Izambar
Kingdom
Cet article est une mise à jour de celui
paru en 2017 car enfin la marque Izambar est distribuée en Belgique.
Mais pourquoi est-ce que son créateur a
choisi ce nom pour sa marque ?
En fait, il s’est inspiré du nom d’un
ingénieur anglais, monsieur Isambar Kingdom Brunel, connu pour le tunnel que
vous avez emprunté pour vous rendre en Eurostar ou Thalys à Londres, Thames
Tunnel (tunnel sous la tamise). Il est aussi partie prenante dans des bâtiments
du noyau historique de la ville comme la célèbre gare de Paddington (pour les
cinéphiles, c’est la gare dans laquelle arrive le petit ours dans le film du
même nom).
Mais sa plus grande vision a été de relier Londres et New York via Bristol par voie ferroviaire et maritime. La Great Western Railway a créé la Great Western Steamship Company pour promouvoir ce projet. Après avoir conçu leur ligne entre Londres et Bristol, ils ont nommé Brunel comme ingénieur en chef. Son premier navire pour la compagnie, le SS Great Western, était le plus grand navire à vapeur de son époque. Construit selon les spécifications précises de Brunel, il était suffisamment grand pour transporter le carburant nécessaire au voyage et a établi la navigation à vapeur sans escale à travers l'Atlantique lors de son voyage inaugural en 1838. Son deuxième navire pour la compagnie, le SS Great Britain, était encore plus grand et le premier grand navire à être construit en fer. Mais c'est le SS Great Eastern qui allait représenter le plus grand défi de Brunel en matière de construction navale. Conçu à une échelle massive, sa construction et son lancement en 1858 furent semés d'embûches. Un navire de cette envergure au milieu du XIXe siècle n'est pas un succès commercial, mais il est le précurseur des cargos courants d'aujourd'hui.
Si vous vous intéressez au personnage (je pense à Hakim T), vous verrez qu’il est pratiquement toujours avec un cigare en bouche, on dit qu’il en fumait jusqu’à 40 par jour.
Place à la dégustation, en commençant par la traditionnelle coupe droite et le tirage à cru. Le tirage me semble assez aéré (ce qui ne veut pas dire que celui-ci sera facile ou que le cigare va se consumer rapidement) donc vu la provenance de ma vitole (Nicaragua) je sais que je vais devoir ralentir ma dégustation. Les saveurs sont du poivre blanc très léger, du foin, du cèdre.
La cape est luisante et décorée d’une bague assez imposante. Elle est grise avec en écriture noire et en relief : IZAMBAR ; et en écriture blanche : KINGDOM et Handmade in Esteli. En plus du nom, les concepteurs de cette marque ont repris sur la bague les rouages de la mécanique ainsi que le chapeau buse que portait Izambar K.B.
J’approche l’allumette et le pied de mon
cigare s’allume parfaitement ; le démarrage me donne une bonne combustion
(qui va durer tout le temps de la dégustation).
J’ai des odeurs de chocolat au lait qui
disparaissent assez rapidement pour donner place à du café léger ou plutôt
adouci par de la crème, des senteurs de bois de cèdre et d’herbes (juste après
la rosée du matin).
J’ai un bref moment une impression d’herbes
de Provence mais c’est surtout une autre senteur qui m’interpelle et après un
peu de réflexion, je l’associe au pancake au sirop d’érable.
Le poivre fait son apparition mais tel un
sous-marin il reste entre deux eaux, je dirais un poivre blanc et subtil. Et
d’un coup, je m’envole vers la forêt boréale avec un côté douceur et fraîcheur,
mélangé à des noisettes.
Le poivre devient plus prononcé, plus persistant, il passe du blanc au rouge avec une pointe de muscade, l’intensité de ce cigare augmente assez pour s’en apercevoir et passe de moyen à moyen-fort. Mais tout en restant parfaitement équilibré comme dans les meilleurs cigares.
Je fais un virage dans mes souvenirs et me
retrouve dans un vieux quartier de Liège où le boulanger faisait son pain toute
la nuit, et que les odeurs des croûtes bien grillées embaumaient tout le
quartier.
La fumée est abondante, la cendre ferme avec une couleur blanche zébrée de gris.
Ma vitole arrive à sa belle mort et vu ce
qu’elle m’a offert je pense que le mégot mérite mieux qu’une poubelle, je vais
donc le déposer et le rendre à la Terre Mère ; après tout est-ce que cette
plante sacrée ne vient pas d’elle ?
Mes dégustations se sont portées sur trois
exemplaires d’un cigare de 15,8 cm pour un cepo de 54.
Cape : Equateur
Sous-cape : Nicaragua (Japala)
Tripes : Nicaragua (Japala/Esteli)
En conclusion : un très bon moment avec ce cigare, je pourrais même le prendre pour un moment de méditation ou pour un moment de prière (amérindienne). Il faudra encore attendre un petit moment mais je pense que nous l’aurons bientôt dans nos meilleures civettes, cela va faire le bonheur de certains de mes amis.
Je vous conseille de le tester et de faire
vos propres impressions sur ce bon cigare.
J’attends vos avis et retour en
commentaires sous cet article.
Content qu'il t'ai plu ! ;-)
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