Newman Cigars
El Baton
Aujourd’hui je vais vous parler d’une marque remise à l’honneur
le El Baton.
C’est en 1914 que J.C. Newman lance la marque dans son usine
de Cleveland dans l’Ohio, avec des tabacs cubains. Mais aussi bien la grande
dépression que la montée en flèche des cigares machines ont provoqué la fin de
sa fabrication.
Près de 100 ans plus tard, les petits-enfants de J.C., Bobby
et Eric Newman font revivre la marque.
Avant de passer à sa description et sa dégustation, ceux qui étaient aux poilus qui fument et/ou qui participent aux cigares du mois, auront remarqué qu’il y avait une bague différente entre les cigares. Cela s’explique parce qu’après un moment de commercialisation d’un cigare qui était très bien côté, Drew N. n’était pas pleinement satisfait, il trouvait que le El Baton restait trop discret.
Il a apporté une très légère modification dans la composition et a refait tout le packaging pour le rendre plus traditionnel par rapport à la longue vie de cette marque.
Le cigare est commercialisé sous quatre modules qui sont le
Robusto, le Belicoso, le Double Toro et le Double Torpedo ; vous avez donc
la possibilité de choisir si vous préférez telle ou telle puissance.
Les cigares sont présentés dans une boite avec un couvercle
intérieur de couleur bleu-vert et au centre duquel trône fièrement le logo de
la gamme.
J’ai une cape d’un brun foncé qui est ornée d’une bague assez imposante.
Sur celle-ci on retrouve que le cigare est fait main à Esteli Nicaragua, mais aussi la marque El Baton cette fois-ci inscrite sur deux rangs avec une police de caractère plus grande pour Baton. A sa gauche, une représentation d’une pièce en or avec Nous faisons confiance en Dieu. A sa droite, une autre pièce avec dans un triangle ce qu’on pourrait prendre pour des pyramides, mais qui sont en fait les volcans du Nicaragua surmontés de l’œil divin qui veille sur la Terre Mère. (Pour ceux qui voient des signes et des symboles partout je peux vous certifier que ce cigare n’a rien avoir avec la Franc Maçonnerie)
Revenons à notre cape : elle est assez huileuse et dispose d’un léger grain perceptible au toucher.
Au premier contact de la vision et du toucher, la
construction semble très bonne.
Je décide donc de me lancer de suite dans la dégustation (de
ce qui allait être le premier d’une longue série mais cela je ne le savais pas
encore), en pratiquant une coupe droite. Le tirage à froid me donne déjà
satisfaction ainsi que des sensations de terre grasse, poivre blanc, cannelle
et raisins de Corinthe.
L’allumage se fait parfaitement et le tirage donne sa pleine
puissance de fumée dès le départ. Je suis dans ce que j’appelle la nouvelle
façon de rouler les cigares ; c’est à dire que le premier centimètre
dégage de la force avec du poivre rouge, du piment, de la terre grasse mais
aussi du cuir fraichement tanné et en fin de bouche les raisins.
Et après le premier centimètre me direz-vous ? Et bien
non, pas de changement au niveau intensité même si les saveurs, elles, évoluent ;
le poivre semble revenir vers du noir pour donner plus de place aux différentes
épices qui arrivent avec parcimonie : clou de girofle, cannelle, humus,
cèdre, raisins secs. Un moment, le cuir devient plus sauvage et j’ai une touche
de chêne.
Chaque bouffée me rappelle de fumer lentement et me donne
une belle quantité de fumée aux saveurs agréables.
Le tirage est parfait ainsi que la combustion qui ne demande pas une seule fois d’être régularisée.
J’ai fait mes différentes dégustations avec plusieurs boissons comme un gin, un cocktail, un café ou de l’eau et je peux oser affirmer que tous étaient d’excellents mélanges.
Voilà donc encore une belle découverte car même si on peut
dire qu’on a un cigare fort, je pense qu’il est accessible à tous de par
certaines saveurs comme le cuir tanné, les raisins secs sucrés… qui donnent une
sensation de douceur à notre dégustation.
Mais il vaut mieux éviter les surprises et savoir à quoi on
a affaire avant de se lancer car je le déconseille quand même à jeun ou comme
on a parfois le fumant, et qu’on fume
plus vite que son ombre.
Les dégustations se sont portées sur 5 cigares de différents
modules, je ne peux pas dire que j’ai fait un grand voyage mais j’ai passé un
très agréable moment lors de chaque test.
Mes vitoles faisaient pour le Robusto : 12.7 cm pour un
cepo de 54, Belicoso : 12.7 cm pour un cepo 54, Double Toro : 15.24
cm pour un cepo de 60 et le Double Torpedo : 15.87 pour un cepo de 56.
Attention il y a pas mal d’erreurs sur le Web concernant le
blend ; voici celui que Drew m’a personnellement donné :
Cape : Havana (Equateur)
Sous-cape : Nicaragua
Tripe : Nicaragua
En conclusion : Merci Bobby & Drew d’avoir remis ce
cigare sur le marché, un cigare de grande intensité mais bien enveloppé dans
des arômes plus doux. Un moment de plaisir où le sucré de la cape équateur est
parfaitement associé au piquant des tabacs du Nicaragua. Je vous invite à faire
votre propre expérience en vous rendant immédiatement dans votre civette
préférée.
Prix au moment de la rédaction de cet article : Robusto
et Belicoso : 10€ et les 2 autres : 12.5€
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