A. J. Fernandez
Enclave
Toro
La première fois que j’ai dégusté ce cigare, il m’avait été
offert par un ami qui avait repéré l’indien sur la bague et comme il connait ma
passion pour ce peuple…
Comme j’aime faire plusieurs tests avant de rédiger un article,
je m’en suis procuré dans la civette que je fréquente le plus : Maison
Demoulin aux Guillemins.
Avant de commencer ma dégustation du jour, je regarde ce
cigare ainsi que la boite.
La boite principalement rouge a, au centre du couvercle, un
ovale de fond blanc cassé qui reprend diverses inscriptions comme ENCLAVE,
TABACOS SELECTIONADOS, TODOS HECHOS A MANO, que le trigramme de AJF.
Mais également la représentation de pièces d’or qui parlent
de la vie des Indiens : tepee, pipe sacrée, bison, Shunka wakan (chien
sacrée) qui est le nom donné au cheval. Aussi le dessin de trois indiens des
plaines, deux en arrière-plan et un dans un dessin en relief en premier plan.
Celui-ci est un chef car il porte la coiffe de plumes, bien que je trouve qu’il
y a un léger problème entre la tête du guerrier et la position de la coiffe, ce
n’est pas une coiffe de parade puisqu’elle n’a pas 28 plumes d’aigles. Mais
elle en porte quand même 7, ce qui veut dire que ce valeureux chef a fait 7
faits marquants pour sa tribu.
On peut aussi supposer qu’il n’a jamais vu d’homme blanc, puisqu’il
a une selle indienne faite de bois de cerf ou wapiti ainsi que de peau et que
son cheval ne porte pas de mors mais bien une sangle de cuir qui emprisonne sa mâchoire
inférieure.
On peut donc également supposer que le fabricant a voulu par
ce dessin rendre hommage au tabac d’origine.
Mais pourquoi Enclave, simplement parce que le cigare crée
une fraternité particulière, un lien solide entre les passionnés de cigares,
qui sont enclavés au milieu de la société.
Mon cigare quant à lui est décoré de deux bagues, l’une
identique ou presque aux symboles indiens sur la boite et l’autre en lettres
d’or sur fond rouge : A. J. Fernandez.
Mais assez parlé, passons à la dégustation.
La cape est rosado sun grown, ce qui va avoir la
particularité d’être assez poivrée et épicée. Je coupe la tête du cigare et
vérifie le tirage à cru.
Apres l’allumage qui se fait de manière correcte, je
constate que mon cigare a un bon tirage régulier, très vite je retrouve du poivre
blanc sur le bout de la langue ainsi que du cèdre dans le reste de la bouche.
La combustion régulière et la blancheur de la cendre me réconfortent
dans mon idée de bonne vitole. Le poivre a tendance à devenir rouge et de ne
plus rester sur la pointe de la langue mais de voyager avec le reste des
saveurs, la cape déverse aussi un petit côté salin. Le cèdre est toujours bien
présent.
La cannelle fait son entrée dans la danse des saveurs et
cela lui donne un côté plus qu’intéressant.
D’autres saveurs viennent ici et là comme le café, le
chocolat noir… Et également une impression de pain cramique.
Ma dégustation du jour, qui portait sur un Toro de cepo 52
pour une grandeur de 15.24 cm est fabriqué à partir des tabacs suivants :
Cape : Equateur
Sous-cape : Cameron
Tripe : Nicaragua
En conclusion : J’ai un cigare de puissance moyennement
forte, très bien équilibré qui m’a donné amplement satisfaction, avec des
saveurs variées et une bonne dose de fumée.
J’ai accompagné une des
dégustations avec une bière Swaf, et le mélange des deux était très agréable.
Le prix de ce cigare au moment de la réalisation de cet article : 9.9
euros.
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