Davidoff
Year of Snake
2025
Il faut savoir
que l’horoscope chinois est un cycle de 12 ans, donc l’année du dragon (2024)
clôturait celui-ci. Et on recommence un nouveau cycle avec de nouveau l’année
du serpent.
Qui dit nouveau
cycle, dit chez Davidoff, une nouvelle approche pour nous faire vivre celui-ci.
Ce cigare est une petite révolution avec un profil aromatique inhabituel, mais
je reviendrai dessus plus tard, ainsi que sur tout ce qui entoure le premier
signe d’horoscope de ce nouveau périple de 12 ans. On sait tous que le serpent
est le 6ème signe, quand je parle de premier signe, je me réfère au
cycle que la Maison Davidoff a commencé en 2013.
Abordons, mes
chers lecteurs, les différents aspects de cet animal qui peut être attirant
comme repoussant, qui peut être le mal ou le bien. Ce qui est certain, c’est
que dans diverses sociétés discrètes voir secrètes, dans diverses formes de
spiritualités, chez de nombreux peuples premiers… (comme les sectes gnostiques,
la Franc-Maçonnerie, la religion chrétienne, la Kabbale, le celtisme, la
mythologie nordic ou bien d’autres courants), le serpent est présent sous sa
forme d’ouroboros, mais pas seulement. Dans la mythologie celtique, il a une
tête d’aigle et se trouve dans la main de Cernunnos ; dans la mythologie
nordic, il contribuera fortement au Ragnarök ; et chez les chrétiens, il
donnera la connaissance aux Hommes.
Hors de la
symbolique, l’animal comme tel est connu pour son corps allongé et ses
déplacements par ondulation. Il est fascinant, vif, mais il peut aussi
surprendre, faire peur ou se réchauffer au soleil.
Kipling en fait
l’ami de Mowgli, alors que Disney le préfère en ami de Shere Khan.
Vous l’aurez
compris, c’est l’animal de la dualité.
En Chine, c’est
avant tout un symbole de chance, de bonne récolte et de reproduction. C’est
aussi un animal régulièrement associé aux Dieux comme dans la légende du
serpent blanc.
Au final, le serpent est un symbole contradictoire et ambigu, mais particulièrement éclairant par sa dimension cosmique et universelle. Il touche à l’immortalité et à l’éternité, pour peu que nous réussissions à percer l’intimité de notre psychisme.
Bien évidement pour le packaging, on reste sur le rouge et le jaune, couleurs sacrées en Chine et en Asie en général.
Pour ce renouveau, les équipes de la Maison Davidoff ont opté pour un serpent dont le corps est lové en 8 renversé, symbole de l’infini, et dont la tête repose sur le corps tout en protégeant les lettres symboliques du serpent.
Le serpent
enroulé autour d'un objet : cette image symbolise la protection, la sagesse et
la transformation. Le serpent peut être enroulé autour d'un joyau, d'une perle
ou d'un objet précieux, renforçant ainsi l'idée de valeur et de connaissance.
Puisqu’il est l’heure et que j’ai hâte de le découvrir, il est grand temps de passer à la dégustation de deux modules.
J’ai un Lancero
assez long avec ses 17.8cm ; c’est un rappel de l’élégance du Snake mais
aussi de la rigidité de son corps juste avant l’attaque. Souvenez-vous lorsque
le bâton d’Aaron se transforme en serpent (exode 7, 1-13).
La cape est loin
d’être lisse : elle me fait penser au désert du Nouveau Mexique, où le
territoire se partageait entre les Apaches et les serpents à sonnette.
Une zone sèche et
aride, et pourtant la cape est légèrement huilée ; et après examen, son
taux d’élasticité est parfait. Elle est décorée par deux bagues : c’est la
deuxième qui nous intéresse, car la première est classique Davidoff.
Nouvelle série, donc le year of disparait. On retrouve le serpent doré lové en infini sur le fond rouge de la bande centrale, qui est encadrée de deux liserés dorés. L’année 2025 apparait en blanc sur le fond doré, juste sous le serpent (cfr photo sous les lettres chinoises).
Un dernier moment
de contemplation, où il me vient l’idée de dire à mon serpent du jour, Namasté : mon âme vibre avec la tienne.
Puis, je coupe un morceau de la tête. Ce n’est pas toujours une bonne idée de
couper la tête d’un serpent, car il continue à vivre des heures ; mais
dans ce cas précis, c’est le but recherché : qu’il continue à vivre et me
donne la complexité de ses saveurs.
On commence par cette caractéristique des cigares modernes : un premier centimètre assez poivré, puis cela s’estompe, tranquillement pas vite.
Arrive ensuite
une saveur de vieux cuir tanné, et à ce moment précis je suis scotché. Mon
cigare dégage une forte sensation de citron.
Cela me rappelle
une conversation avec mon ami Marc Oswald ; non rien avoir avec Dallas, ni
avec la Northumbrie, juste une sorte d’arbitre qui est amateur de cigares. Donc
Marc me demandait : Comment peux-tu
dire qu’il y a du bois de vieux banc d’école dans ton cigare, par
exemple ? Auquel je répondais : Bien évidement, qu’il n’y en a pas, mais au cours de ma dégustation, un
moment précis m’a renvoyé dans ce souvenir de ma période scolaire, comme un
autre m’envoie à la cueillette du thé du Labrador…
Ici, c’est pareil,
sauf qu’on ne parle pas de souvenirs, mais d’une saveur connue de tous :
le citron. Les tabacs de remplissage dominicains San Vicente et mexicains Negro
San Andres, tous deux connus pour stimuler les zones du palais responsables des
sensations aigres-douces et salées, apportent des notes fraîches et citronnées
sans jamais dominer le palais.
Je continue ma
découverte gustative quand je traverse une zone plus forte mais crémeuse en
même temps avec des saveurs de chênaie, de noix grillées et toujours de cuir,
mais celui-ci me semble plus souple, plus jeune.
Je me permets une petite pause pour bondir sur la deuxième dégustation que j’ai faite quelques jours plus tard. Le pairing conseille de prendre son cigare avec un thé citron-gingembre ; c’est donc ce que j’ai fait en optant pour un thé Jaune Lemon de chez Dammann Frères : Alliance originale et inédite d'un thé vert à la citronnelle, que des huiles essentielles de citron vert et de citron doux, associées au gingembre, viennent harmonieusement parfumer pour offrir un thé résolument frais et tonique.
Je dois dire que
le mélange des deux exerce sur moi une sublimation identique au mantra Om Mani Padme Hum qui réveille le
Kundalini. Et qui, comme le serpent du caducée, s’étire en s’enroulant autour
de la colonne vertébrale, pour libérer les chakras des énergies négatives.
Fin de la pause
désaltérante.
Revenons à notre
première dégustation : je me délecte de ces différentes saveurs pour
arriver tranquillement dans une zone (peut-être plus classique) de fruits secs,
terre grasse et café strong. Je n’ai pas vu le temps passé, et pourtant, il y a
déjà 95 minutes que j’ai allumé ce bijou d’équilibre, de profondeur et de
complexité.
Mais toute chose
à une fin, lentement le Kundalini ou le serpent du charmeur reprennent leur
place lovée dans les méandres de ce qui sera déjà un très bon souvenir de
l’année calendrier 2025.
Avant de vous
parler de la conclusion, du blend, je voudrais ajouter que pour cette nouvelle
aventure de cigare Year of, la Maison Davidoff a mis les petits plats dans les
grands, puisqu’elle a sorti en plus de ce Lancero, une version Toro uniquement
disponible dans ses Flagship. C’est
une boutique phare de la marque qui s’adresse à une clientèle variée, allant
des clients fidèles aux passants curieux, en passant par les amateurs de luxe,
les touristes ou les influenceurs.
L’objectif
principal est d’offrir une expérience complète et mémorable qui renforce
l’image de la marque, attire l’attention et stimule les ventes.
En résumé :
on y retrouve la gamme complète des produits Davidoff, y compris les éditions
limitées et les exclusivités dans une atmosphère luxueuse et propice à la
dégustation. Les clients vont y bénéficier de conseils personnalisés de la part
d'experts en cigares et y vivre une expérience mémorable. Donc, c’est dans
ceux-ci que vous trouverez le module Toro.
Pour la Belgique,
je vous invite à vous rendre dans l’unique Flagship du Benelux : Davidoff
of Geneva since 1911 – Place du Grand Sablon 1 – 1000 Bruxelles.
Enfin, pour cette année du serpent, et pour la première fois, il y a aussi un Coffret Cadeau Accessoires : plusieurs accessoires dans un seul coffret pour une occasion de cadeau parfaite. Ce coffret contient un cendrier en porcelaine de Limoge, un étui pour deux cigares fait main en Espagne et un puncher réalisé en Allemagne.
Les deux dégustations
se sont faites sur des cigares Lancero de 17.8cm pour un cepo de 43.
Cape :
Equateur.
Sous-cape :
Equateur.
Tripe : Hybrid 98 terroir Martin Garcia (San Vicente,
Rép. dom.) et Negro San Andres (Mexique).
En
conclusion : voilà encore une très belle découverte et un excellent
travail des maîtres assembleurs de la Maison Davidoff. Il est important de
noter que c’est la seconde fois seulement qu’ils utilisent du tabac du Mexique
et la première fois le tabac Hybrid 98 de San Vicente pour la tripe de leur
cigare.
Je ne peux donc
que vous conseiller de vous rentre chez votre dealer Davidoff préféré ou au
Sablon pour faire votre propre expérience.
Prix :
Lancero 62€, Toro 89€ et le coffret accessoires 1888€.
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