DAVIDOFF
ANIVERSARIO N°1
LIMITED EDITION
Nous sommes juste après la guerre, en Suisse, un Bneï Israël (fils d’Israël) pose sa première griffe (signature) en s’associant avec un espagnol pour faire des cigares d’origine cubaine avec un nom français, ce qui va lui faire dire qu’il crée la société des nations. Il ne se doutait pas l’ampleur que cela allait prendre et devenir une Maison prestigieuse dans le monde du cigare et célèbre dans le monde entier.
40 ans plus tard, la Maison Davidoff sort un double corona
pour fêter le 80ème anniversaire de son créateur, Monsieur Zino
Davidoff.
C’est ainsi que 37 ans encore plus tard, le Goï que je suis,
se retrouve avec dans les mains cette longue vitole, véritable bijou pour la
vue, puisqu’il est remis au goût du jour en édition limitée.
Je dois vous dire que ma première dégustation a une saveur
particulière en repensant aux événements, et fumer un cigare élaboré pour fêter
un frère juif en ce jour, je le prends comme un message des Dieux en hommage aux
victimes. Décidément, je dois comprendre quelque chose de spirituel avec ce
cigare, car lors de la deuxième dégustation, c’est le départ de l’autre côté du
miroir de deux frères que j’apprends ; je reviendrai là-dessus plus tard, seul
avec moi-même car la symbolique des signes s’active en privé et pour la
personne qui les reçoit. Mais je m’égare ! et vous entraine avec moi dans
les méandres de mes élucubrations…
Revenons donc à la dégustation de ce double corona. Je vais
pouvoir me poser sur un coin de table, entre les caisses et ce qu’il faut
évacuer en vue de mon déménagement.
Ainsi je pourrai profiter d’un moment hors de l’espace-temps
et juste penser à ma passion.
Ce cigare à la longueur disproportionnée, au point que j’ai eu des difficultés à le ranger dans ma cave, est pourvu d’une cape assez claire de type Connecticut. Elle est décorée de deux bagues classiques blanche et or.
Un dernier moment de contemplation, puis je lui tranche
d’une main de Maitre un petit morceau de sa coiffe.
A froid, le tirage me semble bon, de légères odeurs de
basse-cour, cèdre et fougère se font sentir. Crac, l’allumette s’enflamme !
Parfois, l’odeur du souffre à ce moment me manque, même si je suis content de
ne pas l’avoir lors d’une dégustation de vitole.
Le pied commence à rougir, à fumer, puis il s’embrase
parfaitement.
La fumée arrive bientôt avec ses flots de sensations :
cèdre, fougère, foin fraichement coupé, et une bonne dose de crème épaisse.
La fumée est épaisse : elle s’envole dans un tourbillon qui va vite couvrir mon espace comme une brume matinale en bord de mer. Entre deux bouffées, je distingue encore la série qui passe mais il y a un petit moment que je ne la suis plus.
Je continue ma dégustation, tranquillement pas vite, un peu
comme le CF Montréal (petit clin d’œil taquin pour mes lecteurs québécois).
Les aromes changent radicalement ; je suis maintenant dans une zone plus grillée, épicée voir citronnée, avec des saveurs qui me rappellent des souvenirs de châtaignes grillées sur la foire d’octobre (Liège). Je sens clairement un rappel de l’eau au citron et gingembre que je buvais pour mon estomac, l’odeur de la cannelle est bien présente aussi ainsi que (voyons voir ???) du curcuma.
La combustion est bonne et le tirage est parfait.
J’arrive maintenant dans la dernière partie, juste sous la
deuxième bague (en démarrant de la tête). Je retrouve une grosse quantité du
cèdre du début, un peu de noix et toujours cette valse d’épices comme le poivre
du Sichuan mais aussi de la terre glaise.
J’arrive doucement à la belle mort de ma vitole, et encore
une qui va retourner à la Terre Mère : c’est un hommage qu’elle mérite
amplement.
Ne vous m’éprenez pas ! En me lisant cela pourrait
sembler avoir été une dégustation rapide : et bien pas du tout ! Car,
lorsque je suis revenu de ce voyage gustatif et commémoratif, je me suis aperçu
qu’il y avait 160 min que j’avais craqué l’allumette. Vous devez vous rendre
compte que si ce module est apprécié de nombreux amateurs, il faut
l’apprivoiser et prendre le temps de le déguster.
Les tests se sont portés sur deux double corona de 22 cm
pour un cepo 48.
Cape : Connecticut (Equateur).
Sous-cape : Equateur.
Tripe : uniquement des tabacs Visius (Piloto, San
Vicente et San Vicente Mejorado (Rép.dom).
En conclusion : j’ai passé un très agréable moment avec
ce cigare ; il m’a littéralement transporté, et je n’ai pas vu le temps
passer. Comme vous allez le voir en fin d’article, il a un prix mais qui
s’explique facilement avec le cout actuel de la vie et les taxes. Je ne vais
pas encore revenir sur les explications, mais si vous voulez courir à Andorre,
vous l’aurez à presque 50% moins cher. Pour les autres, comme son nom l’indique,
l’édition est limitée et il n’y a que 208.000 cigares pour le monde. La durée de plaisir est pratiquement celle de 3 Robustos donc si on fait le compte le prix est correct. Je vous
invite donc à vous rendre chez un dealer Davidoff pour vous procurer ce bijou
idéal pour les moments particuliers. J’attends vos retours et/ou commentaires
sous cet article.
Prix 62 euros
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation