Davidoff
YEAR OF THE RAT
Toro
C’est devenu une tradition : la Maison Davidoff sort, pour
la 8ème fois, une édition spéciale et limitée à l’occasion du nouvel
an chinois.
Depuis 2012, il y a eu quelques modifications au niveau du
packaging jusqu’à ce que la marque s’oriente vers ce que je pourrais qualifier
de “marque de fabrique” : des boites rouges ainsi qu’une bague
rouge reprenant des informations sur l’événement.
Pour cette édition de l’année du rat, ils ont produit 100000
cigares pour le marché mondial. Ceux-ci sont distribués dans des boites de 10
cigares.
J’ai dans la main un cigare avec des veines qui courent tout
le long d’une cape légèrement granuleuse et huilée, ce qui donne à ma vitole un
aspect de vieillard dans le sens sage, patriarche.
Pour la décoration de celle-ci, on retrouve deux bagues :
l’une assez classique, blanche et or avec dans une ellipsoïde Davidoff. De
chaque côté de celle-ci on peut lire : Limited Edition et GENEVE.
Dessous on retrouve une bague rouge carmin et or ; au centre
de celle-ci et dans un cercle on peut voir le pictogramme d’un rat avec sa
longue queue. Au premier coup d’œil elle est lovée comme le signe de l’infini. De part et d'autre, on peut lire YEAR OF et THE RAT. Ces inscriptions reposent sur des filigranes du motif du rat.
Pour la petite histoire, si on se base sur l’astrologie
chinoise et le Feng Shui, il est très astucieux d’associer le rat à la couleur
rouge, cela apporte un équilibre entre l’élément eau et l’élément feu, et pour
ce qui est de l’or, c’est la couleur idéale puisque l’année 2020 est placée
sous le signe du Métal.
Espérons donc que cette dégustation me porte chance…
Un dernier moment de contemplation avant de donner le coup
de guillotine qui va me permettre, je l’espère, de jouir de la plénitude des
saveurs de ce cigare.
Un petit tirage à cru :
l’air passe bien,
quelques épices titillent déjà mes souvenirs, puis c’est presque dans un
mouvement rituélique que je craque l’allumette qui va venir embraser le pied de
ma vitole.
La fumée est présente mais pas encore à plein régime, c’est
un démarrage en douceur, comme si elle était en préchauffage. Au niveau des
saveurs, je suis clairement dans la Quetsche (cette prune trait répandue chez
nous, et que les canadiens nomment prune bleue) avec du bois noble de chêne et
du poivre, mais ce poivré caractéristique du gingembre frais. Cela démarre
fort, et comme beaucoup de cigares très bien fait, cela diminue après un bon cm
de dégustation.
On en discutait justement la semaine passée avec des amis,
chez Cristof à Overijse. Nous sommes de plus en plus nombreux à apprécier des
cigares avec du coffre dès le départ, qui perdent en puissance pour revenir en
force ensuite.
La fumée commence à prendre de l’ampleur et à envahir la
pièce. Les saveurs restent dans la même gamme avec, comme dit précédemment, une
légère chute du gingembre.
Après un moment de dégustation, j’arrive dans un moment plus
douceur, plus pâtisserie, avec des saveurs de chocolat noir, des
amandes douces, de la cannelle.
Je me surprends d’ailleurs à penser plusieurs fois : Quel bon cigare !
La combustion est parfaite, le tirage est juste et le
plaisir est divin. J’aime cette rondeur en bouche, ce côté entre la douceur
et le “attention les épices sont là et ne demande qu’à repartir”.
Vient la phase délicate, ce moment où il me faut retirer les
bagues. Celui-ci est de courte durée car la première bague se détache
rapidement, à se demander s’il y a eu de la colle dessus. Et là, Davidoff suit
le même chemin, sans anicroches.
On dirait aussi que je franchis un cap en retirant les
bagues, car mes saveurs refont un virement assez remarquable pour revenir vers
de la force : retour sur le devant de la scène du Chêne accompagné de ses
fidèles vassaux terreux et café. Le côté terre me fait subtilement penser à de
l’humus mélangé à de la terre grasse parsemée de fougère. Et pour le café pas
de doute, je suis dans un petit serré comme on dirait lors d’une
commande dans un bistro.
Mon merveilleux voyage arrive à sa fin, ce qui ferait dire à
Jean de la Fontaine : le rat s’est
retiré du monde.
C’est à regret que je dépose mon mégot dans le cendrier
Davidoff qui va lui servir de dernière demeure avant de retourner à la Terre
Mere.
J’ai accompagné ma dégustation d’un Arran Single MaltRobert Burns qui, avec son côté épicé, amer et chocolat, s’est bien marié
avec le cigare.
Comme chez Davidoff, on ne fait jamais les choses à moitié, vous pouvez transporter vos cigares dans un somptueux étuis en cuir. Non seulement il protège vos cigares mais il garde leur humidité pendant 10 jours. Entièrement fait à la main avec du cuir de vache de très grande qualité.
La dégustation s’est faite sur un Toro de 15.2 cm pour un cepo
de 52
Cape : Habano (Equateur)
Sous – cape : Nicaragua
Tripe : Nicaragua, Rép. dominicaine
En conclusion : voilà un cigare qui rentre dans la
lignée des Grands et je pense que des cigares comme La Estancia, Arturo Fuente opus X, Davidoff, Cohiba… ont encore de
longues et belles années devant eux.
Je suis dans un cigare à la construction parfaite, poussé
jusqu’au-boutiste du collage des bagues. Même si je n’aime plus trop parler de
3 tiers dans un cigare, celui-ci à des phases bien tranchées et s’il est bon du
début à la fin, on voyage quand même dans différentes recherches de saveurs,
différents subtils mélanges.
C’était mon premier essai de Year of, mais je pense
que j’y reviendrai, en tout cas je testerai celui de l’an prochain.
J’ai fait cette découverte chez mes amis Roch et Florence,
et je les remercie d’avoir ce petit bijou dans la cave de leur établissement
(le Bouton d’Or) et de me l’avoir superbement présenté et donné envie de le
déguster.
Prix au moment de la dégustation : 36 euros et l'étui en cuir 195 euros
N'hésiter pas de me laisser un petit commentaire sur votre dégustation ou sur l'article. Merci
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