Casdagli
Grand Café Maduro
On me dit oui pour les
nouveaux lecteurs : alors en gros, c’est une famille d’origine grecque qui
a des affaires florissantes au Caire, dans le coton, les chevaux de courses et
les cigares cubains. En 1956, la fameuse crise entraine leur expulsion d’Egypte
et ils perdent tout. Mais la famille va se redresser, même si cela prendra du
temps, et se lancer dans le monde du cigare.
Une grande force de cette
marque (comme d’autres), c’est que la famille a un long parcours dans les
affaires et qu’elle est à l’écoute des attentes de ses clients. C’est ainsi que
l’entreprise régionale Bespoke est devenue Casdagli, une entreprise
internationale.
Revenons un instant
quelques années en arrière : nous sommes en 2012, Bespoke vient de rentrer
en Biélorussie, son premier client à Minsk n’est rien d’autre que le Grand
Café. 10 ans plus tard, pour fêter cet anniversaire, Jérémy prend contact avec
son partenaire Hendrik Kelner Jr. pour faire un cigare.
C’est de suite une
réussite, mais les amateurs voulaient une cape plus foncée. Voilà pourquoi la
gamme c’est encore agrandie avec un Grand Café Maduro.
Avant d’aller dans le vif
du sujet et la dégustation, je dois vous dire que la société Casdagli a un
problème sur le marché européen : c’est que la demande est supérieure à
l’offre et donc si on ne trouve les cigares en petites quantités dans nos
civettes, cela n’est certainement pas à cause de Ben ou Wim (rappelez-vous en
quand après la lecture de cet article, vous vous rendrez dans votre civette
pour vous procurer un exemplaire de ce cigare).
Allez assez causé ! Il est temps de le sortir de l’humidor pour enfin le déguster.
J’ai une cape bien brune
avec un aspect bien huilé, et une multitude de veines bien écrasées. Elle
dégage des odeurs de gingembre, réglisse et chocolat.
Une fois la tête en forme de queue de cochon sectionnée, je peux embraser le pied qui va instantanément me donner un flot de fumée très agréable. Lorsque celle-ci me passe près des narines, j’ai une impression d’être dans une église : ma fumée me rappelle l’odeur de l’encens de St Michel.
Heureusement qu’en bouche
j’ai du café noir, de la cannelle, du paprika fumé, du clou de girofle.
Et cela va continuer dans
un registre moyen-fort avec un café expresso, du piment de Cayenne, des baies
rouges et des graines de moutarde.
Le tout dans un cocon de
caramel, de miel et de biscuits secs.
Je suis scotché par la
diversité de souvenirs gustatifs que ce cigare me fait revenir à la mémoire :
c’est bluffant !
La cendre est mi-solide mi-friable, elle ne tombe pas facilement mais plus elle est longue plus elle est de moins en moins compacte. Le tirage est pratiquement parfait et ne demande aucune rectification manuelle, tout se régularise de lui-même.
Je termine ma dégustation
sur du chocolat noir, du cèdre et du café au lait.
Rien que pour le trip de
souvenirs, je suis conquis par cette dégustation et ce moment de plaisir, au
point que j’en mets quatre dans mes bagages pour mon futur lieu de résidence.
Les dégustations pour la
réalisation de cet article étaient au nombre de 3 cigares Lancero de 19.5 cm
pour un cepo de 39.
Cape : Corojo
(Equateur).
Sous-cape : Rép. dom.
Tripe : Rép. dom.,
Nicaragua Pelo del Oro (Un tabac très rare du Pérou).
Prix au moment de la
rédaction : 16€.
En conclusion : une
fois de plus Casdagli cigars a répondu présent par la qualité de ses produits.
Ce cigare n’est peut-être pas roulé avec des tabacs aussi vieux que pour le
marché américain, mais je n’ai rencontré aucune pointe d’agressivité dans les
différentes dégustations que j’ai faites. Et comme je vous le disais, la
quantité disponible sur notre territoire est assez faible, donc ne trainez pas
pour vous faire votre propre idée. J’attends vos retours, avis et commentaires
sous cet article.
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