Meerapfel Cigar
Uber Luxury
Meir
Mais le Clan s’est aussi la persévérance, le
courage, la volonté. Comme d’autres, il n’a pas été épargné que cela soit par
la roue de la vie qui entraine Richard de l’autre côté du miroir bien trop tôt,
par leur origine, par les révolutions… et pourtant en 2023, ils sont toujours
là et cela depuis 1610 où ils débutent l’aventure du tabac, En 1876, Meir II
construit la première fabrique de cigares MEERAPFEL à Untergrombach et que la
société MMS telle que nous la connaissons aujourd'hui éclot.
Quand j’écris ces quelques mots, le slogan de
Jeremiah résonne dans ma tête comme le battement du tambour sacré : Sans Concessions.
Suite au succès mondial de la gamme Richard,
vous comprendrez mes chers lecteurs et lectrices qu’il ne pouvait pas ne pas
faire une gamme au nom de son illustre ancêtre, celui par qui tout a commencé.
On ne change pas une équipe qui gagne donc pas
d’autres renseignements sur les tabacs, que : ils sont dotés d’une cape
camerounaise, que leur composition n’est faite que de tabacs âgés et qu’ils
sont roulés en Rép. dom. si vous n’avez pas eu l’occasion de lire mon article
sur le Richard, je vous retransmets mes impressions sur la fabrique de roulage
: NDA : il faut déjà de très bons rouleurs pour faire ce genre de cigare de
prestige, peu de fabriques terminent leurs cigares par des têtes recherchées ou
élaborées ; les Richard ont une queue de pie, les familles Meerapfel et Fuente
sont bien plus que des collaborateurs, ou même des amis… il ne m’en faut pas
plus pour que je suppose (mais cela ne m’a jamais été confirmé ou infirmé)
qu’ils sont roulés chez Fuente.
J’ai une cape brune avec un aspect particulier typique aux feuilles de cette région, elle n’est pas huileuse tout en donnant une sensation de velours au toucher, elle est parcourue par de belles nervures qui lui donne un aspect vivant. Une bague de grande taille attire l’attention car elle est toute de couleur or. C’est Van Tintelen Printing Art, un imprimeur néerlandais bien connu en Europe pour la réalisation de bagues, qui s’est chargé de son impression mais elle a été conçue sur les instructions de Jeremiah par une dentelière belge.
Laisser-moi vous emmener la découvrir en
détails. Commençons par la clé de voute.
Elle se compose de deux colonnes qui, bien qu’elles ne soient pas en airain, me font penser au temple de Salomon. Chacune est gravée en filagramme du nombre 1876 qui est la date où le premier cigare MEERAPFEL est roulé sous ce nom. Un peu comme s’il y avait une alliance entre les colonnes et cette date pour en faire les piliers du clan Meerapfel. Au centre, la porte, un carré magique ou un extrait de la Table d’Emeraude, 9 lingots d’or pure qui symbolisent les 9 lettres du nom Meerapfel. Et pour tenir le tout dans une harmonie parfaite, une dentelle symbole de la sophistication (dans le sens prouesse technique) qui me fait directement penser à des rayons lumineux. Meir, c’est la genèse de la grande aventure Meerapfel et un cigare qui porte son nom avec une bague de lumière ne peut que célébrer ce jour nouveau où la pierre d’angle de la société a été posée. Mais ces rayons peuvent aussi être que : malgré la vie, malgré les épreuves, malgré les noirceurs qui ont touché la famille, elle s’est toujours relevée et a avancé. La roue tourne toujours et la lumière revient inlassablement.
Enfin cela peut simplement être les liens fins
et sacrés qui unissent la famille et qui ont été tissés aux fils des ans ou
encore la matérialisation de l’œil bienveillant des ancêtres qui protègent le
Clan Meerapfel.
Comme pour son frère le Double Robusto
Richard, tout a été prévu pour qu’on puisse ôter la bague sans risques pour la
cape et que les collectionneurs jouissent d’une œuvre d’art en parfait état
(pour votre information, la conception de la bague a demandé deux ans de
recherches et de travail). Il suffit de soulever légèrement la petite patte
ornée d’un des deux signes du clan, le lion qui n’ont seulement est un animal
important dans ses convictions mais il est aussi l’archétype des valeurs et de
l’engagement ce qui fait de ce symbole solaire quelque chose qui parle au cœur
de Jeremiah.
Vous constatez que cette fois j’ai joué assez
bien sur la déduction et/ou sur ma passion de la symbolique ; bien évidement
ceci ne regarde que moi et ne peux en aucun cas être pris comme une formelle
vérité.
Mais assez de descriptions, il est temps de
passer au clou du spectacle, la dégustation.
J’ai eu la chance de déguster le Robusto et le Churchill, s’il y a comme toujours dans ce cas des différences plus subtiles que le temps de dégustation, elles ne sont pas assez marquantes que pour faire deux articles séparés.
Je commence donc ma sacro-sainte cérémonie de
la coupe et l’allumage, je prends donc mes ustensiles chirurgicaux et je
pratique une coupe droite d’un mouvement souple et net. A cru, je me plonge
directement dans une dégustation de chocolat noir pour messieurs à la fleur de
sel et aux amandes, celui que je ne trouve que lors de mes courses à Aachen.
J’ai une sensation intense de chocolat 60%,
d’amandes grillées avec une touche de salinité marine.
Une fois le pied embrasé, la fumée abondante
me livre une partie de ses secrets : comme le caramel, la terre glaise, le
cèdre, une bonne dose de quatre épices.
Je suis simplement hors de l’espace-temps avec
cette dégustation, le ciel pourrait me tomber sur la tête que je n’en aurais
vraiment rien à foutre.
Je continue ma découverte gustative Tranquillement
pas vite, comme diraient mes amis amérindiens du Québec.
Je trouvais que le Richard avait de la rondeur
mais on sentait qu’il en avait sous le coffre, ici cette rondeur est plus
douce, plus onctueuse. Si je devais faire une comparaison je dirai que le
Richard est comme une Maserati MC20 alors que le Meir est une Mercedes Maybach
S 680 Haute Voiture ou pour les plus anglophones d’entre nous une Bentley
Bentayga.
Je suis toujours dans cette forêt de cèdre et
de chêne lorsque ce côté boisé vire vers une senteur plus grillé, un peu comme
lors d’un feu de camp et que le bois libère ses saveurs dans les flammes.
Je suis presque rendu quand une pointe d’anis
et de pacane viennent admirablement finaliser cette palette de saveurs.
Comme je suis gourmand, je voudrais que cela
ne finisse jamais mais un moment il faut se rendre à l’évidence, il y a risque
d’incendie dans la moustache.
Vous vous doutez qu’avec la place du tabac
dans ma spiritualité, le tout petit mégot qui me reste ne pouvait pas finir
dans un cendrier.
Avant de vous donner mes conclusions, je me
dois de vous parler de la distribution de ces cigares, il n’y a qu’une petite
production annuelle 613 boites par vitoles.
Celles-ci sont roulées en 4 formats : Double
Robusto, Robusto, & Piramide. Et commercialisés de deux façons distinctes,
le Double Robusto, comme pour le Richard est vendu en pack de 10 cigares
présenté sur un magnifique plateau qui peut servir de cendrier, et les autres
modules sont livrés en boites de 25 en paulownia, un arbre qui pousse très vite
et qui offre une bonne résistance combinée à la légèreté.
Les tests de dégustation se sont fait sur le
Robusto et sur le Churchill faisant respectivement 12.38 cm pour un cepo de 50
& 17.78 cm pour un cepo de 47
(Pour info le Double Robusto fait 14.6 cm pour
un cepo de 47 et le Piramide 15.55 cm pour un cepo de 52)
En conclusion : cette nouvelle gamme de la
genèse de la Famille Meerapfel est totalement différente de son prédécesseur,
même si on retrouve des similitudes comme certaines saveurs apportées par la
cape camerounaise, l’absence totale d’agressivité due aux tabacs âgés et la
rondeur ainsi que l’onctuosité, ce cigare Meir va m’a apporté un moment de
plénitude inégalé depuis que je suis amateur de dégustation variée et complexe.
Un cigare qui m’a rapidement transporté dans un monde parallèle, comme d’autres
dégustation, mais qui m’a ramené en douceur dans le monde de la nécessité.
Je vous souhaite d’avoir la chance de passé
dans une des civettes sélectionnées avec soins pour y acquérir ce cadeau des
Dieux.
Si le trio Meerapfel porte la société, je
pense que Jeremiah a réalisé un projet abouti et vachement réussi avec sa
détermination dans cette gamme à l’honneur de ses ancêtres.
Le cigare MEERAPFEL viens d’être nommé
meilleur cigare du monde par la prestigieuse revue Halfwheel
Prix au moment de la rédaction de cet article
:
Double Robusto 94 euros
Robusto 46,00 EUR
Churchill 54,00 EUR
Et Piramide 62,00 EUR
Je me réjouis de connaitre la suite de l’arbre
généalogique par des dégustations futures.
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