on m’a présenté comme un bijou.
Prenez l’une des plus anciennes dynasties du tabac dans le
monde, avec 142 ans d’expertise dans le secteur du tabac. Ils ont planté et
échangé du tabac partout dans le monde : Cuba, Cameroun, Indonésie… ils
ont un partenariat très étroit avec la famille Fuente. Dans cette
dynastie, vous prenez la 5ème génération : Jérémie &
Joshua Meerapfel qui décident de faire un blend de leurs meilleurs tabacs
les plus âgés et vous avez La Estancia Edición Exclusiva.
J’ai un cigare qui en jette déjà par sa structure et son
décorum, puisqu’il est garni de deux bagues toute dorées. Je pense que c’est la
première fois que je vois ce genre d’artefact. Je pense que cela met ma
dégustation en valeur, car on sent qu’il y a de la recherche derrière, ce n’est
pas de la dorure bling-bling mais on s’oriente plus vers de l’or à l’état pur.
Le design de la boite renforce cette sensation de luxe puisqu’elle est laquée
comme un piano et attire le regard dès qu’on rentre dans l’humidor de nos
bonnes civettes.
C’est le moment de me poser et de prendre le temps de
déguster ce petit bijou. Je retire la bague de pied et j’enroule la queue de
cochon qui le ferme ; en effet, celui-ci est fait à l’ancienne, avec une tête
de cochon, mais je pense que le petit trou fait par cette opération ne sera pas
suffisant pour jouir pleinement de mon cigare. Je décide donc de le couper.
À cru, je constate que le tirage semble parfait, j’ai des
sensations de cèdre, café crème et de douceur.
L’allumette craque presque dans un silence religieux, et
vient embraser le pied de ma vitole.
La fumée est de bonne quantité, le tirage est parfait. Très
vite je pense fumer un bon cigare cubain, je suis surpris par le manque total
d’ammoniac, j’ai bien à faire à des vieux tabacs qui ont superbement bien
vieilli.
Je retrouve le cèdre, le café crème, un peu de chocolat au
lait.
Permettez-moi une petite parenthèse pour revenir sur la
bague principale. En partant du haut, elle se compose de 5 étoiles à 5 branches
: une principale entourée de 4 plus petites. Cela me fait penser au drapeau
chinois, mais je doute que cela ait la même signification. Je pense (mais cela
n’engage que moi) que c’est un rappel des 5 générations de la famille Meerapfel
et aussi peut-être un rappel de l’unité qui s’est développée au fur et à
mesure entre la famille et ses partenaires.
En dessous, dans un ovale, on peut lire sur fond rouge et en
lettre d’or La Estancia.
la carte qui se trouve dessous est une fusion de différents pays qui comptent pour la famille Meerapfel, on y retrouve l’Allemagne, la Hollande, l’Indonésie, Cuba, le Nicaragua & le Honduras, la Rép. dominicaine, le Cameroun et bien sur la Belgique.
la carte qui se trouve dessous est une fusion de différents pays qui comptent pour la famille Meerapfel, on y retrouve l’Allemagne, la Hollande, l’Indonésie, Cuba, le Nicaragua & le Honduras, la Rép. dominicaine, le Cameroun et bien sur la Belgique.
Au pied de cette bague, la représentation d’une fabrique d’Amérique
du sud. En espagnol, Estancia désigne une vaste exploitation agricole. Mais Depuis
les années 90, un certain nombre d'estancias se sont transformées en hôtels
touristiques de luxe.
A gauche de cet ovale, on a une pièce cubaine de 1946 et à
droite une pièce du Nicaragua de 1929. Fin de la parenthèse.
Ma dégustation reste dans la douceur et le crémeux, le flot
de fumée est assez abondant et je passe un très agréable moment.
Soudainement celui-ci prend force et vigueur et je me
retrouve avec un cigare plus corsé, plus poivré. On dirait que j’ai pris un vol
direct La Havane – Esteli.
Ce poivre rouge est accompagné de noix grillées, de café, de
chêne. J’adore car le piquant et la tenue en bouche caractéristique du poivre
rouge, donnent un plus sans être envahissants. Je continue ma découverte avec
des saveurs de cuir tanné, du clou de girofle, de l’humus, de la crème fondue.
Lentement le nuage de fumée remplit la pièce et je décolle vers mes souvenirs
avec mon frère Chuck et je prie que la
fumée sacrée l’accompagne dans son voyage.
Ma dégustation de ce soir s’est portée sur un cigare de
15.24 cm et un cepo de 60
Cape : inconnu
Sous-cape : inconnu
Tripe : inconnu
La rumeur qui court sur ce cigare est qu’il est fait de
vieux tabacs du Nicaragua et avec des tabacs cubains datant avant la révolution.
Je ne peux malheureusement réfuter ou confirmer celle-ci puisque ni le
distributeur ni le fabricant ne divulguent rien sur le sujet. Plus que jamais,
les secrets de fabrication sont gardés comme les anciennes recettes des
guérisseurs ou les mélanges sacrés des alchimistes...
En conclusion : merci au généreux donateur qui a voulu
garder l’anonymat, ce cigare est un produit de luxe très attirant avec sa
combustion parfaite du début à la fin, sa palette aromatique variée. Mais c’est
surtout l’impression d’avoir deux cigares pour le prix d’un qui m’a vraiment
scotché.
Je l’ai associé avec une bière Hopus et cela a été une bonne association, très agréable avec la
cannelle et le poivre blanc de la bière et son amertume et le côté puissant et
crémeux du cigare
Prix de la dégustation lors de la rédaction de cet article
33 euros
Je vous laisse avec cette citation des frères Jérémie & Joshua Meerapfel : This
is where the science stops and the art begins… Kick back, relax and enjoy our
passion.
C'est ici que la science fait place à l'art... Lâchez prise,
détendez-vous et savourez notre passion.
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