Black label
Salvation
Comme son créateur, James Brown nous
expliquait lors de sa visite belge, c’est certainement le cigare le plus doux
de sa création. Si vous connaissez les Black Label, vous vous doutez que cela
ne fait pas de Salvation un cigare léger.
J’ai bien évidemment un packaging particulier.
Pour expliquer celui-ci, vous devez savoir qu’en plus de produire des cigares,
James est un artiste et c’est lui qui s’occupe du design de ses bagues qu’il
choisit, invente et conçoit en rapport avec ses voyages, sa famille, ses
œuvres…
Pour ce cigare au doux nom de Le Salut, qui est un de ses premiers
blends de 2013 lors de la création de la Black
Label Trading Co, il s’est basé sur une œuvre d'art qu’il a réalisée en
2012. Elle est par ailleurs suspendue dans leur usine et leur rappelle où tout
a commencé.
J’ai donc devant les yeux un cigare avec une
cape bien huilée ; de belles nervures la parcourent et elle est mise en
valeur par deux bagues noir et argent.
La première reprend l’œuvre de James : deux mains jointes qui tiennent un chapelet. Elles sont tatouées (on peut y voir le logo de Black Label ainsi que d’autres signes certainement en rapport avec James et/ou Angela). La croix qui pend au chapelet ressemble plus à une croix occitane qu’à une croix chrétienne mais elle pourrait aussi faire penser à une croix maltaise. Sous les mains, on retrouve trois roses.
Je pratique mon rituel de coupe et d’allumage.
A froid, je suis surpris par cette saveur d’herbe fraichement fauchée
(heureusement que mes allergies ne se déclenchent pas dans ce cas), du poivre
blanc et du chocolat au lait complètent la palette.
L’allumage est parfait.
Une belle fumée remplit rapidement la pièce,
je suis dans du poivre blanc, du cèdre, du caramel avant que le poivre noir
prenne place dans ce mélange.
Le tirage est très bon et le plaisir est bien présent. La force de niveau moyen dès le départ monte pour titiller le moyen-fort.
Je fais une légère pause dans mon descriptif pour vous signaler que j’ai partagé une de mes dégustations avec une bière malheur blonde et j’ai trouvé ce pairing pas mal du tout : le côté agrume et sa force ont fait que la bière a tenu face au cigare sans prendre le dessus ni modifier mes impressions.
Ma vitole s’oriente vers le piment de
Californie (piment moyen-fort) et la mélasse, avec une poussée du poivre rouge
pour repartir vers des myrtilles, du pain grillé et de la vanille.
Ma dégustation est très agréable et même si je
ne décolle pas, je voyage dans les souvenirs gustatifs avec une belle palette
élargie.
Et puis c’est l’explosion, mon cigare passe en
mode centrifugeuse pour me donner une complexité équilibrée parfaite, toutes
les saveurs font maintenant un bloc homogène et la puissance monte encore d’un
cran.
Je suis presque à la belle mort de mon cigare
quand je me rends compte qu’en aucun cas je n’ai eu de l’amertume ou un effet
trop important de chaleur.
Un bon 70 min après, je dépose un petit mégot
(fumer plus cela aurait été risque d’incendie de moustache) dans le cendrier
pour sa petite mort avant de rejoindre la Terre Mère.
Les dégustations de l’ordre de 5, se sont
portées sur 3 Robusto & 2 Toro, de respectivement 12.7 cm pour un cepo de
54, et de 15.24 cm pour un cepo de 52.
Cape : Habano (Equateur)
Sous-cape : Honduras
Trip : Nicaragua
En conclusion : Encore un cigare qui est
régulièrement dans mes humidors, et comme déjà dit, méfiez-vous ! Le moins
fort de James ne veut pas dire léger. Un cigare à prendre en douceur et
calmement pour profiter pleinement de sa palette d’arômes.
Merci Angela pour les explications
complémentaires sur la bague et le nom.
Prix au moment de la rédaction : 14.40€
les deux modules.
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