Pichardo
Reserva Familiar
Habano
La Tabacalera Pichardo est fondée en 2005 par Don Eradio Pichardo dans la province d’Esteli (Nicaragua). Riche de son expérience familiale depuis 150 ans, dans le monde du cigare, Don Eradio est considéré comme un des plus fins Master-Blenders du monde.
En 2019, il
s’associe avec Luciano Meirelles, un autre Master-Blenders qui est aussi un
homme d’affaire et un sommelier ; et avec Tiago Splitter, champion de la
NBA avec les Spurs quand il avait 29 ans. Ce dernier s’est mis au cigare quand
il a pris sa retraite comme joueur et maintenant en plus de ses jobs
d’entraineur adjoint de l’équipe de New York et de l’équipe nationale du Brésil
(sa terre natale), il développe un nouvel aspect dans sa vie d’amateur de
bonnes vitoles. C’est ainsi qu’ACE Prime s’est développée : ACE Prime pour
A Cuban Experience, petit rappel des
origines cubaines de la famille d’Eradio (lui-même a travaillé à Cuba pour
Partagas).
Ils ont développé
une gamme assez importante dont une partie est distribuée par Media Rueda.
Ce soir, je vous
emmène à la découverte du Pichardo Reserva Familiar Habanos.
J’ai une vitole avec une cape mi foncé sur laquelle on décèle une fine couche d’huile. Elle est mise en valeur par une bague assez imposante qui attire le regard avec son rouge et or flashant ; elle porte le nom de la marque ainsi que Esteli et Nicaragua, le tout est surmonté d’un P dans un écu entouré de fines branches torsadées qui me font penser à un lierre rampant. Il y a une deuxième bague, qui contrairement à la version U.S. ne se trouve pas au pied ; elle porte le nom de la gamme Reserva Familiar en lettres noires sur fond d’or. J’attire votre attention sur la couleur rouge de la bague principale qui est importante puisque c’est le signe de reconnaissance de l’édition Habanos.
Je décide de
pratiquer une coupe droite et d’embraser le pied avec une allumette juste pour
le plaisir des effets immédiats des saveurs et sans être influencé par le tirage
à froid.
Dès l’allumage,
le flot de fumée est assez imposant et la charmante correctrice du blog avec
qui je suis justement en zoom me dit qu’elle a des difficultés pour me voir, ce
qui nous fait bien rire.
Je suis entouré
de cacao, de poivre noir, et d’un côté floral assez plaisant, le tout se
retrouve en abondance dans les premières bouffées. Je perçois aussi avec parcimonie
de la cannelle, du cèdre et de la terre grasse.
Après 2 bons centimètres, je quitte le cacao pour m’enfoncer dans une forêt dense de noyers aromatisée d’épices qui me font rêver de barbecue. Le cèdre est rejoint par le chêne. Ici je marque une pause, car en parlant de cette dégustation avec deux amis anglophones via les réseaux, je suis interpellé quand ils me disent qu’une sensation de moisi ou de renfermé est venu les titiller. Il nous a fallu un temps énorme avant de se mettre d’accord et ce que je traduisais par moisi était en fait une sensation de vieux tabacs et de vieux bois, dans le bon sens du terme bien vieillit pour enlever les impuretés, les soucis de jeunesse… C’est vrai qu’en y repensant le vieux bois est bien présent ; vous savez celui qu’on a fait sécher pendant des années avant de le mettre dans l’antre, celui qui ne sent plus rien mais qui comme le Phoenix retrouve ses pleines saveurs sous l’effet de la chaleur.
Cela est amplifié
avec le chêne et la terre qui est devenue sèche. Je passe un super moment de
dégustation.
Le tirage est parfait et la combustion est satisfaisante, elle varie parfois un peu mais se régularise d’elle-même.
Les saveurs sont
assez étendues et complexes avec une densité de moyen-fort alors que la
puissance varie tout au long du moment de plaisir : on démarre sur du légèrement
fort pour avoir une petite passe de moyen-fort et enfin revenir à légèrement
fort jusqu’à sa belle mort.
Les dégustations
se sont déroulées sur 5 cigares de 14.28 cm pour un cepo de 56.
Cape :
Habano (Nicaragua)
Sous-cape :
Nicaragua
Tripe : Rép.
Dom, Nicaragua
En
conclusion : voilà un cigare qui m’a procuré énormément de plaisir même
si, vous qui me suivez, avez vu que je n’ai pas décollé. Une belle
construction, un bon tirage, une palette de saveurs qui sort par moment du
classique, des tabacs bien vieillis… Et un prix honorable. Je ne peux que vous
conseiller que de vous rendre dans votre civette préférée ou dans une civette
qui propose cette gamme à ses clients. Je peux aussi vous conseiller si vous ne
le trouviez pas. Moi, en tout cas j’en ai toujours dans mes caves : j’en
ai d’ailleurs encore fumé un hier.
Prix au moment de
la rédaction : 12.40 euros
Encore une belle découverte que je ne trouve pas à REIMS avec un bon rapport qualité/prix. Merci, mon cher KER !!! Amicalement. Eric de REIMS - Cercle Champenois du Cigare
RépondreSupprimerOui il a fallu qu'une nouvelle société de distribution se crée pour que nous puissions en bénéficier en Belgique et encore pas dans toutes nos civettes.
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