Selection Meerapfel
Maestranza
Conde & Marques
Real Maestranzas de la Cabelleria est une confrérie de la
noblesse, habile dans l'équitation et l'utilisation des armes. Au fil du temps,
ils ont joué un rôle actif dans les événements historiques les plus importants de
l’Espagne, dans la défense de leurs traditions et de la couronne espagnole.
Quand on a la devise de Sans
Concession, qu’on sait que la Famille a une longue expérience dans le
tabac, que la tradition des ancêtres est une priorité, on ne peut que trouver
des similitudes avec cette confrérie.
Dans ma propre analyse et qui n’engage que moi, je trouve
cela très intéressant : en effet, il y a un tas de ressemblances entre les
hippeis (cavaliers nobles et soldats de la Grèce antique) et les chevaliers de
la période médiévale. Enfin la première Maestranza espagnole se place dans la
continuité de la défunte corporation médiévale.
Si cela n’est pas une protection des traditions, on part
d’un cavalier grec pour passer à une confrérie Maestranza et finir par un
cigare de pure tradition, la boucle est bouclée.
Et cela coule de source qu’il a choisi des noms de la
noblesse pour les 4 modules de la gamme (seulement deux pour le moment en
Belgique).
Un dernier coup d’œil sur la cape avant de pratiquer le
rituel de coupe et allumage. Malgré sa belle qualité, je lui trouve des airs
rustiques, brut de décoffrage.
A cru, le tirage est parfait et me donne des sensations de
cuir, de poivre blanc léger.
Le pied s’embrase parfaitement et me donne un magnifique
nuage de fumée ; je pense que je vais passer un agréable moment.
Très vite, une sensation métallique s’installe. Bizarrement j’ai l’impression que celle-ci est en sous-marin, j’ai vraiment la sensation que cela se situe au niveau de la mâchoire ou même des racines dentaires. Cela pourrait être gênant pour certains amateurs, mais je passe au-dessus ; en fait on l’oublie très vite même si on ressent sa présence pendant toute la dégustation. Un peu comme quand on se balade en forêt, qu’on sent une présence mais qu’on ne la voit pas.
Bon ok, on sait qu’elle est en place mais parlons du reste
des sensations : ma vitole me livre du poivre blanc, de la terre sèche, de
l’humus et une touche de fougères.
Une épaisse couche de sel se dépose sur mes lèvres, alors
que l’intérieur de ma bouche se tapisse de notes de cacahuètes grillées. Ce qui
me replonge directement dans ma jeunesse quand chez mon oncle on regardait la
tv avec le plat d’arachides entre nous, ou plus tard quand dans tous les
bistrots de Liège on en servait avec les bières spéciales ; mais cela
était avant l’enquête de test achat
sur la quantité d’urine dans les grignotages servis dans les bars (cela est une
autre histoire). Pendant que je suis dans mes souvenirs, mon Maestranza devient plus crémeux avec cette fois
des pointes plus fruitées comme une sensation de poirier et de vanille avant de
repartir sur la basse-cour et l’écurie.
La fumée est abondante, le tirage est parfait et la cendre a de belles couleurs gris clair parfaitement équilibrées. Elle est aussi compacte et accroche bien au cigare.
Le poivre est
toujours bien présent mais restera blanc jusqu’à la fin.
Mes dégustations
se sont portées sur deux vitoles Conte de 12.7 cm pour un cepo 52 et sur deux
modules Marques de 15.25 pour un cepo de 50.
Pour la
composition, le Clan a préféré garder la recette ancestrale secrète ; ce
que je peux comprendre, je ne donne pas non plus ma recette familiale des
boulets à la liégeoise ! Tout ce que je sais, c’est que la cape est du
Nicaragua et que les cigares sont fabriqués à partir de tabacs
soigneusement sélectionnés provenant de domaines indépendants situés au
Nicaragua, au Costa Rica et au Honduras.
En conclusions : voici un cigare au caractère doux et
d’intensité moyen qui est juste et parfait au niveau construction, tirage et
combustion. Je ne peux pas dire qu’il m’a fait décoller et longuement voyager,
mais j’ai pris du plaisir avec ces dégustations. D’ailleurs, j’ai
réapprovisionné mes caves. La seule petite touche négative, pas pour moi, mais
pour certains amis et connaisseurs, est cette sensation métallique. Ce cigare
conviendra très bien à tous les types d’amateurs et à différents moments de la
journée.
Alors, je vous encourage à faire votre propre expérience et
de me laisser votre retour sous cet article.
Je tiens personnellement à remercier Melissa Meerapfel pour
son soutien technique lors de la rédaction de cet article.
Prix au moment de l’écriture : 11 euros (Conte) &
12 euros (Marques).
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