Le Relais fleuri
Saint-Valery-en-Caux
Mais avant cela,
je dois vous parler de ses tenanciers. Alors suivez-moi à bord du Picardie. Non,
je ne vous parle pas de Christian Barbier qui dans les années 70 sillonnait les
fleuves de Seine Maritime (entre autres) à bord de son bateau, mais de Delphine
qui a migré vers la Normandie et qui tient de main de Maitre son établissement.
Elle est, pour cela, épaulée par son compagnon Hamid qui gère ses casseroles et
autres plats depuis sa cuisine. Il faut dire qu’ils n’ont pas le temps de
chômer, car le restaurant ne désemplit pas, en plus des couscous à emporter.
Quand vous rentrez, vous avez le comptoir derrière lequel la patronne s’active pour les apéros, les bières, softs ou thé à la menthe. Sur votre droite une ou deux tables, puis la salle s’ouvre sur la partie principale de ce grand L.
A force d’y aller, Delphine nous place souvent à la même table depuis laquelle je peux voir toute la salle.
Ici les couscous ont des noms de vents : Mistral, Tramontane, Sirocco ou plus exotiques comme Berbère…
Quand Delphine
nous a servi la première fois j’ai constaté qu’il y avait en plus de la semoule,
du choix de viande et du bouillon, un petit pot. Ma curiosité était à son
comble, avant de voir que c’était ce que j’ai pris pour un supplément de pois
chiche.
Et bien pas du tout,
et c’est Hamid qui m’a donné l’explication : tu sais Ker, il y a des clients qui aiment les pois chiches, certains
en raffolent et d’autres n’aiment pas cela. Alors pourquoi les mettre dans le
bouillon ? En les mettant à part, chacun prend ce qu’il veut. Il suffit de
les cuire dans un peu de soupe de légumes et le tour est joué. Je trouve
l’idée géniale, car j’en ai fait des restaurants à couscous et il est vrai que
les pois chiches, c’est toujours une discussion : pas trop, va bien dans
le fond car tous les pois y sont, encore un peu plus, hé gardes-en pour tout le
monde… Ici, pas de soucis, chacun se sert en fonction de ses envies ; et
comme ils ont été cuits dans le bouillon, ils sont parfaits.
Vous l’aurez compris
mes chers lecteurs, Aurora et moi sommes conquis par le couscous du Relais fleuri.
Il est très
copieux, frais, il a de la saveur, la viande ne vient pas d’une grande surface…
Mais par-dessus tout, OMG le bouillon. En plusieurs points, il me rappelle
celui de ma Mamou. Elle disait toujours pour un bon couscous, il ne faut pas
couper les légumes trop finement sinon ils tombent tous en bouillie. Celui de
Hamid est simplement parfait.
Regardez-moi cette table bien remplie pour deux personnes !
Delphine me fait
aussi plonger dans des souvenirs de jeunesse, quand elle nous propose un vin
algérien : le Koutoubia. Ah ce vin agréable est synonyme d’histoires de ma
jeunesse : à proximité du carré liégeois, il y avait un restaurant du même
nom que ce breuvage, et qui était tenu par Michel, un algérien qui avait une
fille de mon âge et magnifique. Cet établissement était notre point de chute
hebdomadaire après l’entrainement de plongée. Et comme j’étais jeune, Michel
adorait me taquiner en me complimentant sa fille… Je garde la suite pour moi,
car les propos des années 70 ne passeraient plus actuellement envers une jeune
femme. De plus, à côté du restaurant, il y avait le premier bar à strip-tease
de la ville, et les filles venaient prendre une consommation après leur
spectacle, un régal pour mes jeunes yeux. Mais je m’égare ! Revenons sur
le vin et laissons repartir Michel et son restaurant dans les méandres de mes
souvenirs.
Le Koutoubia est
un vin rouge, appellation d’origine garantie coteaux de Mascara.
Cépages :
grenache, cinsault, carignan, mourastel, alicante bouschet….
Il présente une
belle couleur intense et profonde. Le nez offre des parfums de fruits rouges
bien mûrs. La bouche est élégante et révèle des tanins souples exprimant le
caractère du terroir. La richesse du grenache et le fruité du mourastel donnent
une typicité unique a un grand vin d’Algérie. Les coteaux de Mascara sont
situés à 90 km au sud-est d’Oran à une altitude de 750m sur un sol
limono-argilosableux. Ce terroir exposé favorablement à l’ensoleillement des
vignes est idéal pour l’obtention des grappes concentrées et aromatiques.
Un vrai régal qui
va aller parfaitement avec les plats concoctés par mon ami Hamid.
Puisque, je vous l’ai dit, en plus des couscous, il fait des grillades.
Elles sont multiples avec toujours la possibilité de prendre une autre viande en supplément et servie avec des frites qui ressemblent assez bien aux frites belges.
Bien évidemment, impossible de partir sans boire un thé à la menthe et/ou déguster un des desserts, il y a même de l’Irish…
Donc, quand vous
arrivez à l’entrée de Saint-Valéry-en-Caux, vous avez l’hôtel Casino que vous
ne savez pas rater, et presque en face de l’autre côté (en fin du bras de mer
et port de plaisance) vous avez le restaurant.
Hamid & Delphine se feront un plaisir de vous
recevoir du mardi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 21h.
Adresse : 42 Av. Foch, 76460 Saint-Valery-en-Caux
Je vous conseille vivement de réserver :
téléphone : 02 35 97 15 06
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