Black Label Trading Company
Santa Muerte
Pour cette nouvelle édition sur le marché belge, c’est
encore une fois Angela qui vient à mon secours : nous avons vécu plus de 16 ans en Amérique latine dans un lieu où le
culte de la Santa Muerte était bien présent ainsi que la célébration du jour
des morts, voilà pour le crâne et pour les roses noires qui sont magnifiques
c’est une œuvre d’art qui s’inspire de nos expériences de vie.
Quand elle parle du culte de Santa Muerte, elle se base bien
évidement sur le côté positif de celui-ci, donc rien avoir avec les gangs aux
activités louches ou les messes noires.
Santa Muerte est une représentation de la mort équivalente de notre Grande Faucheuse, avec une différence fondamentale, son côté positif : certains l’invoquent pour la protection ou pour son soutien dans des situations compliquées.
Cette gamme, qui a vu le jour en 2016 pour une production
annuelle limitée, a été produite jusqu’en 2018.
A la demande de nombreux amateurs, James a décidé de la
remettre en circulation en 2023 avec carrément un nouveau look.
Les cigares sont dans une boite blanche avec des reflets
argentés. La bague, aux couleurs identiques, reprend la croix de la marque Black
Label, le crâne, des roses noires au nombre de 9, et les inscriptions en
caractères gothiques : SANTA MUERTE BLACK LABEL TRADING CO.
Des roses noires, logique ! C’est un symbole de la mort mais aussi d’un profond déchirement amoureux ; pourtant je ne pense pas que cela soit le cas ici.
C’est une autre femme qui va m’apporter un début de
solution, Aurora : il y a un nombre
impair de fleurs, c’est garantir qu’elles ne seront destinées qu’à une seule
personne. Ainsi, tout comme l’amour qui unit deux êtres, impossible de diviser
de manière égale le bouquet pour en faire deux.
De plus il y en a 9, gage d’un amour à long terme. Tout
comme la Santa Muerte, les 9 roses noires sont symbole d’espoir de renouveau.
La lumière brille toujours dans les ténèbres.
J’ai une cape soyeuse, brillante et huilée, partiellement
cachée par la bague.
Je pratique une coupe droite. A froid, le tirage est parfait
et j’ai de belles sensations de cèdre et de café moka.
Lorsque j’approche la source de chaleur, le pied de ma
vitole s’embrase directement.
Photo de Timmy B. |
La fumée est assez abondante et m’apporte déjà des souvenirs intéressants. Comme ce bol de café chaud devant le feu de camp sur un terrain de chasse. Ou cette odeur de clou de girofle lorsque je soignais ma carie dentaire avec un remède de Grand-Mère.
Mais aussi l’odeur du malt ou de la mélasse lors de la
visite de distillerie et/ou brasserie.
La combustion et le tirage sont parfaits ; le cigare a
un équilibre remarquable, et la cendre est solidement accrochée au corps de la
dégustation du jour.
Je retrouve maintenant le cacao de ma jeunesse, et le
chocolat noir fondu sur le coin du feu.
Le poivre noir rentre dans la danse, et le chêne fait son apparition. Je suis dans une phase de sensation bizarre : moi qui suis salé, je me trouve à penser à une sucrerie.
Je suis satisfait de mon salaire dans ce moment de
dégustation.
Les dégustations se sont portées sur deux exemplaires d’un
Short Robusto de 12.07cm pour un cepo de 52.
Cape : Habano (Equateur)
Sous-cape : Habano (Equateur)
Tripe : Rep. dom., Nicaragua, San Andres (Mexique) (un
total de 6 feuilles).
En conclusion : James a encore prouvé qu’on pouvait faire
un très bon cigare sans nécessairement une large palette de saveurs, et qu’avec
un tabac bien vieilli et un bon équilibre entre la cape, la sous-cape et les
feuilles de tripe, les amateurs pouvaient prendre une bonne dose de plaisir.
Prix au moment de la rédaction : 15.90€.
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