Davidoff
THE CHEFS EDITION 2025
Très vite, ces Chefs ont endossé leur veste blanche ;
enfin 4 d’entre eux, puisque Michael de Miami a une tenue disons non
conventionnelle.
Avant l’arrivée des autres chefs dans leur domaine, les
Maitres assembleurs de la Maison Davidoff, le mot d’ordre du banquet est
donné : A LA RENCONTRE DES PIONNIERS DE LA CUISINE - CE QUI FAIT LA
DIFFÉRENCE
Très vite, le fil conducteur est trouvé : ils ont tous
une préférence pour une cuisine légère, donc les Maitres vont s’orienter sur un
mélange avec de la fraicheur et une certaine douceur, tout en restant dans une
intensité moyenne.
La première phase s’arrête ici, une prochaine réunion sera
prévue dans quelques temps. Les Chefs retournent à leur chère cuisine et les
Masters blenders prennent la direction de la République dominicaine.
Tout bon cuisinier ne peut réaliser une bonne recette
qu’avec des ingrédients de qualité et dans les bonnes proportions. Les Maitres
vont donc fouiller minutieusement pour trouver le meilleur. Pas moins de 7
millions de mélanges sont stockés dans le riche inventaire de Davidoff. Ses 2,6
tonnes de tabacs en font tout simplement la plus grande réserve au monde.
Après plusieurs essais, retour chez nos Chefs avec les
différentes propositions.
C’est à ce moment que le panel dégustation entre en scène, et avec les Chefs, ils vont sélectionner celui qui sera le cigare, THE CHEFS EDITION 2025.
Un cigare digne des meilleurs palais, correspondant le mieux
à leur vision et à leur goût.
Celui-ci se compose de grands tabacs aussi bien pour la cape
que pour la sous-cape. Mais pour la tripe, ils ont choisi une véritable pièce
montée.
Du San Vicente Visus dominicain vieilli pendant 15 ans.
Du Hybrid 98 (dominicain) qui apporte des notes de citron
frais
Du Piloto Seco dominicain spécialement vieilli pendant 5 ans
dans des balles de Yagua. Le tabac subit un processus de vieillissement
artisanal de cinq ans dans des feuilles d’un palmier originaire d'Amérique Centrale
et du Sud. Cette méthode traditionnelle consiste à envelopper soigneusement le
tabac dans celle-ci. Et ainsi faire mieux ressortir la douceur et la sucrosité
du tabac. Ce qui, vous vous en doutez, est un processus qui prend beaucoup de
temps. C’est surement pour cela qu’à ce jour, c’est le seul cigare Davidoff à
contenir du tabac vieilli en feuilles de Yagua.
Mais fini le coup de feu, il est temps pour moi de
passer à table et de déguster cette gastronomie pour laquelle on a ciré la
table.
J’ai une cape soyeuse, appétissante, qui me met l’eau à la
bouche.
Elle est décorée de deux bagues, une classique et l’autre porte le nom de la gamme avec, entre les mots, le dessin d’une toque.
Si la gamme précédente, l’édition 2021, était un Churchill,
cette année c’est un Toro qui a été retenu.
Je décide de pratiquer une coupe droite, mais pour le
flamber, pas d’induction ou de torche, il mérite le double flamme de mon
briquet Davidoff Winston Churchill.
Avant l’allumage, un tirage à froid est primordial. Comme je
le savais l’air passe parfaitement ; il m’apporte des saveurs de noix, de
cèdre et un aspect sucré.
Le pied s’embrase parfaitement, et alors qu’il prend une couleur incandescente, il libère un beau flot de fumée.
Je suis directement en contact avec du paprika et une crème
très florale.
Pendant que je déguste cet art culinaire, je constate que la cendre est très friable ; c’est un peu dommage, même si cela ne change rien dans mon plaisir.
La dégustation continue avec cette fois de nouvelles saveurs
qui viennent compléter le panel déjà énuméré : cuir tanné, bois nobles
comme le chêne ou l’acajou. Je marque une pause incrédule ; j’aspire et
oui cette fois plus de doute, le citron est bien présent. En général, je pense
à des agrumes, mais cette fois c’est distinctement du citron. Il y a aussi une
pincée de gingembre. Cela tombe bien je suis justement en pleine cure
eau-citron-gingembre.
On est effectivement dans un cigare moyen, mais à la porte
du moyen-fort.
Je me dirige vers la fin de mon plat. C’est le moment où la
coriandre entre en scène avec un café strong et de la cannelle. Le chêne
revient aussi au-devant de la dégustation.
Le tube fait d’herbe sainte (cela change de celles de Provences), aussi nommée herbe de Nicot, est tellement un met fin que j’ai du mal à le déposer.
Je vais donc recourir à ma nouvelle acquisition pour en aspirer encore de nombreuses veloutes. Maintenant, le festin est bien terminé, le mégot retourne à la Terre Mère.
Les dégustations se sont faites sur 2 modules Toro de 15.9
cm pour un cepo de 52.
Cape : Equateur.
Sous-cape : Mexique.
Tripe : San Vicente Visus (vieilli pendant 15 ans),
Hybrid 98, Piloto Seco (vieilli pendant 5 ans dans des balles de Yagua) (Rép.
Dominicaine)
En conclusion : le Davidoff Chefs Edition 2025 est une
dégustation complexe et équilibrée. La finale longue ajoute à une expérience de
fumage plus que satisfaisante jusqu'à la dernière bouffée (au risque de se
bruler les doigts).
Alors si vous avez bien lu l’article, il y a du travail
derrière, de la patience mais aussi de la recherche et cela a un coût. Donc,
oui ce cigare a un prix élevé, bien qu’il soit encore moins élevé que d’autres
marques, néanmoins il est digne des plus grands banquets et mérite amplement
son prix.
Prix au moment de la rédaction : 55 euros
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