C’est lors d’une visite chez ma fille et mon beau fils que
j’ai découvert cette bière. Avec leur attirance pour le monde viking, Kevin ne
pouvait pas ne pas être attiré par le nom de cette bière.
La première dégustation a été intéressante et m’a donné
envie d’en savoir plus.
C’est la brasserie Lefebvre, située dans le brabant wallon,
qui la produit depuis 1996.
Cette brasserie a vu le jour en 1876, et c’est la 6ème
génération de Lefebvre qui est à sa tête, elle est restée une entreprise familiale.
Elle occupe une quarantaine de personnes et exporte environ 75% de ses volumes
produits dans plus de 50 pays.
J’ai une bière à fermentation haute qui doit être servie
entre 4 et 6°, il convient de se référer
aux températures de service indiquées sur les bouteilles pour les bières de
fermentation haute. Nous vous conseillons également d’expérimenter
personnellement cet aspect et d’adapter la dégustation à votre préférence. En
servant une bière à une température trop élevée, elle acquiert très vite un
goût amer prononcé. Après le rinçage, séchez les verres avec une peau de
chamois synthétique, trempée dans un seau avec une goutte d'ammoniaque. Les
bières de fermentation haute se servent de préférence à table. Gardez le verre
droit et la bouteille à l'horizontal. Versez la bière délicatement et
soigneusement jusqu'à obtenir une jolie tenue de mousse. Les bières de
fermentation haute ayant subi une fermentation secondaire en bouteilles sont
servies en une fois tout en laissant 1 cm de dépôt dans la bouteille. Vers la
fin, vous pouvez verser de manière plus brusque afin que le faux col remplisse
le verre. La mousse ne peut déborder et la levure résiduelle ne peut se
retrouver dans le verre.
Je décide donc de renouveler l’opération, et me procure
cette bière dans un établissement Colruyt, je ne saurais trop insister de la
consommer dans le verre adapté à celle-ci. Si vous n’avez pas le verre de la
marque, servez-la dans un verre qui s’y rapproche le plus possible.
Je dois dire que la dénomination Au Miel me faisait un peu peur car je ne suis pas très sucre et
encore moins bière sucrée, mais il n’en n’est rien puisque le miel rentre dans
la fabrication de la bière dès le départ, le sucre, apporté par le miel lors de
l’ébullition du moût, subit la fermentation et est donc transformé en alcool.
La bouteille de ma bière est équipée d’un bouchon à bascule
qui me replonge dans mon enfance avec le célèbre lait bébé Jacquet et la
fameuse bière brune de chez Piedboeuf (celle qui rentre dans la recette
familiale des boulets à la liégeoise). Une particularité de ce bouchon, c’est
qu’il reprend le nom de la brasserie, l’année de son ouverture et la localité
où se trouve celle-ci. Ce bouchon permet la sécurité lors de la deuxième
fermentation en bouteille, mais comme elle est consignée, la réutilisation de celle-ci
se fait à moindre coût. Pour la petite histoire, j’ai une amie qui relave les
bouteilles, enlève les étiquettes puis les utilise pour y ranger ses
huiles : ail, piment, ail des ours…
Et cela donne parait-il un super effet dans sa cuisine.
Elle est dotée d’une étiquette de goulot qui reprend son nom
et un guerrier aux cheveux longs avec une arme dans une main et dans l’autre un
bouclier décoré d’un dessin qui me fait penser à une ruche. Et d’une étiquette
centrale, plus imposante avec le même logo entouré en en plusieurs langues de
l’inscription BIERE FORTE BLONDE AU MIEL, les sigles des récompenses de la
bière complètent cette étiquette.
Je débouche la bouteille et verse la bière comme mentionné
plus haut.
J’ai une belle mousse qui tient bien sur le verre, ma bière
a une couleur blonde qui me rappelle le jeune blé qui est rentré dans sa
composition.
Au nez, le miel est bien présent avec une pointe de
pamplemousse et de fleurs qui me font penser (c’est le cas de le dire) aux
pensées.
Je trempe mes lèvres dans ce breuvage et je trouve celui-ci
assez rafraichissant, légèrement acidulé. Il ne faut pas se voiler la face, ma
bière est rafraichissante, mais pas désaltérante. Je veux dire par là que j’ai
une bière de dégustation tirée à 8 % et pas une pils qui se boit comme de
l’eau.
En bouche, elle n’a pas la lourdeur de certaines bières
spéciales, mais plutôt une finesse agréable. Ce qui me frappe c’est que je n’ai
pas cette amertume qui reste en bouche au point d’être parfois désagréable.
Je l’ai tellement bien apprécié que je l’ai proposée lors
d’une soirée club et que tous les membres l’ont trouvé très bonne.
J’ai eu l’occasion de la tester avec différents cigares et
je peux vous dire qu’elle tient la route, même avec des plus corsés.
En conclusion : je tiens à remercier Cécile Fontaine et
Christophe Pletinckx (celui de la brasserie et pas celui de JPP Cigares) pour
leur soutien informatif et dégustatif.
Cette bière est certainement dans mon top 3, et nos
ancêtres, qui la qualifiaient de Repos du
Guerrier, avaient tout compris.
Prix au moment de la rédaction de cet article : +/- 2.80 euros
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