Rocky Patel Disciple

Rocky Patel

Disciple

Comme je l’ai déjà dit, il y a des sociétés qui sortent un tas de cigares, simplement parce qu’ils ont un tas d’idées, un tas d’envies, et un carnet d’adresse colossal. Dans cette multitude, on ne peut pas tout apprécier, mais on est certain de trouver un truc qui va nous accrocher et nous donner envie d’en savoir plus. C’est le cas de cette vitole.

Ce disciple est né dans une fabrique du Nicaragua, et il est présenté par le Maestro Rocky Patel comme le sommet de sa création actuelle : Au cours de toutes nos années de création de cigares de classe mondiale, nous n'avons jamais rien produit qui respecte aussi rigoureusement nos normes élevées et notre dévouement à la qualité.

C’est le Dieu de la malice, Loki, qui vous le présente, car il semblerait qu’en dépit de ses lettres de noblesse, ce cigare reste assez inconnu du grand public, alors qu’il est bien présent et distribué dans nos différentes civettes.

Il a une cape assez sombre, partiellement recouverte des deux bagues qui l’ornent. Pour celles-ci, le fabricant a opté pour les couleurs cuivre & noir.

Elle est parsemée de belles veines et invite vraiment à la dégustation. Donc je pratique mon petit rituel de coupe et d’allumage.

Mais entre les deux, un moment de titrage à froid s’impose. L’air passe bien et j’ai des sensations de basse-cour, de foin, de terre et de cacao.

Cela me laisse présager un très bon moment de dégustation.

Le pied s’embrase parfaitement et la fumée assez abondante remplit ma pièce.

Je sens directement le cuir fraichement tanné, le poivre noir, le café expresso.

Elles seront suivies, rattrapées et même dépassées par le cèdre, un léger aspect minéral et du café strong.

Je passe un moment dans un champ d’agrumes aux pépites de chocolat noir pour revenir vers le poivre, le café et le foin, avant de m’engouffrer dans le pain beurré toasté et de la terre grasse en abondance.

Je m’étonne presque de la qualité de combustion et de tirage ; en d’autres lieux on dirait : juste et parfait ! Mon cigare du jour en profite pour passer à un stade moyen-fort. Me voilà revenu au Forum, salle de spectacle liégeoise, pour assister à un ballet de poivre noir, de raisins de Corinthe et de cuir (séché cette fois).

A ce stade, je rejoins Rocky, cette vitole a tous des grandes créations qu’il a déjà développées au cours des nombreuses années qu’il est dans le monde du cigare.

Une dernière pirouette pour me donner un léger parfum (imaginaire) de boisson anisée, et ma vitole repart vers les classiques cèdre, terre grasse, chocolat et café.

En fin de vie, la combustion perd un tout petit peu de sa rectiligne mais se corrige d’elle-même.

Encore un mégot qui ne va pas finir bêtement dans le cendrier mais rejoindre la Terre Mère.

La dégustation du jour s’est portée sur un Robusto de 12.7cm pour un cepo de 50.

Cape : San Andrés (Mexique).

Sous-cape : Nicaragua.

Tripe : Nicaragua.

En conclusion : je ne comprends pas comment ce cigare n’a pas connu le succès qu’il mérite. Et je vous invite à le découvrir dans vos civettes préférées.

Je laisse le mot de la fin à Monsieur Patel : Nous l'appelons Le Disciple, et il est tout sauf un suiveur.

Prix au moment de la rédaction : 18 euros.