Les Frégates
Hotel-Restaurant
Veulettes sur mer
Après une ballade sur la digue, je conduis Aurora vers notre lieu de dégustation. Je remarque sa surprise ; je pense qu’elle était persuadée que j’allais la conduire vers un autre établissement que nous apprécions et sur lequel j’ai déjà rédigé un article. Mais non, ce soir nous retournons dans un établissement que nous avions découvert à la Saint Patrick. Tout c’était presque bien passé, mais pas assez bien pour se retrouver dans les passions de Ker Mc Gwalch.
Comme nous sommes également sur Google Maps avec un niveau 7 actuel, j’avais fini mon avis en disant : le marketing veut qu'on remplisse d'abord la véranda pour montrer que non seulement c'est ouvert mais qu'il y a du monde. Et cette véranda n'était vraiment pas chaude, donc prévoyez un gros pull. Le propriétaire m’avait gentiment répondu : Merci pour votre commentaire, les clients préfèrent presque tous être en vue mer, donc effectivement, la véranda est remplie la première. Si les clients le préfèrent, on peut les placer en grande salle, qui est plus classe.
Effectivement,
cette préférence pour la vue sur mer se défend en zone côtière. Donc, j’avais
envie de laisser une seconde chance dans la grande salle cette fois.
J’ai réservé par
téléphone en demandant la grande salle et on a pris celle-ci sans aucun
problème. Cela commence donc très bien.
Allez go ! Suivez-moi
pour un moment découverte de l’établissement les Frégates.
Tout commence en
1958 quand l’épicerie-restaurant du 19ᵉ siècle nommée La Potinière est agrandie avant
d’être reprisse par Mme Martin et Monsieur Mainardi. Devant la bonne réputation
de l’établissement et sa renommée grandissante, 2013 devient l’année des grands
travaux d’aménagement et de modernisation : remplacement de la véranda,
modernisation de la cuisine, travaux d'amélioration des chambres (pour un
classement de l'hôtel en 2 étoiles). Et c’est ainsi que Les Frégates ont pris
vie.
Je constate à l’entrée que la véranda est déjà bien remplie alors que la grande salle l’est beaucoup moins. Il faut dire que j’ai vite pris le pli des locaux : on adore les touristes, mais on aime aussi notre cocon et notre tranquillité. C’est pour cela que les restaurants de bord de mer, je les visite hors saison.
Après la petite vérification d’usage sur notre réservation, essentiellement pour voir quelle est la table qui nous a été attribuée qu’autre chose, nous sommes guidés par Evodie.
Elle nous laisse
nous installer tranquillement, puis nous apporte la carte et nous parle de la
suggestion du chef. Lorsque je lui pose une question, elle me répond qu’elle est
saisonnière et qu’avant de dire des bêtises, elle préfère se renseigner, et
disparaît un court instant pour revenir aussitôt avec une réponse claire et
précise. J’aime ces endroits où le patron sélectionne minutieusement son
personnel même celui de passage.
Le temps de son
aller-retour, nous avons choisi notre repas du jour, et je passe la commande.
Après un moment,
elle revient avec le vin demandé.
Nous échangeons tranquillement, quand notre regard est attiré par le plafond à la française. Chaque intervalle entre les poutres est peint de scènes marines. C’est original, cela va bien avec l’emplacement du lieu et son nom, puisqu’il semblerait que les frégates fassent référence au navire de Guerre ; quoiqu’il pourrait aussi se rapporter aux bateaux des corsaires car ils étaient nombreux dans la région avec Dieppe comme port d’attache, ou aux oiseaux surnommés pirates des mers, et ainsi la boucle est bouclée.
Je regarde le fond de la salle avec son imposante cheminée à feu ouvert,
quand un monsieur nous apporte nos entrées : tapas de charcuterie pour Aurora et gravlax de saumon à la betterave, gel citron pour moi.
Le tapas est
impressionnant avec ses Cecina de bœuf, jambon réserva Duroc de Batallé,
chorizo Ibérique, saucisson à la truffe. Et je peux vous assurer qu’ici ce
n’est pas du saucisson parfumé à la truffe. J’hésite à attaquer mon gravlax car
l’assiette ressemble à une œuvre d’art, mais je me jette à l’eau, et en bon
liégeois, je me fends d’un magistral « Oufti que c’est bon ! »
Le monsieur
revient dans la salle, passe de table en table pour voir si tout va bien, si on
ne manque de rien… et bien évidement il ne pose pas la question fatale :
c’est bon ? Car il sait que le chef fait de la bonne cuisine. Nous
apprendrons plus tard qu’il s’agit en fait du responsable du restaurant.
Evodie revient
nous débarrasser des assiettes sans miettes, pour disparaitre et revenir plus
tard avec le reste de la commande.
Cette fois cela sera pour madame : côte de cochon basse température, pomme de terre tournées, carottes, champignons, sauce au poivre. Et pour Ker Mc Gwalch : double fish and chips sauce tartare maison.
De nouveau un
régal gustatif et un plaisir pour les yeux. Et un flot de souvenirs : la
dernière fois que j’ai mangé un fish & chips dans un journal, c’était à Londres en 2000 lors d’une virée avec un couple
d’amis et la mère de ma fille.
Au final, nous prendrons un café gourmand pour terminer ce repas presque gargantuesque. Et nous levons le camp avec une seule idée commune à refaire.
En conclusion : un restaurant avec une carte classique : de 4 à 6 entrées, moules, poissons, viandes et desserts, ce qui est un signe de produits frais. Mais qui ne se limite pas à cela puisque Maxime et son équipe mettent en avant la saison pour les ingrédients, les circuits courts et le terroir. La carte est donc régulièrement adaptée à ces différentes priorités.
Vous avez le choix entre la grande salle, la véranda, mais aussi quand le temps s’y prête, la terrasse devant le restaurant ou celle sur la digue.
Pour mes amis amateurs de cigares, seule celle de la digue permet d’assouvir notre soif hédoniste.
Comme tout
restaurant, il est préférable de réserver.
Les Frégates, 3,
Digue Jean Corruble, 76450 Veulettes-sur-Mer.
Tél : 02 35
97 51 22
Horaires d'ouverture :
Ouvert du Lundi
soir au Dimanche midi.
Ouvert le
Dimanche soir pour les mois de Juillet et Août.
Vous pouvez aussi
consulter leur site internet ou leur page Facebook.