Brasserie Paul
Rouen
Göngu-Hròlfr,
Rolf le marcheur, était le chef viking de la Seine et il deviendra Rollo le
Jarl des normands. Le Duc de Rouen sera inhumé dans la cathédrale, où vous
pouvez toujours y voir son gisant puisque sa dépouille a été transférée à
Fécamp par son petit-fils.
Deux autres
personnages ont donné sa renommée à la ville de Rouen. Le premier est une
Femme, la célèbre Jeanne d’Arc qui a vécu dans cette ville les derniers moments
de sa vie.
Et enfin le
dernier, c’est Paul, qui est né à Rouen
d’un père auvergnat et d’une mère normande, fondateur de la Brasserie du même
nom sur la place de la cathédrale.
Paul aimait beaucoup la place surtout tôt le matin
ou tard le soir, aux moments où il prenait et quittait son travail.
Souvent, devant ses fourneaux, il pensait à
Jeanne. Il savait que la ville lui devait sa notoriété mais, disait-il, c’était
quand même cher payé.
Vers 15 heures, sur la terrasse, en été, il
s’asseyait et dégustait un café, toujours italien, toujours bien serré.
C’est en 2021 que
j’ai découvert cette brasserie pour la première fois ; j’ai de suite été
émerveillé par le cadre qui me rappelaient les brasseries de ma jeunesse belge.
Avec ses velours rouge grenat, ses cuivres, ses boiseries, ses alcôves cosys, ses marbres et son escalier majestueux pour descendre dans les toilettes.
Mais ce n’est pas tout ! A peine rentré, un membre du personnel se charge de nous installer et de nous présenter la carte. On commence par un apéro, et miracle en France, nous avons le temps de le déguster calmement.
Nous papotons de
choses et d’autres en sirotant notre bière Affligem, une bière de chez
nous ; ils la servent à la pression.
Je ferai un
article plus détaillé sur ce breuvage monastique, car on le trouve
régulièrement dans la région. En attendant, vous devez savoir que depuis 2010,
elle fait partie du groupe Alken-Maes, qui fait partie lui-même du groupe
Heineken. Mais la bière est toujours brassée sur le site de la brasserie
Affligem, à quelques kilomètres de l’abbaye.
Ma boisson du
jour est un verre de 50 cl d’une bière blonde tirée à 6.8 % Alc.
Le serveur
revient vers nous et nous passons la commande.
Le repas était
tellement parfait que nous sommes revenus quelques jours plus tard.
Cette fois, c’est
lors d’une visite à Rouen (donc un peu plus de trois ans plus tard) et
accompagné de ma moitié, que je me rends chez Paul. En rentrant, j’ai l’impression
que je suis venu la veille ; le cadre est pareil et l’ambiance toujours
chargée d’une sain(t)e énergie.
Cette fois, c’est
une bouteille de San Pellegrino qui va accompagner notre repas.
Aurora se laisse tenter par une Bavette d'Aloyau à la fondue d'échalotes ; la viande est bonne, cuite comme elle l’a demandé et accompagnée de frites. Les échalotes sont fondantes et bien épicées.
Moi, on ne change pas une équipe qui gagne ! Je prends donc le tartare tradition de bœuf. Comme vous le voyez, il n’y a pas de jaune d’œuf cru sur mon assiette ; je vous rassure tout de suite : c’est à ma demande car je n’en mange jamais avec ce plat. Pour mes lecteurs belges, il s’agit bien d’un tartare et pas d’un filet américain, puisque la viande n’est pas hachée mais coupée.
Les frites qui
l’accompagnent sont certainement les meilleures que j’ai mangées en France, et
pourtant j’en ai mangées dans une multitude d’endroits.
Mais avant cela, j’ai craqué pour Quartier d'Aubergines confites, fondue de tomates : un délice visuel et gustatif.
C’est avec vue
sur la cathédrale que nous profitons pleinement du moment et de cette
savoureuse dégustation.
Mais toute bonne chose a une fin et puis nous avons encore de la route ; donc après un dernier café, nous levons le camp.
Cependant, ce
n’est qu’un au revoir comme dirait l’autre, car j’ai déjà planifié un retour
avec une partie des amis de 2021 pour la fin mai.
Pour les adeptes des
bonnes choses à déguster, ils ont différents calvados (nous sommes quand même
en Normandie), mais aussi des whiskys, des whiskeys, même des bourbons et le
clou de la carte un Lagavulin 16 ans d’âge.
En attendant vos
plats, je vous conseille de regarder plus attentivement la carte, elle est
pleine de surprises comme la disparition du dernier loup en Normandie, que la tête
de veau était appréciée de J.C. (non ce n’est pas Jésus ni Jules) ou encore la
signification des 5 A qui accompagnent la dénomination de l’andouillette.
Donc, si vous
passez par le cœur historique de Rouen, je vous invite à faire une halte à la
Brasserie Paul. Attention : je vous conseille de réserver.
En
conclusion : je dirais simplement, l’essayer c’est l’adopter.
Brasserie Paul
1 Pl. de la Cathédrale, 76000 Rouen
Tél : +332.35.71.86.07
Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 2h, attention
dernière prise de commande à 23h.
Vous pouvez manger à la carte, profiter de la
formule 1 (le plat du jour + 1 boisson) ou Formule déjeuner : Entrée +
Plat ou Plat + Dessert. Les formules sont uniquement au déjeuner.
Si vous voulez en
savoir plus, vous pouvez consulter leur site internet et/ou suivre leur page
Facebook.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation