Ardbeg
The Ultimate
10 ans
Pour le coup, je
vous emmène à Islay dans une très vieille distillerie qui a connu son heure de
gloire dans les années 1815-35 avant de changer plusieurs fois de propriétaires
et fermer ses portes en 1981. Celle-ci n’est heureusement pas définitive pour
les amateurs que nous sommes puisqu’après des essais de relances entre 89 et
96, la distillerie est mise en vente en 97 et est rachetée par Glenmorangie.
Elle rentre ainsi dans le groupe LVMH.
Avec sa politique
de faire de 75 Maisons des entreprises à l’identité forte en préservant et
perfectionnant le savoir-faire pour offrir des produits d’exception à leur
clientèle, LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE rend rapidement ses lettres de
noblesse à la distillerie Ardbeg, puisqu’en 2008, le 10 ans d’âge est titré World Whisky of the Year dans la bible
de Jim Murray (meilleur single malt au monde).
Pour le packaging, on va vers du vert bouteille avec des inscriptions en blanc et or.
Le A du nom est dans un style dérivé du fameux the Book of Kells (au point qu’il est aussi une marque déposée). Ce fabuleux témoin des arts du Moyen-Age remonte au IXe siècle. Les textes y sont délicatement calligraphiés. Chaque page regorge d'enluminures très détaillées. Ce livre constitue un des vestiges de l'art religieux médiéval des plus remarquables. L'esthétisme a été privilégié par rapport à l'utilité. Cela a permis d'obtenir ce magnifique manuscrit mondialement connu.
Des moines l'auraient exécuté vers l'an 800 mais
cette date est sujette à caution. Il est difficile de savoir si c'est la date
de début ou d'achèvement du livre. Certains disent qu'il daterait du VIe
siècle. Au moins quatre copistes et deux artistes ont participé à sa
réalisation.
Ces moines furent chassés de leur île de Iona par
les Vikings. Ils se réfugièrent au monastère de Kells.
Ils mettent la
barre haute puisqu’ils parlent de The
Ultimate Islay Single Malt Scotch Whisky ; il faut dire que pendant
des années ils ont eu le whisky single malt le plus tourbé d’Ecosse et puis
leur classement deux années de suite dans la bible les encourage à se démarquer
comme le nec plus ultra.
Le carton
m’annonce également que le breuvage est tiré à 46% ALC., qu’il n’est pas filtré
à froid et que la bouteille fait 70 cl.
Pour compléter le packaging, on retrouve des spirales, des entrelacs, une explication sur la distillerie, et Islay à l’arrière du carton.
1er test je me verse un verre de dégustation.
Nez : équilibré,
profond, tourbé et fumé, chocolaté & des fruits agrumes citons et pamplemousse.
Il évolue sur l’iode, le poisson fumé, le tabac.
Bouche : je
commence par une sensation d’épice poivre blanc, clou de girofle pour passer
dans la fumée, les cendres de feu de bois, la terre grasse.
Il se modifie de nouveau pour laisser des sensations salines, de réglisse, de poire et un aspect très floral
Finale : longue, fumée,
une pointe de menthe poivrée ou de gingembre.
Le 2nd test avec une pointe d’eau fait ressortir beaucoup plus fort les aromes mais aussi du café strong, des raisins de Corinthe, de caramel, de sapin et une pointe de vanille.
En conclusion :
merci à Francis V. de ce cadeau, qui restera dans mes annales de dégustation.
Un whisky fumé et iodé mais qui a une palette surprenante et variée apportée
par son vieillissement dans des fûts de bourbon. Et qui permet de tenir la
route avec le cigare qui a accompagné sa dégustation (Davidoff WSC Edition
limitée 2022).
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez ici, vos commentaires, retour sur l'article et/ou la dégustation