Arturo Fuente
Don Carlos
Reserva Superior no. 2
Voilà pourquoi ce cigare porte Superior
dans son nom.
On est dans un Don Carlos donc on sait que
déjà que l’on aura des feuilles de minimum 10 ans.
Les cigares sont rangés sans une belle
boite en bois dont le couvercle intérieur nous signale que nous avons à faire à
une Edition Limitad.
Je sors le cigare de sa cellophane et je ne peux qu’admirer cette cape de couleur brun foncé pratiquement lisse.
Elle est mise en valeur par une bague
classique pour la gamme, elle est principalement sur fond noir avec le nom
Arturo Fuente mais ce qui est intéressant c’est dessous il y a Reserva. Cela
nous signale que nous avons d’autres sortes de tabac que la gamme Gran
Reserva ? Pas nécessairement puisque nous savons que Carlito et ses
ancêtres attachent une grande importance à la qualité de leurs tabacs, mais nous
avons la certitude que les tabacs qui composent ma vitole sont particulièrement
âgés.
Ce qui donne aussi un plus important à
cette gamme Don Carlos est sa cape Sun grown du Cameroun, celle-ci gorgée de
saveur va sublimer le cigare.
Comme je suis en présence d’un Torpedo, je
vais pratiquer une coupe pas trop petite pour permettre au cigare de libérer
ses trésors (comme entendu lors des différentes conférences zoom que nous avons partagées pendant le
confinement). A cru le tirage me semble bon et j’ai des saveurs terreuses
légèrement sucrées et épicées. Le pied s’embrase majestueusement et un beau
flot de fumée me remplit la bouche et l’espace de dégustation.
A ce moment, les paroles de JPP me
reviennent en tête ainsi que celles de Johan Dhondt pour apprécier un Arturo
Fuente il y a une seule règle : Fumer lentement.
Le début de ma dégustation, j’ai
effectivement de la fumée mais très peu de saveurs, je décide de faire une
deuxième coupe de Rabin (il vaut mieux couper deux fois qu’une fois trop
grande) mais cela ne change rien, le premier centimètre mon cigare est
inexistant. Et puis boum, c’est l’envolée ma dégustation m’envoie valdinguer
dans une complexité de humus, de noisettes, de sucre, de cacao de grande
qualité et de poivre blanc.
Ce qui est interpellant c’est cette magie
de faire un cigare aromatique où se mélangent les épices, la terre, le bois et
le sucre dans un ballet particulièrement bien orchestré avec une puissance
contenue. Une fois de plus grandes saveurs épicées n’est pas égal à une haute puissance.
La combustion est pratiquement parfaite à 100% avec une belle cendre blanche, le tirage ne présente aucun problème.
Je suis littéralement emporté dans un nuage
de bien-être, qui me fait dire plusieurs fois Oufti que c’est bon et agréable.
Comme de nombreux cigares actuels, ma
dégustation est bonne du début à la fin avec un bonus pour la fin, on sent
qu’on est en présence d’un cigare élaboré avec des tabacs bien âgés car il n’y
a plus une pointe d’amertume ni d’acidité. Je suis dans une dégustation attention à la moustache.
C’est avec une pointe de regret qu’il est
temps de le laisser mourir de sa belle mort en le déposant sur le cendrier.
J’ai un cigare exceptionnel de 15.24 cm
pour un cepo 55 de forme Torpedo
Cape : Sun grown (Cameroun)
Sous-cape : Rép. dominicaine
Tripe : Rép. dominicaine
En conclusion : je tiens à vivement
remercier le donateur de ce merveilleux cadeau.
Ce cigare de puissance doux-(très) moyen
est une découverte très enrichissante par ses saveurs complexes et sa sublime
construction. Si j’ai dégusté une version limitée, la version Arturo Fuente Don
Carlos Reserva no. 2 a été mise sur le marché en 1997 et a très vite acquis la
réputation du meilleur cigare de Rép. dominicaine. Pour la petite histoire
c’est une collaboration étroite entre Carlos et Carlito Fuente avec Richard
Meerapfel (le père de Jeremiah que plusieurs connaissent). Malheureusement ce
cigare est devenu très rare aux fils des années donc si vous tombez dessus dans
une de vos civettes, je vous conseille vivement de le tester.
En tout cas si je le retrouve, je ne le
laisserai pas filer.
J’attends vos remarques ou commentaires
sous cet article.
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