Davidoff Winston Churchill
Edition spéciale 2022
Perfecto
A l’attention du 1Sgt Maj Kerz I spell Kilo Echo
Roméo Zoulou Kerz de la part du général en chef des armées de l’Atlantique Nord.
Vous devez par tous les moyens possibles retrouver
le Old Briefcase du Vieux Lion et vous en emparez. Le QG compte sur vous pour
lui restituer le courrier qui se trouve à l’intérieur et signé de la main
personnelle de Randolph. En compensation la Couronne vous fait don de la
mallette 270 et des 10 sublimes perfecto qu’elle contient.
Attention ce message s’autodétruira après lecture,
Good Luck and God Bless you Mister Ker Mc Gwalch.
Je l’attendais
cette édition spéciale, encore plus cette année, car elle a deux particularités
proposées par la Maison Mère : un perfecto, il n’y a jamais eu ce type de
module dans cette gamme WSC, et ils nous promettent un mélange audacieux entre
la gamme classique et la gamme Late Hour.
Il est temps de partir en mission ! J’affute mes armes : le coupe-cigare a un beau tranchant, le lance-flamme est rempli de gaz anti-impuretés (recommandé par le vendeur pour éviter des enrayages) et je me mets en route de ce fameux attaché-case.
Vous l’aurez compris la boite est la réplique du véritable porte document de Sir Winston.
Une belle boite
en cuir avec de grosses coutures apparentes et sur le dessus la tête choisie
par Davidoff pour représenter le vieux Lion ; elle a deux attaches
métalliques d’une belle finition. La face avant reprend Davidoff W.S.C. Lorsqu’on
l’ouvre, on a les charnières des attachés-cases. Dans le couvercle, un range
document avec une enveloppe. Sur celui-ci il est inscrit 10 PERFECTO Cigars.
Je décachette donc cette fameuse enveloppe portant le blason de Sir Winston Churchill et je peux y lire en caractères manuscrits : mon cher camarade amateur de Davidoff, et signé de la main de Randolph Churchill, arrière-petit-fils de Sir Winston. Le texte explique que le cigare peut se fumer partout et qu’il correspond parfaitement au côté homme d’affaire de son ancêtre.
J’ai une cape
assez rugueuse et légèrement huilée. Elle affiche deux bagues comme à
l’accoutumée.
Allez go ! Le
timing est assez juste pour amener cette mission à bon port et qu’elle soit une
réussite. Je coupe un morceau de la tête ; le tirage à froid est un peu
pénible (sur un des essais, j’ai même une grosse impression de cigare bouché).
Je me doute en la rédigeant que cette phrase va demander des explications :
ce perfecto a une pointe très fine et donc normal que l’air passe difficilement
sur un cigare serré et froid, mais qui va s’ouvrir avec la chaleur. Et puisque
je suis en présence d’un cigare fait main et de façon artisanale, il peut
arriver qu’une pointe soit plus serrée qu’une autre.
Je passe ensuite à une phase de mon plan assez délicate : la mise à feu. Je dégaine mon lance-flamme et j’en réduis la flamme au strict minimum, puis je l’approche du pied de ma vitole. A ce moment, les paroles de mon père me reviennent en tête lorsqu’on était dans son atelier de ferronnerie d’art : pour réussir une soudure à l’arc, tu dois balayer doucement pour que le cordon de soudure tienne mais surtout pour ne pas percer la tôle. Je m’applique donc en balayant très lentement le fin pied avec le poinçon de la flamme. Pas question de me piéger en noircissant la cape. A force d’aspiration la magie de l’allumage se réalise et je reçois une dose de fumée en bouche qui est assez grandiose en saveurs. C’est une chose tellement rare, à ce niveau pour une dégustation de tabac naturel, que cela mérite d’en parler.
J’ai en bouche de la poudre de cacao enrobée d’un bouquet de fleurs de printemps ; on sent le floral mais tellement diversifié qu’il est impossible de sortir une fleur particulière du lot. Je continue ma découverte et je rentre dans une multitude de notes comme du poivre rouge, du cèdre, du cacao, du cuir. Et bing, quand je parle de myriade, me voilà maintenant dans de la poudre de cacao, je l’ai déjà dit oui mais on est passé du Nesquik au Chocolat Callebaut Hot/Chocolat Noir, le chocolat au piment rouge, le café noir, les noix, les cacahuètes non salées.
La combustion est
juste et parfaite ainsi que le tirage qui a pris son ampleur dès que j’ai passé
la pointe. La fumée est ample et conséquente.
La fiche technique propose de partager ce perfecto avec un porto ; Sir Winston Churchill aimait associer un bon cigare à un vin de porto bien vieilli. J’ai donc opté pour un Ramos Pinto 20 ans Tawny, son côté sirop d’érable et noix se mélange en parfaite harmonie avec ma dégustation.
Elle nous propose aussi d’associer le WSC à un autre 1er ministre anglais, Charles Grey, en partageant notre moment plaisir avec le thé Earl Grey, qui porte son nom en son honneur. Eh bien, encore une belle proposition car la bergamote amplifie les saveurs de noix et de cuir.
Les dégustations
se sont déroulées sur 2 exemplaires d’un cigare Perfecto de 14.9 cm pour un
cepo 61.
Cape : Equateur.
Sous-cape : Mexique.
Tripe : Esteli seco and Condega seco (Nicaragua), Piloto mejorado visus, San Vicente mejorado seco, San Vincente mejorado visus (République Dominicaine).
En
conclusion : je pense que cette expérience a été ce que je qualifierais
d’exceptionnelle, et je me dis qu’il va encore être difficile de trouver mieux
cette année. Trois petites remarques toutes personnelles. La première, j’aurais
aimé que la bague soit de deux couleurs, blanc et noir, pour rappeler la mixité
des deux gammes. La seconde, peut être plus grave pour vous, sur les 5000
boites produites, il n’y en a que ± 70 pour le marché Belux. Enfin la
troisième, je trouve fort dommage que la numérotation des boites soit faite sur
le carton de transport et non sur la boite officielle. Alors je vous encourage
à foncer chez votre dealer Davidoff, vous procurer un cigare (pour commencer)
de cette gamme WSC 2022, et vous faire vos propres impressions. N’hésitez pas
de me les faire connaitre en commentaires sous cet article.
Prix au moment de
la rédaction : 29€.
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