C’est lors d’un souper club cigare, que Thierry Netten m’a
remis ce cigare, il en avait testé un auparavant et voulait mon avis sur ce
module.
Par simple curiosité, j’ai lu ce qu’il avait mis comme
article, mais n’en tiendrai pas compte pour me faire ma propre dégustation.
J’ai un cigare d’un bel aspect avec une cape luisante décorée
d’une bague assez imposante.
Celle-ci demande quelques explications :
En premier, le nom de ce cigare Izambar provient du nom d’un
ingénieur anglais, monsieur Isambar kingdom Brunel, connu pour son Thames
Tunnel (tunnel sous la tamise). Ce
tunnel vous l’avez utilisé si vous avez voyagé en métro à Londres, mais aussi pour
le noyau historique : la gare de Paddington, pour les cinéphiles, c’est la
gare dans laquelle arrive le petit ours dans le film du même nom.
Cet ingénieur, précurseur en mécanique, était un très grand
consommateur de cigares, on dit qu’il en fumait jusqu’à 40 par jour.
Cette bague est donc grise avec en écriture noire et en
relief : IZAMBAR et en écriture blanche : KINGDOM et Handmade in
Esteli. En plus du nom, les concepteurs de cette marque ont repris sur la bague
les rouages de la mécanique ainsi que le chapeau buse que portait Izambar K.B.
Il est temps, mes chers amis, de passer à la dégustation.
Je pratique une coupe et porte mon cigare aux lèvres. Tiens,
le tirage a l’air très aéré.
Et je ne retrouve pas le poivre propre au terroir Nicaragua.
J’approche l’allumette et le pied de mon cigare s’allume parfaitement, le démarrage
me donne une bonne combustion.
Les odeurs de café léger ou plutôt adouci par de la crème, des
senteurs de bois et d’herbes juste après la rosée du matin, une autre senteur
m’interpelle et après un peu de réflexion, je l’associe au pancake au sirop d’érable.
Bon je me calme car si je décolle dans mes souvenirs après quelques bouffées…
Parlant
de se calmer, je vous ai dit que le tirage avait l’air très aéré, et bien lors
de la dégustation cela se confirme, je vous conseille donc de ralentir la
cadence pour ne pas faire chauffer votre vitole et pour ressentir un maximum de
ce que votre cigare veut vous transmettre.
Le poivre fait son apparition mais tel un sous-marin il
reste entre deux eaux, je dirais un poivre blanc et subtil. Je suis toujours
dans ma foret boréale avec un côté douceur et fraîcheur, mélangé à des
noisettes.
Le poivre devient plus prononcé, plus persistant, il passe
du blanc au rouge et le cigare devient plus sec, plus corsé, plus puissant sans
jamais devenir très fort. Je pense qu’ils ont trouvé l’équilibre parfait entre
la puissance et les arômes comme dans les meilleurs cigares.
Cette montée en puissance, me fait quitter la forêt pour me
retrouver dans un vieux quartier de Liège ou le boulanger faisait son pain
toute la nuit, et que les odeurs des croûtes bien grillées embaumaient tout le
quartier.
Perdu dans mes pensées, je n’ai pas remarqué que la fumée de
mon cigare est abondante, ni que la cendre garde une belle couleur blanche zébrée
de gris.
J’ai un cigare de 15,8 cm pour un cepo de 54
Cape : Equateur
Sous-cape : Nicaragua (Japala)
Tripes : Nicaragua (Japala/Esteli)
En conclusion : un très bon moment avec ce cigare, je
pourrais même le prendre pour un moment de méditation ou pour un moment de prière
(amérindienne). Le seul point négatif c’est qu’à ce stade, on ne le trouve pas
en Belgique, mais si vous passez par la Suisse je vous conseille de le tester.
Content qu'il t'ai plu ! ;-)
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