Arturo Fuente Fuente Opus x Twenty Twenty 2020 Arena d’Amor

Arturo Fuente

Fuente Opus x

Twenty Twenty 2020

Arena d’Amor

La vie de cette gamme a commencé en 2017 avec un cigare fait en exclusivité pour les Émirats Arabes Unis (UEA) ; mais en 2020 à l’occasion de l’Expo universelle, la gamme prend de l’ampleur et sort en 3 modules avec chacune son propre nom et sa boite de 20 cigares (ce qui en fait une gamme très rare et limitée).

Cette sortie ne peut se faire qu’avec un partenariat étroit entre Fuente et Zainal Mohebi Holdings, le distributeur de la société aux UEA, et Jeremiah Meerapfel qui gère la distribution de la société en dehors des États-Unis.

Ce soir, je partage avec vous ma dégustation de l’Arena d’Amor (l’amour du sable), nom qui convient parfaitement à la vision de Carlito : Dès le premier instant où mon pied a touché le sable, mes yeux ont fixé l'horizon et j'ai ressenti le parfum unique que seul le désert peut offrir.

Au niveau packaging, si je retrouve ce qui fait la marque Arturo Fuente et encore plus Opus X, je suis surpris par les couleurs qui sont rouge, vert, blanc et noir. Ce sont en fait les couleurs du drapeau des UAE.

Sur la bague principale, le reste est classique avec le logo Opus X, 1912 (date de la création de l’entreprise, le sigle AF et bien entendu les signatures du clan Fuente).

Dessous on retrouve une autre bague aux mêmes couleurs, mais cette fois elle porte de chaque côté 2020 et au centre en rouge : Amor del Desierto (L'amour du désert).

Enfin un beau ruban blanc coiffe le pied de ma dégustation. Si cette couleur chez nous symbolise le sacré, la pureté, à Dubaï c’est le symbole de la neutralité comme le rouge représente l’unité et le noir la richesse (apporté par l’or noir).

Je vous rappelle que nous sommes à l’exposition universelle de Dubaï, donc on sort des clichés bling-bling et des influenceuses, l’exposition universelle Expo 2020 Dubaï̈ est le plus grand évènement jamais organisé au Moyen-Orient. Sur 4.38 km² et pour la première fois, l’expo réunit 192 pays sous la devise Connecting People. Et si on ne parle pas de technologies, qu’est ce qui connecte le plus de personnes ? Evidement la dégustation d’un bon cigare. Vous comprenez donc que Carlito et ses partenaires ne pouvaient pas rater cet événement.

Mais place (certains lecteurs diront enfin) à la dégustation.

J’ai une belle cape assez claire avec de subtiles veines qui sont bien visibles et qui lui donnent un aspect plus vivant. Elle est douce au toucher un peu comme un velours de très bonne qualité.

Une dernière contemplation et puis vient l’heure sacrée de l’allumage. Une coupe droite, un tirage à froid qui me laisse déjà en admiration. Je suis dans le Khor Dubaï avec ses navires de 500 tonnes de saveurs ou sa réserve naturelle de 20.000 oiseaux migrateurs car avec la palette des arômes avant l’allumage, je ne peux que migrer vers un autre état de conscience. Basse-cour, noix, cèdre, chocolat noir de grande qualité, cuir tanné, végétal, café expresso, poivre blanc…

Je craque une allumette, j’attends un moment que l’odeur de soufre disparaisse (oui vieux réflexe qui n’est plus du tout utile aujourd’hui) et j’embrase le pied de mon cigare. Le démarrage se fait correctement et sans aucune difficulté.

La fumée apporte ses premières saveurs de poivre noir et de clou de girofle avant que cela diminue pour m’entrainer vers d’autres contrées aromatiques ; et je rentre de plein pied dans une culture d’asperges vertes, de crème et de cèdre, mais le courant du fleuve m’entraine déjà vers des grains de café strong fraichement moulu, de la noix de muscade, du gazon fraichement coupé.

Si je passe les premières bouffées corsées, ma vitole oscille inlassablement entre le doux et le moyen. La fumée a un bon volume et remplit rapidement la pièce alors que le tirage est parfait.

A peine le temps de mettre mes pensées en ordre et hop, les vents dominants du golfe Persique m’emmènent vers de la cannelle, du cuir sec, des amandes, du poivre noir et une pointe d’agrume.

Ma vitole passe le détroit d'Ormuz pour atteindre un niveau très respectable de moyen-fort. Sur deux essais, la combustion est restée bonne, en tout cas elle n’a pas nécessité d’intervention humaine.

Tranquillement pas vite, ma dégustation arrive à sa fin et délivre son flot de nouvelles découvertes : fruits rouges, foin, viande grillée, cannelle, cacahuète magistralement enrobé de crème et de terre grasse.

Ce qui me scotche aussi c’est la quantité de fumée qui est restée imposante du début à la fin.

Allez soyons fou, encore deux bouffées ! Là, je sens la chaleur avec un signal d’alarme : il est temps d’arrêter.

Encore un mégot qui ne finira pas à la poubelle : ce qui vient de la Terre retourne à la Terre.

Les dégustations se sont faites sur deux puros avec des tabacs spécialement sélectionnés dans les réserves du Château Fuente, de 12.7 cm pour un cepo de 52.

En conclusion : je peux dire sans hésitation que c’est le meilleur cigare que j’ai eu l’occasion de fumer et pourtant j’en ai dégusté un paquet.

Il a une richesse dans la palette des saveurs, un tirage parfait et une combustion plus que bonne. Ce cigare m’a fait voyager sans aucune difficulté, mais pour cela attention un seul mot d’ordre : se poser avant l’allumage puis prendre le temps de déguster.

Le clan Fuente a encore fait fort dans la conception de cette vitole pour notre meilleur plaisir.

Je ne peux pas vous dire le prix puisqu’il n’est pas commercialisé chez nous, mais je peux dire aux lecteurs suisses que vous le trouvez chez vous à un prix entre 80€ et 90€ en fonction de la civette et la devise.