Plasencia
Cosecha 151
La Musica
Un peu de recherches avec notre espion favori googole est mon ami, et je vois que la
société Plasencia a débuté la récolte de son tabac en 1865.
Il faudra attendre un peu plus de 150 ans d’expatriation, de
modernisation, de recherches pour qu’enfin en 2016-2017, la première récolte,
feuille par feuille du tabac qui va donner cette gamme, s’accomplisse.
Et maintenant dans nos civettes nous retrouvons toute la
symbolique de cette évolution puisque nous pouvons avoir la chance de déguster
un exemplaire de la 151ème cosecha (récolte) continue de la société
Plasencia.
Je m’installe donc confortablement avec un café pour regarder de plus près cette cape : elle est d’une belle couleur brune et porte 3 bagues, comme les autres de la gamme, avec un rappel qu’il s’agit d’une cosecha privada (récolte privée) puisque Plasencia produit aussi une quantité phénoménale de cigares pour ses clients prestigieux.
Je retire donc cette bague de pied, et je pratique une coupe
droite. A froid, le tirage me semble juste et parfait, les premières saveurs
plaisantes se font sentir.
Le pied s’embrase facilement et une belle fumée fait son
apparition dans la pièce.
Je constate aux premières bouffées que le cigare est moins
fort que le 149 ; d’après mes sources c’est dû à la région de provenance
de la feuille de cape : Jamastran.
Comme pour le 149 précédemment cité, ce 151 est un puro
hondurien, mais pour ce dernier, Nestor a puisé dans les tabacs de seulement
deux régions. Et vous savez comme moi que la douceur ou le piquant, telle ou
telle saveur, sont donnés par le terrain de plantation (richesse du sol,
climat, plein soleil ou pas…)
Mais revenons à cette fumée qui entraine avec elle des
saveurs de poivre blanc, de noix de pécan et de pruneau.
Peu après je vis de l’intérieur un véritable ballet entre la
crème de cacao (liqueur), le spéculoos (je parle du véritable avec les beaux
morceaux d’amandes) et la cannelle, le tout orchestré par le poivre blanc.
Par la suite, un fugace moment compact de chocolat noir et de chêne annonce la fin du poivre blanc, pour laisser place à la terre parfois sèche et subitement grasse, et revenir dans un bain crémeux.
Les dégustations, aux nombres de deux, se sont portées sur
une vitole Robusto de 12.7 cm pour un cepo de 50.
La gamme 151 est un puro du Honduras avec des Tabacs de Jamastran
et Olancho.
En conclusion : Plasencia nous a habitué à des cigares
souvent très bons et à des prix très différents. Avec ce Cosecha, il nous offre
une dégustation d’une élégante complexité, d’un équilibre parfait avec beaucoup
de saveurs. Un cigare moyennement corsé à la fumée volumineuse, au tirage et à
la combustion parfaits, avec une cendre compacte qui accroche magistralement au
cigare.
J’en profite pour remercier Tim V. qui a eu la bonne idée de
m’en offrir un exemplaire.
Je vous conseille donc de foncer dans votre civette pour
faire votre propre dégustation et n’hésitez pas à me laisser votre avis sous
cet article.
Prix au moment de la rédaction : 14 €.
Le 151 est sorti en trois modules : La Musica
(Robusto), la Tradición (Toro) et le San Diego (Corona Gordo).
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation