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Davidoff Small Batch n°6

Davidoff

Small Batch n°6



Davidoff


Cette fois pas de doute ! En 2022 à Genève, ils ont engagé un Ali Baba (non, je ne parle pas de la société du pays qui faisait déjà peur à Jacques Dutronc en 1966, petite référence pour son anniversaire, mais je parle bien de celui interprété par Fernandel et qui a trouvé une caverne remplie de richesses, pas loin de sa ville d’Orient).

Comme je disais lors d’une précédente publication, 2022 a été l’année Davidoff avec une multitude de nouveautés. Mais si on regarde d’un peu plus prêt, c’est en fait un paquet d’Editions Limitées qui sont sorties : Year of the Rabit, Master Selection, Verano, Davidoff EL 2022…

Mais pourquoi faire tellement d’EL sur une année ? La course aux nouveautés ? Non, je ne pense pas, Davidoff comme d’autres sont au-dessus de cela. La réponse on la doit à ce fameux Ali. C’est bien beau d’avoir une caverne aux multiples sublimes bijoux, mais même dans le plus bel écrin, un diamant finit toujours par perdre de son éclat. Et le tabac ne déroge pas à cette règle. Un moment, il atteint son apothéose dans le vieillissement, puis doucement il perd de sa qualité gustative.

Donc cette profusion est plus à prendre comme un cadeau aux clients qu’une inondation du marché. C’est ainsi que la gamme Small Batch est née en 2019. Le projet initial était basé sur douze mélanges exceptionnels dans une série de petits lots. Les maîtres mélangeurs ont créé une gamme de mélanges multi-origines moyennement corsés à corsés, composés de tabacs rares et exquis provenant de l'Équateur, du Honduras, du Mexique, du Nicaragua, du Pérou et de la République dominicaine. Les cigares sont fabriqués dans les formats populaires Toro, Robusto, Belicoso et Corona Extra. En fonction des stocks de tabacs et du mélange, la disponibilité mondiale de chaque Small Batch est limitée à 1.300 cigares.

Depuis, cela a évalué, c’est pour cela qu’on a eu droit au Davidoff Small Batch Verano ou bien ce n°6 que je déguste ce soir et que je vais avoir plaisir à partager mon ressenti avec vous.



Davidoff


Avant, laissez-moi vous toucher un mot sur le packaging : le bundle de 10 cigares est fourni dans un papier kraft avec une grande étiquette qui reprend de haut en bas : le numéro du batch (le 6 cette fois), le numéro du bundle (remarquez que cela reste très petite quantité mondiale puisqu’il n’y a que 836 bundles), le format, le blend, les initiales du rouleur. 

J’ai donc un Toro avec une cape d’un brun chocolat et dotée de deux bagues, une traditionnelle, et une dorée et argentée avec l’inscription Small Batch. Attention, si vous retirez les cellophanes de vos cigares pour les ranger dans votre humidor, car si vous avez plusieurs éditions de Small Batch vous allez fumer à l’aveugle malgré les bagues. Puisque la seule façon de les identifier est inscrite sur l’étiquette de la cellophane.

Je le coupe et à froid, l’air passe bien mais pas trop facilement, juste comme il faut. Je suis déjà dans un cigare d’un certain âge avec ses caractéristiques : absence de minéral, absence de piquant.

A peine le pied embrassé, la fumée se répand dans la pièce et dans ma bouche : elle entraine avec elle une saveur de chêne bien sec, de café crème.



Davidoff


La combustion est parfaite ainsi que le tirage. Ma dégustation se poursuit tranquillement pas vite avec une pointe de crème et une pincée de poivre blanc.

Je pense que je ne vais pas décoller ce soir, mais je n’en ai cure car ce genre de cigare est une incitation à se poser, à juste prendre le temps et le plaisir d’un bon moment.

Je viens de retirer la bague Small Batch quand mon poivre vire au poivre noir et que la terre grasse fait son apparition. Un peu comme si le retrait de la bague était le déclencheur du sésame ouvre-toi. Je resterai sur cette palette assez restreinte mais quel moment de détente et de bonheur ! Merci Ali !

Ma dégustation s’est faite sur un Toro de 15.2 cm pour un cepo de 54.

Cape : Equateur

Sous-cape : Mexique

Tripe : Rep. dom. et Nicaragua

En conclusion : un cigare roulé en 2014 et qui est resté en repos jusqu’à ce jour ; connaissant la famille Davidoff, cela veut dire que les tabacs ont bien plus de 10 ans, et cela se ressent tout au cours de la dégustation. La palette des saveurs n’est pas très étendue mais cela est compensé sans souci par le plaisir de la dégustation du début à la fin.

Prix au moment de la rédaction : 37 euros

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