Le Secret le Mieux Gardé d'Obernai ?
Notre Expérience à La Halle aux Blés
Cette ville de 13.056 habitants est la seconde ville la plus
visitée du Bas Rhin.
On s’y sent bien et en sécurité, comme protégé par les
remparts de la ville.
C’est dans cette ville que nous avons rendez-vous
aujourd’hui avec un superbe restaurant, La Halle aux Blés. Pour ce faire,
je vous conseille de laisser votre voiture au parking de la salle des fêtes, de
vous balader sur le chemin des remparts du Général Foch jusqu’à la Synagogue, puis
de prendre la rue du marché pour suivre l’axe Synagogue - Mairie. Au bout de
cette rue, sur votre droite, vous trouverez le restaurant.
Ce bâtiment commercial de 1553-54 (en fonction des sources)
a subi de nombreuses reconversions : cantine, boucherie-abattoir, stockage
des grains de blés, musée, magasin de sel… et enfin restaurant. Ces diverses
occupations ont apporté leurs lots de modifications, restaurations,
aménagements.
L’extérieur est toujours le même, mis à part l’escalier extérieur, c’est une maison alsacienne à colombages : les motifs en bois, la tuile en terre cuite et le toit très pentu.
La face, côté mairie-fontaine sainte Odile, porte toujours la date de construction ainsi que les armoiries de la ville.
A chacune de ses extrémités, une sculpture de tête de bovin (souvenir de la période abattoir).
Enfin, le toit a été choisi par un des symboles de l’Alsace pour y nidifier. En effet, un nid de cigogne est régulièrement occupé dès le retour de la migration.
L’intérieur est d’un style winstub typique. Etymologiquement, ce mot vient de l’allemand et veut dire salon de vin. Leurs origines remontent au Moyen Age, où les artisans et les commerçants des corporations de Strasbourg venaient se réchauffer, se désaltérer et faire des affaires ; ensuite c’est devenu une salle ouverte au public qui permettait aux vignerons d’écouler leur surplus de production.
Et maintenant, ce sont des brasseries caractérisées par
quelques critères : des boiseries abondantes, des tables serrées pour la
convivialité avec toute la même nappe de préférence à carreaux rouges et
blancs, et une cuisine ancrée dans le terroir.
Même en 2021, année de fortes pluies, j’ai toujours
privilégié la terrasse ombragée et pratiquement coupée de la rue. Il faut dire
que jusqu’à ma dernière visite, on pouvait toujours fumer en terrasse. Même si
sympathiquement, on nous a demandé de nous mettre en bout de terrasse, pour ne
pas trop déranger avec les odeurs du cigare, nous avons été super bien
installés.
Cette terrasse est juste magnifique : les tables et les
chaises métalliques avec assise et dossier en osier sont posées sur un
plancher. Au-dessus, tout un système de parasols. Des grands, des petits, des
gigantesques qui peuvent être déployés, inclinés, orientés en fonction du vent
et de la position du soleil. Il y a même une possibilité de les attacher entre
eux avec un système astucieux de gouttière pour permettre une évacuation
maximum de l’eau en cas de pluie. Vous comprenez mieux pourquoi j’ai profité de
cette terrasse en 2021.
Vous vous doutez qu’un établissement pareil à besoin de deux
brigades bien rodées, une en cuisine et une en salle. Et c’est le cas, puisque
tout roule sans un seul grain de sable. De plus, les plats, spécialement du
terroir, sont copieux, bons, frais et appétissants. Donc, nous avons décidé de
reproduire mon expérience de 2021 et d’y prendre trois de nos repas sur les 4
jours que nous sommes restés dans cette ville authentique : alsacienne,
terroir et naturelle (puisqu’elle est le point de départ vers des sites
naturels et spirituels majeurs, comme le Mont Sainte-Odile).
Je vous parlais du terroir : à la carte, nous avons
bien évidement la choucroute, qu’elle soit alsacienne avec ses 6 garnitures, de
poisson ou jambonneau.
Quand je vous disais que c’était copieux, même un grand mangeur comme moi peine à arriver au bout, et encore j’avais demandé sans pommes de terre.
Aurora a opté pour les galettes de pommes de terre gratinées au munster.
Le Baeckeoffe signifie littéralement en alsacien « four du boulanger ». C'est un plat unique qui se présente comme une sorte de potée ou ragoût mijoté. Ce plat typique est impérativement cuit dans une terrine ovale en terre cuite de la région. Mais de quoi s’agit-il ? C’est une superposition de 3 viandes coupées en dés (bœuf, porc et agneau), de pommes de terre en rondelles, de carottes, de poireaux et d’oignons. Le tout est généreusement arrosé et mijoté dans du vin blanc sec d'Alsace, et relevé d'un bouquet garni et de baies de genièvre.
La tête de veau alsacienne et ses pommes vapeur. Si en Belgique la tête de veau est servie avec une sauce tomate, en France elle est accompagnée de sauce gribiche (vinaigrette épaisse à base d'œufs durs hachés, cornichons, câpres et herbes).
J’ai trouvé la sauce plus épaisse que chez nous en
Normandie, mais la grande différence de ce produit tripier alsacien se trouve
dans la cuisson. La viande est d'abord longuement cuite dans un court-bouillon
aromatique (avec carottes, oignons, clous de girofle, bouquet garni, et du vin
blanc d'Alsace).
Voilà une partie de ce que nous avons dégusté, et nous nous
sommes régalés, de l’apéro (Verre de Gewurztraminer Vendanges tardives,
millésimé) jusqu’à la fin.
En conclusion : encore un restaurant qui restera dans
les annales de nos découvertes, et qui sera dans nos priorités quand nous
retournerons en Alsace. Je ne peux, mes chers lecteurs et lectrices, que vous
encourager à y faire votre propre expérience.
La Halle aux Blés
20 rue du Marché, 67210 Obernai
Alsace
Pour les réservations : tel : +33 (0) 88 95 56 09.
Pour en savoir plus sur l’histoire et/ou la carte :consulter leur site internet.










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