Davidoff
Robusto Intenso
6 étoiles
Avant de continuer mes élucubrations, je
voudrais revenir sur un aspect fondamental dans la dégustation. C’est celui
d’une bonne harmonie entre la boisson et le cigare.
Car vous verrez plus tard, la bière Omer
est parfaite, le Robusto Intenso est juste superbe mais (excusez-moi l’expression)
le mélange des deux est à ch…
Donc Davidoff ressort le cigare aux 6
étoiles, une par tabac qui rentre dans la composition. Une cape d’équateur qui
va enrober 5 feuilles de Rép. dominicaine.
* La première étoile correspond
au tabac Yamasa Visus.
*
La deuxième étoile est le tabac
Piloto Visus de la Valle del Yaque
*
La troisième étoile est le
tabac San Vicente Mejorado Ligero de Santiago Rodriguez
*
La quatrième étoile est le
tabac Hybride Semilla 254 Visus
*
La cinquième étoile est le
tabac San Vicente Seco
*
La dernière étoile est le tabac
702 Equatorienne.
Il y a des noms connus et qui ont fait
leurs preuves dans cette composition comme Yamasa (comme le Davidoff du même
nom) et la cape 702 (comme les cigares de la série).
Plusieurs de mes connaissances aiment laisser vieillir leurs cigares quelques années dans leur cave, parfois cela donne des super résultats mais dans ce cas cela ne sera pas nécessaire car les tabacs vont de 4 à 7 ans d’âge.
En plus de leur âge proche de la sagesse, les
feuilles ont subi une double fermentation.
La
fermentation est l’étape qui vient juste après. La première fermentation permet
de tirer les excès de résine des feuilles. Il faudra ensuite attendre plusieurs
semaines avant le triage des feuilles en fonction de leur usage et suivant la
teinte, la taille et la qualité. Les feuilles seront dépourvues de leur nervure
centrale à cette étape. Ainsi commence la seconde fermentation permettant
d’affiner les arômes des feuilles et d’éliminer les impuretés qui restent.
On parle de Davidoff, donc impossible que le packaging ne soit pas à la hauteur des cigares. La boite de dix cigares a une belle finition, elle porte sur le couvercle extérieur et intérieur les mentions DAVIDOFF-ROBUSTO INTENSO et les ******. Sur la face avant un rappel qu’il s’agit d’une boite de 10 ROBUSTO. Enfin sur le rebord intérieur se trouve une plaquette cuivrée avec le n° de la boite, il n’y en a eu que 10100 pour le monde.
Je sors donc mon cigare de son cellophane, la cape quoique de belle construction, a des belles nervures qui la parcourent, elle est légèrement huileuse. Le visuel est interpellant on dirait une œuvre rustique, rien que cela me replonge dans l’atelier de ferronnerie de Papou qui disait souvent : Ça c’est du brut de décoffrage.
Deux bagues aux couleurs traditionnelles Davidoff (blanc cassé et or) la décorent. Petite originalité sur la principale, on n’y trouve pas le nom du module mais bien LIMITED EDITION & GENEVE. Il faut dire que le Robusto est sur la deuxième avec INTENSO.
Je me sers une Omer et procède à l’allumage
de façon rituélique.
La mise à feu est parfaite, un beau cercle
rouge vif et une fumée abondante se dégage. Mes poumons font leur travail
d’aspiration pour alimenter le feu, celui-ci rentre dans le jeu et me renvoie
une fumée chargée de saveurs comme le poivre noir, le café fort et de noix.
Oufti cela démarre fort, mais je n’en suis plus étonné car voilà un moment que
le premier centimètre sur un cigare donne assez bien de peps.
Et comme je m’en doutais cela diminue par
la suite, le poivre devient blanc, le café vire au crème, heureusement le
chocolat noir garde le cap.
Mais tonnerre
de Brest, c’est quoi cette amertume ?
Je rêve, il est impossible que des feuilles
aussi vieilles me donne cette sensation. M’aurait-on trompé sur la marchandise… ?
Après investigations, j’ai découvert la
solution du problème et comme je le pensais cela ne vient pas du tout du
cigare. L’Omer a une amertume douce avec ses trois variétés de houblon et
pourtant l’alchimie entre le cigare et la bière ne prend pas, je dois faire un
choix c’est l’un ou l’autre…
Qu’à cela ne tienne, retour à l’âge bête et
hop fini la bière. Un rinçage de la bouche et on reprend le cigare qui
m’attendait bien sagement dans le cendrier. (Pour
la petite info, j’ai fait les deux autres tests avec du vin rouge cabernet et
de l’eau, cela était nettement plus bénéfique).
Une ou deux aspirations et ma vitole brille
de mille feux, j’ai repris mon sentier à la recherche de Goibniu, le dieu de la
forge. Dans cette deuxième étape de ma quête je suis plus dans un cigare
dominicain avec sa dose de terre grasse et de cèdre. Le tout accompagné de
noisettes, d’écorce d’agrumes (heureusement que j’ai fini la bière).
J’avais peur d’être monté à bord du
Tonnerre de Zeus du Parc Astérix avec cette dégustation et bien je suis plutôt
dans le Sirocco de Walibi, alors que je cherchais le Dieu de la forge, c’est
Vulcain, le Dieu des volcans, qui se présente à moi, car j’ai un retour de
poivre rouge parfois même vert, accompagné de cannelle, girofle, cacao et un
aspect léger de caramel. Je surprends parfois un côté un peu sucré…
Le seul regret est que cela doit s’arrêter,
j’aurais voulu quelques centimètres de plus mais l’heure a sonné, il faut
pratiquer l’extinction des feux.
Le tout petit mégot repose fièrement dans
le cendrier, celui-là mérite vraiment de retourner à la Terre Mère.
J’ai fumé 3 dégustations de ce Davidoff
Robusto Intenso, des cigares de 13 cm pour un cepo de 52
Cape : 702 (Equateur)
Sous – cape : San Vicente Seco (Rép.
Dominicaine), tabac réputé pour sa douceur
Tripe : Rép. dominicaine
En conclusion : un cigare qui porte
bien son nom car il dégage des sensations intenses et complexes pour une
puissance de moyen-fort à fort +, si la fiche technique lui donne un 3.5/5
parfois je dirais même 4/5.
Je pense que Edward Simon, directeur du
marketing chez Oettinger Davidoff AG. a bien cerné la prouesse des masters
blenders quand il dit : une
complexité profonde, une intensité équilibrée et un voyage gustatif
sophistiqué, ce qui en fait une expérience de cigare sans pareille.
Pour ma part vous m’excuserez mais je file
dans ma civette préférée en rechercher, et je vous invite franchement à tenter
l’expérience et de vous laisser réchauffer par son intensité.
Prix : 29 euros
J’attends avec impatience vos retours et/ou
commentaires directement sous cet article.
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