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Oliva V Liga Especial

Double Toro


Oliva V Liga Especial Double Toro


Si cette gamme de cigare lancée en 1990 est connue chez nous puisqu’elle était distribuée par Marc D. (que je tiens à remercier car c’est grâce à son travail que j’ai pu découvrir ces cigares dans les civettes belges), elle a connu en 2016 un grand changement puisqu’elle fait dorénavant partie du portefeuille de Cortès. Si la presse a parlé d’un rachat, les deux familles Oliva et Vandermarliere préfèrent parler d’une fusion de deux familles provenant de deux continents différents, mais dont le passé et la philosophie sont presque identiques.
C’est lors d’une soirée au club : les cigares des templiers (juste avant la présentation officielle le lendemain) que j’ai dégusté ce cigare.


Oliva V Liga Especial Double Toro


J’ai un cigare avec une cape marron et assez huileuse qui donne au cigare un très bon visuel.


Oliva V Liga Especial Double Toro


Celle-ci est dotée d’une bague assez imposante et typique à la gamme, c’est-à-dire que tout en doré sur fond brun, on y retrouve deux cercles, le premier avec en filigramme un grand O sur lequel en doré on peut lire l’inscription OLIVA. Ce cercle est complété par 4 Cérès symboliques puisque La Cérès est une divinité de l’agriculture, des moissons et de la fécondité. Un autre cercle vient juste dessous et dans celui-ci on peut lire Série V. Sur le côté de celui-ci et de chaque côté on retrouve les inscriptions en noir sur fond d’or : LIGA (à gauche) et ESPECIAL (à droite). Un peu de rouge renforce l’impact de la bague.

Après un moment de contemplation de ma dégustation du sir, je me décide à lui couper une fine partie de la tête, à cru j’ai déjà ses bonnes sensations de terroir du Nicaragua.
Le pied de mon cigare s’embrase de façon normale et après avoir légèrement soufflé dessus il s’illumine d’un beau rouge ardent. Le tirage est parfait et la combustion prend une très bonne tournure.
La fumée est dense et me rappelle que ce genre de cigare se fume lentement avec plaisir.
Je suis étonné par le poivre qui est assez bien enveloppé dans les autres saveurs, il est présent mais reste je dirais blanc alors que le chocolat noir fait son apparition suivi pêle-mêle de café strong, de chêne et de noix. Le côté poivrer augmente légèrement mais il est vite absorbé par de l’humus après un orage, ce qui me fait décoller et me replonge dans cette ballade spirituelle dans les bois des Ardennes quand l’odeur de la Terre Mere gorgée d’eau prend aux narines et qu’on sent la vie reprendre après la canicule.
Cet humus est remplacé par des fougères et un autre côté floral qui me perturbent, je connais cette sensation, je dépose mon cigare et réfléchis… ce n’est pas le thé du Labrador et pourtant je suis certain que cela vient de la forêt boréale, et d’un coup cela me revient : c’est la racine d’ours. Celle que je mâchais pour reprendre des forces avant les cérémonies.
Je sens que je m’éloigne dans mes pensées et je m’oblige donc à revenir vers ma dégustation. Mon cigare continue à mélanger dans un ballet artistique la puissance et la douceur, le ying et le yang. Qu’est-ce que je suis bien. Mais ne vous m’éprenez pas, ce cigare a quand même une bonne intensité.
Lentement je finis ma découverte et mon voyage dans le monde des plaisirs.

J’ai un cigare de 15,24 cm pour un cepo de 60
Cape : Habano Sun Grown
Sous-Cape : Nicaragua
Tripe : Nicaragua (Jalapa Valley)

En conclusion : j’ai passé un très bon moment avec ce cigare, j’y retrouve tout ce que j’aime dans le terroir du Nicaragua, de la puissance, des saveurs et du plaisir.

Comme tout cigare nicaraguayen et vu ses bonnes mensurations, il n’est peut-être pas pour les fumeurs débutants mais plutôt pour les fumeurs avertis. Mais comme d’habitude il faut vous faire votre propre appréciation. Pour ma part j’en ai refait une deuxième dégustation et toujours aussi bon et plaisant. Prix de vente au moment de l’élaboration de cet article : 12,90 euros. 

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