Davidoff Special
53 Capa Dominicana
Edition Limitée 2020
Et comme Henke K. et la direction de la
maison mère aiment les défis et les prouesses, ils ont décidé de remettre ce
cigare sur le marché 18 ans après sa création.
Vous devez savoir cher.e.s lecteur.rice.s,
qu’une des richesses de ce cigare est l’âge de ses tabacs, d'une cape de 10
ans, d'une sous-cape San Vicente de huit ans et d'une tripe vieillies jusqu'à
six ans et demi.
La deuxième chose importante est que Henke
a choisi des feuilles de 5 tabacs différents : un pour la cape, un pour la
sous-cape et trois pour la tripe.
Et enfin un cigare en quantité limitée et
tous les 18 ans cela vaut le détour !
Je me suis un peu attardé sur la boite dans
la civette avant de choisir mes 2 cigares de dégustation. Elle est en bois
naturel avec une finition particulièrement recherchée.
Elle a aussi bien sur la boite en carton de
protection, que sur les faces extérieures et intérieures, un petit sigle, qui
me fait penser à une médaille, et qui rappelle que nous avons un blend vintage.
Une fois rentré, je sors un cigare de sa cellophane. Oui, il y a longtemps que chez Davidoff, on a fait la différence entre la beauté du visuel et la protection des cigares. Donc, contrairement à la photo de la boite ci-dessus, mes cigares sont bien protégés par une cellophane.
J’ai dans les mains un petit bijou de cape qui me semble parfaite avec un peu d’huile et une couleur brun moyen.
Cette cape est rehaussée par deux bagues blanc et or. Je ne m’y attarderai pas trop puisqu’il s’agit en fait d’une bague classique Davidoff (avec comme pour les éditions spéciales ou limitées, non pas le module Perfecto mais ici un rappel justement que j’ai un cigare en édition limitée).
La deuxième porte SPECIAL 53, qui est en fait le calibre du cigare
à sa dimension la plus large.
Je commence par pratiquer une coupe franche
et moyenne d’un capuchon de ma torpille, un peu comme si je la plaçais dans son
tube de lancement. J’ai constaté qu’une coupe trop courte avec ce genre de
module ne donnait pas assez d’aspiration et que le pied avait tendance à partir
en cacahuète. Une dernière vérification de l’engin est obligatoire avant de
fermer le tube de lancement. Tirage à cru : check ! Saveurs à cru :
check (de la terre, du bois) !
Je donne l’ordre d’armement en allumant un
briquet chalumeau. Il est toujours délicat d’allumer correctement un Perfecto
car le point de fusion est parfois très minime et il faut éviter de bruler la
cape qui prendrait une laide couleur noir. Voilà pourquoi je préfère un
chalumeau à un briquet 3 flammes.
Mise à feu réussie, la fumée fait son
apparition ainsi qu’une très légère puissance.
Le tirage est bon, j’ai des sensations de
terre grasse, de cèdre. Je continue mon exploration et après ± 1 pouce, BOUM
c’est l’impact, le cigare s’ouvre, je suis dans une forêt de noisetiers, bordée
d’une chênaie, avec une pointe de muscade par ci par là.
Je suis déjà très favorable à la poursuite
de la découverte…
Oufti, les saveurs continuent à
s’intensifier car mes noisettes, mon chêne sont rejoints par une petite dose de
poivre blanc, une bonne dose de fleurs, de crème et de café moka.
Ce qui me scotche aussi, c’est qu’on sent
parfaitement la sagesse des vieux tabacs ; ceux qu’on a envie que cela ne
s’arrête jamais, pas le moindre ammoniac, pas de piquant dans la gorge et même
avec ma bronchite sur la fin pas une seule toux.
Je voudrais partager aussi avec vous l’avis
de deux amis. Roch : quand le cigare
est bien pris, il est déjà super mais alors quand il arrive au point de
complète combustion, il est simplement sublime. Jean-Pierre : je pense sincèrement que c’est le meilleur
cigare que j’ai fumé en 2020.
Mon cigare garde une puissance de moyen
voire moyen fort. Si je devais mettre une cotation je dirais qu’il commence à
2/5 pour monter une fraction de seconde à 3 et enfin se stabiliser à 2.5.
J’ai
donc dégusté un puro dominician de 15.6 cm pour un cepo de 53.
Cape : Rép. dominicaine (10 ans).
Sous-cape :
San Vicente (8 ans) Rép dominicaine.
Tripe :
Olor Seco, Piloto Ligero et San Vicente Seco. (6 ½ ans) Rép dominicaine.
En
conclusion, ce cigare est dans mon top 3 au point que, comme c’est une édition
spéciale, j’en ai fumé 4 et j’en ai encore 7 en réserve.
Au
risque de me répéter, c’est quand même très agréable de fumer de vieux tabacs.
En fait comme dirait Didier V : au lieu d’inciter les clients à laisser
vieillir leurs cigares dans les caves personnelles, il est préférable que nous
les concepteurs des projets, nous le fassions nous-même ; cela permet aux
clients de profiter de suite, de jouir d’une bonne dégustation surtout pour des
cigares d’un certain prix.
Ce
cigare en plus est tellement agréable qu’on peut le fumer à différentes
occasions ou moments de la journée.
Attention
il n’y a que 106.125 cigares produits pour le monde, ce qui veut dire que si
vous connaissez un dealer Davidoff (comme la maison Demoulin, la maison
Leclercq, La Maison du cigare, Le Roi du Cigare, le restaurant Le Bouton d’Or,
Au plaisir de vivre…) je vous conseille vivement de vous y rendre rapidement
pour obtenir ce bijou de fabrication, de plaisir et de bonheur épicurien.
Prix
au moment de la réalisation de cet article : 31 euros.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation