Alec Bradley
Black Market Filthy Hooligan
Shamrock Toro
La Saint Patrick approche à grands pas et cette année et
pour la deuxième fois (première en Belgique) Alan Rubin ne sort pas un mais
deux cigares de sa gamme Alec Bradley Black Market Filthy Hooligan.
C’est un cigare de type poteau
de barbier. Pour les explications détaillées sur son nom ainsi que le
principe du poteau de barbier, je vous invite à (re)lire l’article que j’avais
écrit en 2017 sur la gamme.
La particularité du Shamrock au niveau visuel c’est qu’il
n’a pas deux mais trois capes différentes. Elles sont du Honduras, nous avons
une Candela, une Maduro et enfin une Seco.
Il faut savoir qu’en 1958 jusqu’en 1970, sur les milliards
de cigares fumés par les américains, la majorité était des Candela.
Petit rappel :
La cape Candela : leur couleur verte est
obtenue en accélérant le processus de séchage des feuilles de manière
artificielle le plus souvent par des feux, afin de garantir une teneur maximale
en chlorophylle d’où cette couleur verte atypique.
La Maduro : une cape foncée presque noire obtenue
généralement par une longue exposition au soleil ou une fermentation prolongée.
La Seco : le tabac le plus fin et le plus doux.
Pour le packaging, Alan reste dans un style militaire avec une caisse grise qui fait
penser à une caisse de munitions. Elle est décorée d’un gros trèfle vert à 3
feuilles.
Avec dessous en noir et vert le nom SHAMROCK et en plus
petit Filthy Hooligan.
Pour la petite histoire Shamrock cela veut dire trèfle. J’ai
d’ailleurs organisé un concours lors de la dernière soirée du club Les Amis du Cigare, une des questions
était : Qu'est ce qui relie Willsdorff, l'Irlande et Alan Rubin ?
Les participants ont ramé pour arriver à la solution :
Willsdorff, connu comme le Crabe Tambour,
était le commandant du Shamrock III. Le symbole de l’Irlande est le trèfle
et comme vous le savez maintenant le Shamrock est un cigare fait par Alan
Rubin.
Fin de l’histoire.
Une étiquette nous rappelle que c’est une édition limitée et
que nous avons l’édition 2020 qui est la seconde fabrication. Sur la face avant
l’inscription Toro nous donne le modèle.
Pour le cigare les trois couleurs de la cape sont assez
attirantes : celles-ci sont rehaussées par une étiquette impressionnante.
Elle se compose de toutes les infos qui se rapportent à la gamme : comme
sur la boite, en noir et vert : Shamrock dans un bel encart blanc, dessous
le trèfle à trois feuilles (symbole de l’Irlande et de la St Patrick puisque
c’est avec le trèfle que cet ancien druide converti a expliqué au roi d’Irlande
la trinité. Chose facile puisque le nombre trois était déjà sacré chez les
Celtes). Une bannière encadre le trèfle sur celle-ci et on peut y lire Alec
Bradley.
Le tout est entouré d’une partie en or avec comme des
boutons dorés, cela me fait de suite penser à l’encadrement de la harpe sur la Guinness.
Dernier point a signaler, contrairement à la version classique, le Filthy
Hooligan est inscrit sur la même bague.
Encore un moment de contemplation puis je coupe un petit
morceau de la cape, j’aspire et le tirage me semble parfait.
L’allumette approche du pied qui s’embrase parfaitement. La
fumée est abondante et dès les premières bouffées, ma dégustation prend des
saveurs de terre grasse, de fougère, de poivre blanc et d’un aspect café crème.
Ce cigare a une force moyen fort et pourtant je conseille de
le fumer lentement, il est puissant au niveau nicotine.
Ma première dégustation, je l’ai faite avec un ami et je lui
ai dit attention à la puissance. Il
m’a pris pour un con car le cigare lui semblait léger. A peine à la moitié, il
l’a déposé car il avait la tête qui tournait et il était blanc comme un mort.
Le minéral est bien présent mais pas du tout agressif juste
présent. Je pense que le changement de cape me donne aussi un va et vient dans
mes sensations. Surprenant et très agréable.
La combustion est légèrement irrégulière mais se corrige
d’elle-même.
Un moment j’ai cette sensation, déjà vécue dans le filthy,
celle de la glycérine qui se consume et cette sensation de corned beef.
Ma dégustation se poursuit avec sa légèreté crémeuse avec
une pointe d’agrume, un peu de sel, de la terre glaise… par ci par là dans un
subtile flux et reflux.
Même si je reste fort dans les sensations de la gamme
filthy, il est indéniable que la troisième cape donne un plus à ma dégustation
du soir.
La cendre est compacte, le flot de fumée est bien présent.
J’accompagne ma dégustation avec une bière Swaf qui
s’accompagne super bien avec le cigare.
Vivement le 17 pour tester avec une Guinness.
Ma dégustation s’est portée sur un Toro de 15.24 cm pour un
cepo de 50
Cape : Candela, Habano Maduro, Habano Seco (Honduras)
Sous-cape et Tripe : non communiqué par le fabricant
En conclusion : un cigare qui tient la route, une
version limitée de 15000 cigares que je suis heureux d’avoir dégusté. Je
remercie d’ailleurs la société Vinche & Koopmans de nous avoir eu quelques
boites pour la Belgique.
Ce cigare est fort ressemblant à la gamme classique de
Flithy Hooligan avec un plus apporté par la troisième cape, il est à mes yeux
plus doux aussi mais avec un taux de nicotine plus élevé.
Vous m’excuserez mais je file à la civette, il m’en faut
pour la saint Patrick.
Prix au moment de la rédaction de cet article : 13
euros.
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