Sin Compromiso
Paladin de Saka
Mais ce soir, je vais vous emmener découvrir avec moi, la
race des champions, le Paladin.
Si le terme est utilisé depuis la période romaine, il faut
remonter à l’Empereur à la barbe fleurie pour que ce terme prenne ses lettres
de noblesse. Il s’agit de 12 preux chevaliers qui escortaient et protégeaient Charlemagne
dans tous ses déplacements et conquêtes. Tiens ! 12 chevaliers, comme dans
les écrits sur la table ronde puisque le Roi Arthur avait aussi ses preux
chevaliers et dans les premiers écrits il était toujours un multiple de
12 : 12, 24 ou 72. Et comme c’est la période de Noël, Jésus lui aussi
avait 12 compagnons.
Par évolution, les chevaliers du Temple étaient des paladins
au même titre que Hidalgo Don Quichotte de la Manche.
Vous l’aurez compris, ce sont aussi bien des chevaliers
faisant partie d’un ordre religieux, qu’un chevalier errant sans peur et sans
reproche, ou encore un défenseur loyal d'une noble cause en étant dévoué aux
idéaux de justice, de vertu et d'ordre.
Ok, on a un chevalier noble et loyal, un champion, mais cela
ne nous dit toujours pas pourquoi ce nom pour un cigare.
Sans compromis est la
devise de la société DTT me dit Ana de chez Dunbarton Tobacco & Trust,
et elle continue par : La
création d'une marque de cigares pour traduire cette expression en une réalité
tangible a été une tâche incroyablement difficile, car ce cigare devait tout
simplement être plus qu'exceptionnel. De la culture de tabacs distincts et
uniques au travail minutieux de ces feuilles précieuses, en passant par
l'autorisation accordée aux meilleurs torcedors de fabriquer chaque cigare à la
main. Même la boîte qui contient ces vitoles devait être extra spéciale - en
bref, ce cigare est le meilleur de tout. Par définition, un paladin est un défenseur.
Dans ce contexte,
notre Paladin est le défenseur de notre devise, le défenseur des vertus et de
la richesse de la ligne Sin compromiso qui veille à rendre justice au travail
exceptionnel de Saka dans le développement de la marque.
Ok, pas mal comme reconnaissance, alors en avant pour la
dégustation !
J’ai une cape pratiquement recouverte par une bande de cèdre avec l’inscription Paladin de Saka et le logo de l’entreprise. Cette bande arrive à raz de la bague, ce qui fait que le cigare ne montre qu’une partie de la tête de la feuille de cape. Alors, je m’arme de patience avant d’ouvrir délicatement le sarcophage de cèdre, un peu comme un chevalier des temps modernes qui vérifie qu’il n’y a pas de piégeage sous ce colis trop beau pour être vrai.
Dessous, je trouve une sublime cape de couleur expresso, rugueuse et super bien huilée. Autres particularités de la dégustation du jour : sa forme box pressed et sa tête terminée par une petite queue de cochon. Un dernier regard admiratif et puis je pratique une coupe droite (la longueur du cigare me retient de faire un petit trou en serrant la queue de cochon). A froid, j’ai des odeurs de terre grasse, de foin, une forte sensation de ferme où se côtoie la basse-cour et les écuries, le tout complété par une sensation d’ensemble de purification (fumée de charbon & cèdre). Je l’allume et dès l’embrasement de son pied, je suis pris par les odeurs de feu de camp, de tourbe, de clou de girofle et de poivre noir. Cet ensemble donne une grosse puissance au démarrage qui diminue après un bon centimètre de dégustation. Je suis maintenant autour du feu de camp au lac Menetel dans la forêt boréale, le thé du Labrador infuse sur le feu à mes côtés, le chevreuil cuit sur la grille et l’odeur de cuir des peaux étendues remplit l’atmosphère.
Montana, installée près de moi, sirote un café fort pendant
qu’elle surveille de temps en temps le four à pain dans lequel la banique à la
cannelle cuit calmement.
Un passage de poivre noir me ramène dans la réalité des choses. J’en profite pour constater que le tirage est parfait, ainsi que la combustion. Par contre, un moment la cendre devient très friable et s’écroule sur le tapis ; et cela sur les trois essais dégustés. Ici ou là, des senteurs de cacao ou d’amandes clôturent ce tableau.
Je suis surpris par l’heure, je n’ai pas vu le temps passer
tellement c’était un moment incroyablement bon. Un moment privilégié hors du
temps, qui nous invite juste à remercier le Paladin pour ce plaisir immense.
Mais toute bonne chose doit se finir, et donc c’est avec respect du travail
réalisé que je dépose mon mégot dans le cendrier.
Les dégustations, au nombre de trois, se sont faites sur un
cigare de type Churchill de 17.78 cm pour un cepo de 52.
Cape : San Andrés (Mexique).
Sous-cape : Habano (Equateur).
Tripe : Nicaragua, Pennsylvanie.
En conclusion : Comme vous devez vous en rendre compte,
ce cigare m’a donné entière satisfaction et je remercie Media Rueda de l’avoir
mis sur notre marché.
La cape est cultivée selon une méthode japonaise
traditionnelle appelée cultivo tonto,
qui consiste à retirer les feuilles inférieures du plant de tabac afin que les
feuilles supérieures bénéficient de la plus grande quantité d'éléments
nutritifs. Cette méthode permet d'obtenir une cape remarquablement savoureuse.
Une fois roulés, les cigares sont vieillis pendant un an. Alors tout cela a un
prix auquel il faut rajouter les taxes et la chaine de distribution, ce qui
fait que le prix au moment de la rédaction de cet article est de 28.90 €.
Je trouve qu’au niveau rapport qualité/prix, ainsi que la
durée du plaisir, on en a pour son portefeuille. Voilà pourquoi je vous invite
à vous rendre dans une des nombreuses civettes qui commercialisent les produits
de Media Rueda, et de vous faire votre propre opinion.
Et n’hésitez pas à me donner vos retours et avis sous cet
article.
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