Oliva
Serie V
Melanio Edición Año 2022
Et il vient d’arriver dans vos meilleures
civettes. Alors qu’ils nous ont habitué à une version box pressed, cette année
ils innovent avec un cigare rond et de format Lonsdale. Ce qui méritait aussi
un nouveau nom : Edición Año 2022
au lieu du traditionnel Edición Limitada.
Le packaging extérieur est pratiquement identique à celui des autres années avec le carton noir et or. Dessous on retrouve une boite en bois naturel.
Avec à l’intérieur, 10 cigares protégés par un large ruban doré et un encadrement qui va renforcer l’étanchéité de la boite et maintenir son précieux chargement en place.
Si on regarde plus près, on va constater que le concepteur de la boite a placé une entretoise à mi-hauteur de la face avant de l’encadrement pour faciliter le retrait des cigares.
Inutile de vous dire que cet emballage est de
toute beauté et que la couleur naturelle du bois donne un contraste avec la
cape des cigares qui a tout son effet.
Mais place à mon moment préféré : la
dégustation.
La cape est d’un brun chocolat avec des veines très apparentes, ce qui lui donne un air de sauvage : rien qu’en la regardant mon esprit vagabonde déjà. Elle est habillée des deux bagues classiques pour la marque et la gamme, auxquelles s’ajoute une protection de soie rouge et or portant l’inscription 2022 sur le pied.
Je suis un peu fébrile car ce cigare fait
partie d’un rituel : c’est souvent par lui que je commence mes longues
dégustations lors des festivités de fin d’années calendaires.
Je le contemple donc encore un moment puis je
me décide à lui pratiquer une coupe droite. A froid, je sens que le tirage est
parfait : des saveurs de chocolat et poivre blanc sont présentes ainsi que
la terre grasse des zones volcaniques.
L’allumage se fera ce soir à l’allumette, il
se montre juste et parfait car le pied s’embrase et me donne une bonne couleur
rougeâtre en même temps que la tête libère déjà ses premiers flots de fumée.
Comme de nombreux cigares nouvelles générations, il démarre sur les chapeaux de roues
et j’ai un poivre certes blanc mais de force intense, et comme ses
prédécesseurs cette sensation dure maximum un petit centimètre.
Je suis sournoisement infiltré par des fumets
de café au lait, chocolat, terre grasse.
La cendre est belle et très compacte, le tirage est parfait ainsi que la combustion.
Mon passé professionnel me fait penser à une équipe de recce avant le déploiement de l’infanterie blindée du Bn 12ème de ligne (petit clin d’œil à mon ami Michel Vael).
En effet, un peu après par flots successifs,
ma bouche et le début de la gorge se remplissent de caramel, cèdre, poivre
blanc, cacao et noix.
Un véritable arsenal bien spécifique
s’installe et prend position de ma zone gustative.
Et tout cela dans un ordre impeccable et un
équilibre parfait.
A ce stade, il n’y a rien d’autre à
dire : Que du bonheur à l’état pur.
Après l’installation, les patrouilles
commencent : le poivre blanc qui s’est camouflé laisse la place libre au
poivre noir, le cèdre est rentré à la base et a remis sa partie du terrain au
noble chêne. Le café marque des stries plus fortes.
Juste sous la bague Melanio, ma vitole libère
un jet piquant, pas irritant même plutôt très agréable ; au même moment
une fine couche de sel se dépose sur les lèvres et cela me plonge directement
dans les raviers de cacahuètes mélange
Chili quand on se battait presque pour avoir les rouges, les plus
piquantes.
Je me dis que c’est le moment de faire un test
de rétro-olfaction, et le résultat confirme mes impressions : c’est
piquant mais pas excessif, et royalement équilibré.
Je suis dans un moment de plénitude avec ce
bon cigare, un thé de qualité supérieur et le concert Tournée Acoustic de Roch Voisine.
Il me reste un peu plus qu’un centimètre quand
ma vitole diminue d’intensité et rend le commandement au poivre blanc et au
cèdre.
Je crois bien que c’est le signal : Escape ! Les blindés replient leurs
filets de camouflage, les transmissions descendent les antennes, les moteurs
s’emballent et le Bn se met en route pour un dernier voyage vers la Terre Mère
en hommage à ce plaisir éprouvé.
Mes dégustations de ce Lonsdale se sont
portées sur deux modules de 16.51 cm pour un cepo de 44.
Cape : Sumatra (Equateur)
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : Nicaragua
En conclusion : je pense qu’une fois de
plus VCF a réussi son challenge avec cette production. En fait non, je ne pense
pas : je suis certain que cette production de seulement 40.000 cigares est
juste à déguster avec obligation.
Je vous conseille donc de vous rendre dans
votre civette spécialisée VCF et d’acquérir ce cigare pour faire votre propre
avis sur le sujet.
N’hésitez pas à me laisser vos retours et
commentaires sous cet article.
Prix au moment de la rédaction : 20 euros.
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