Los Dueños Cenacle

Los Dueños

Edicion Especial CENACLE  Maduro

Très belle photo de mon amie Katy Biache devant la civette Le Longchamp à Metz

L’écrivain américain David Swanson a dit un jour : vous n'aurez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression.

Heureusement que cela ne s’adresse pas au cigare, car, je n’ai pas été convaincu par le premier essai. Je n’ai pas tenu compte de l’avis de David et comme j’en avais un deuxième, je refais le test le lendemain et c’est à ce moment que la magie s’est opérée. 

J’ai un cigare assez imposant dans les mains. Il est doté d’une jolie bague de pied dont les couleurs ressemblent à la bague décrite dans l’article sur le Torpedo Maduro. Pour les inscriptions, on retrouve de haut en bas : LOS DUEÑOS (en blanc rehaussé de doré), Edicion Especial (en blanc) et en écriture calligraphiée Cenacle (en blanc également).

Cenacle, nom particulier pour un cigare. Si je prends la définition, le cénacle désigne une assemblée privée de personnes dont les membres ont été choisis : il s'agit donc d'un cercle fermé. C’est en fait un hommage au club  essec cigare (Essec : école supérieure des sciences économiques et commerciales française).

Je me décide enfin à couper la tête en queue de cochon de mon cigare, et de tirer dessus. Malgré sa longueur, l’air circule facilement sans être trop aéré, je veux dire par là que l’allumage sera me semble plus facile que sur un Inch 70 ou un Cao Flathead.

Je craque une allumette et l’approche du pied, celui-ci commence à s’embraser sans trop de difficulté et une douce fumée se dégage dès les premières bouffées.

Vu son diamètre, je le fais tourner en bouche à chaque inspiration jusqu’à ce que je sois certain que l’allumage soit homogène.

Ma vitole dégage un peu de poivre blanc et du cèdre qui se mélange parfaitement dans une douceur aromatique.  Lentement celui-ci évolue pour donner un mélange légèrement plus corsé, le poivre vire au rouge avec sa longueur de bouche et le cèdre me donne les senteurs du thuya occidental, celui dont j’ai bu des infusions d’écorce au Québec et qui est représenté sur mon tambour chamanique.

L’arbre de vie, car les infusions de thuya ont permis de soigner le scorbut dont souffrait les hommes de Jacques Cartier, qui se diffuse dans la fumée de mon cigare me fait littéralement décoller et je m’envole vers les grandes forêts pour y rejoindre la clairière où le feu sacré brille de mille couleurs et y entendre la voix des sages.

Ma dégustation se poursuit sur le même tempo, jusqu’à ce que la chaleur du mégot ne devienne trop intense et me ramène dans le monde de la nécessité.

Avec le sentiment d’avoir partagé un moment divin de partage plus que très agréable.

Ce module a quand même des proportions qui pourraient en arrêter certains puisqu’il fait 18.2 cm pour un cepo de 70, mais malgré cela il a un bon tirage et une puissance medium.

Cape : Mexique San Andres

Sous-cape : Rép dominicaine

Tripe : Rép dominicaine, Nicaragua (des tabacs de types A donc de grandes qualités)

En conclusion : j’ai vraiment passé un bon moment avec ce cigare et je le recommande pour ceux qui aiment des modules gros boulon. 

Prix au moment de la dégustation : 15.99 euros