Black Market
Filthy Hooligan Barber Pole
2019
Alec Bradley Cigar Company, dont le fondateur Alan Rubin
travaille en partenariat familial avec ses deux fils Alec et Bradley, a pour la
6ème fois lancé son édition spéciale pour la St Patrick : le
Filthy Hooligan.
Si les premières éditions étaient uniquement cape candela,
depuis plusieurs éditions, Alec Rubin a opté pour un cigare barber pole, avec
sa double cape qui nous donne un aspect visuel très intéressant.
L’avantage des éditions limitées, c’est que le producteur
n’est pas tenu par une continuité dans la puissance et les saveurs. Cela a joué
en la faveur de ce cigare car, si je n’ai vraiment pas accroché avec la version2017, je suis conquis par celle-ci.
J’ai donc un cigare dans un packaging que je connais et qui
me replonge dans mes souvenirs de manœuvre, bivouac et autres festivités de l’armée
puisque la boite bariolée ressemble étrangement à un coffre de manœuvre ou une
boite de munitions.
Comme je vous l’ai dit précédemment, je n’ai pas aimé la
version 2017 et j’ai donc commis l’erreur de faire l’impasse sur la 2018. Je
pensais refaire la même chose cette année, jusqu’à ce que mes amis Johan
(Maison Dhondt, Tournai) et Ji My me conseillent de le tester, affirmant qu’ils
l’avaient trouvé bon.
Donc à peine trois semaines après les ricains, je me
retrouve avec ce Toro à la cape style camouflage, une partie verte et une brune
assez sombre.
Pour les explications détaillées sur le nom et les bagues,
je vous invite à lire ou relire mon article sur la version 2017.
La cape est bien ficelée et d’un bel aspect, aussi bien dans
la texture que dans la finition, et je félicite intérieurement le rouleur qui a
fait un très beau travail. A cru, le tirage me semble parfait.
Mais avant de
l’allumer, tradition oblige : qui dit St Patrick, dit Guinness. J’ouvre donc ma
canette de Draught Stout 44 cl, lance le dernier album de The High Kings et
pratique le rituel de l’allumage.
Ma dégustation démarre bien avec un bon flot de fumée et des
saveurs de poivre blanc, de fougère et de minérale doux et non agressif.
Jusque-là, rien à redire, la dégustation est parfaite. Je
rentre maintenant dans une sensation plus axée vers le café crémeux, le sel et
une sensation de connu mais dont je n’arrive pas à me remémorer l’origine.
Ma dégustation se fait en douceur, pour profiter un maximum
de ces changements : la puissance est
moyenne, je n’ai pas un cigare fortement épicé mis à part le poivre blanc qui
vient parfois en avant mais dans une période assez courte. La variation la plus
importante est entre le café crème et le végétal.
Un moment, le déclic se fait dans mon esprit cette
sensation, c’est l’odeur de la glycérine qui se dégage lorsque qu’on brule de
la sweet grass lors des cérémonies amérindiennes.
La fumée est toujours abondante et la cendre, très compacte,
tient bien au cigare. Celle-ci est un peu grise et pourtant, je ne suis pas
dérangé par un éventuel déséquilibre de ma dégustation.
Mon moment de détente tire vers la fin, je suis sous le
charme de ce cigare. Il n’a certes pas une palette de saveurs très élaborée
mais le mélange végétal, minéral, terreux et café me plait assez bien.
Une dernière sensation vient me titiller : je vous ai parlé
du sel qui me donne l’impression de tapisser mes lèvres, et bien celui-ci est
accompagné d’une saveur particulière, est-ce la magie de la St Patrick ?
Mais cela me fait étrangement penser au Corned Beef...
Bon, il est temps de revenir sur terre et de finir la
Guinness qui se marie parfaitement au cigare.
La dégustation portait sur un Toro de 15.24 cm pour un cepo
de 50
Cape : Honduras Candela & Nicaragua Jalapa
Sous- cape : Equateur Sumatra
Tripes : Honduras & Panama
En conclusion : un pari réussi pour le Clan Rubin avec
ce cigare de la gamme Black Market, le Filthy Hooligan Barber Pole 2019. Un
cigare de puissance moyenne avec une subtile association de végétal, de minéral
et de terre, rehaussé par du café et du poivre blanc. Un cigare qui convient
parfaitement à tous types d’amateurs et qui serait parfait pour un bon moment
de détente ou même de méditation.
Je vais de ce pas m’en reprocurer quelques-uns tant qu’il en
reste, car il y a eu seulement 2000 boites pour la distribution mondiale.
Prix au moment de la rédaction de cet article : 10
euros
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