Tic, Tac, Toc Society
Débarquement en Normandie (Résumé humoristique)
- Nicarao especial reserva
- NBK robusto
- Bishops robusto
- D8 Emperador
- viking robusto
- AB gate keeper toro
- saga short tales VI
- Morphine lancero
- AF sun grown
- Psyko maduro toro
- saga blend 7 robusto
- AB projest 40
- Davidoff dominicana robusto
- SOA Robusto
- CAO Bones Toro.
- Man of War
Et une petite
gourde pour la soif : GlenAllachie 18 ans, HighLand Park Valkyrie & Nomad
Edition limitée Belgium.
Le départ est
mouvementé car le 4ème larron fêtait son anniversaire la veille ;
donc bien que le groupe soit à l’heure, les esprits sont chauds comme de la
braise.
Première étape, le restaurant Crocodile où, même s’il y a prescription, je ne peux dévoiler l’état de certains.
Après une pause, nous démarrons vers notre base de QG située sur les terres d’Anna qui, comme une comtesse, règne sur son fief. En l’absence de la Maitresse des lieux, c’est Enrique qui nous reçoit.
Il nous propose de nous montrer nos chambres, mais nous préférons fumer notre premier cigare et prendre un Davidoff pour marquer le début de cette aventure.
Et nous le
dégusterons avec un calva offert par notre hôte. Les conversations vont dans
tous les sens et l’ambiance est au rendez-vous, à tel point que notre stagiaire
prend ses aises, vautré dans le divan comme un pacha.
Nous sommes
rejoints par Anna avec qui nous partageons un autre cigare avant de nous
diriger vers le premier restaurant : le latin, une pizzeria très sympa.
De retour à
Calatrava, nous reprenons la direction du salon pour continuer la soirée :
cigares, calva, whisky… Le moment de la découverte des chambres est arrivé.
Tic, qui avait subi le séisme en République Dominicaine, a pris les devants et
se retrouve avec notre stagiaire (qui a déjà le statut d’apprenti) ; et
moi j’ai la joie immense de me retrouver avec Tac.
Après un petit déjeuner digne de ce nom, nous papotons avec un cigare avant de prendre la route de Rouen. Une tempête est annoncée et nous avons un sérieux doute sur le cigare à la terrasse du Coyote Café. En effet, il n’y a pon de terrasse. Mais cela ne nous arrêtera pas, et nous mangeons à l’intérieur entre E.T. & Michael Jordan. Nous prenons ensuite la direction de la Cathédrale pour assister à un miracle ; la Ptite Jeanne située en contre bas et protégée par l’imposant édifice a mis sa terrasse. Donc cela sera 4 bières 50 cl et 4 cigares. Notre moment détente est perturbé par une manifestation antivax et par deux de ses protagonistes qui viennent essayer de nous convaincre du bien-fondé de leur action ; elles sont très vite refoulées : on ne dérange pas la society quand elle est en dégustation !
Il est temps pour
notre jeune apprenti d’aller voir Monsieur le curé et de faire sa longue
confession. Pendant ce temps, nous visitons la cathédrale. Nous sommes
rapidement rejoins par Salva, qui vu la nombreuse file d’attente, a abandonné
son idée d’expier ses fautes. Faut dire aussi que bonjour la discrétion de ce
sacrement, avec le covid, le curé se trouve dans une salle vitrée et derrière
un bureau.
A notre sortie, la tempête est bien présente avec ses rafales, mais aussi une pluie qui tombe de plus en plus fort. Nous trouvons refuge dans un établissement près du Gros Horloge. Celui-ci est sympa, la serveuse souriante, mignonne et courtoise, mais faut pas se cacher, même le plus jeune de nous quatre fait un peu tache dans la clientèle.
Nous trouvons donc refuge au 2ème étage. Tic n’est pas trop rassuré quand nous rentrons dans une salle de 9m² avec une très petite fenêtre dont on a retiré les poignées. Mais nous sommes au sec et nous pouvons nous adonner à notre passion.
Que le temps passe vite en bonne compagnie, il est temps de se rendre au clou du spectacle.
La Taverne Saint Amand, qui nous a été recommandée par Anna. Elle se situe dans le vieux Rouen, sa façade typique nous accueille au 11 de la rue du même nom. L’intérieur est rustique, cosy et on s’y sent bien dès que nous avons franchi le seuil. Je ne vous en dirai pas plus, car vu la manière dont nous avons été reçu, je consacrerai un article complet sur l’établissement.
Comme nous avons
été forcés de s’arrêter en chemin, qu’il y a beaucoup de monde, je préviens
Anna que nous aurons une 1/2h de retard car nous n’avons pas pris la clé de
notre logement. Cela était évidemment sans compter sur notre Frérot Tac qui
sort la phrase qui tue tous mes espoirs d’être rentré à l’heure : et si on prenait un trou normand ? Ses
mots ne sont pas encore sortis de sa bouche que mes deux autres associés de
périple acceptent et que la commande est passée. C’est à ce moment que Tic se
rend compte de l’heure tardive, trop tard pour faire machine arrière. Je dois
dire qu’en buvant mon café (bob oblige), je revis la fureur de vivre avec James
Dean. Mes 3 amis gobent littéralement leur boule de glace, et affonent le
calva. 5 minutes chrono et nous réglons l’addition, enfin notre trésorier-banquier
s’en charge. A peine dans la rue, nous sommes violemment agressés par des
trombes d’eau : il pleut comme vache qui pisse. Vu l’ampleur de l’averse,
je ne trouve rien de mieux que de proposer un raccourci pour rejoindre
rapidement la voiture. Eh bien, vous me croirez ou pas, mais c’est 4 canards
qui sont arrivés à l’endroit du parking. Nous avons tourné longuement dans les
petites rues de la ville. Un moment, j’ai remercié les fabricants de Samsung de
les avoir fait étanches : je ne voyais plus l’écran de Google maps piéton
tellement qu’il ruisselait. De plus, en le regardant je n’ai pas vu une flaque
et mes chaussettes ont fait buvard.
Heureusement
qu’on ne change pas une équipe qui gagne ! C’est en passant près du XXL
(un night-club repéré de la journée) que nous avons enfin réussi à nous
orienter et à rejoindre le sec de la voiture.
Chauffage à fond,
anti buée au maximum, nous avons repris la route. Le coyote me disait 30
minutes mais vu la situation climatique nous avons mis un bon 1/4h de plus ;
c’est donc avec plus d’une heure de retard que nous sommes rentrés. Anna était
toujours debout, nous avons donc partagé un cigare avant de se coucher ainsi
qu’un ou deux whiskys offerts par Enrique.
Si la première
nuit était agréable, pour la seconde mon compagnon de chambre s’est transformé
en Jason Wynyard, une légende du bûcheronnage, 13 fois champions du monde.
Dimanche, une
courte nuit, un bon déjeuner et nous voilà déjà sur la route… Enfin non, nous
sommes toujours dans le domaine, le GPS du bob du jour (l’apprenti) refuse
catégoriquement l’adresse de notre visite ; par dépit Salva tape château
et bingo l’appareil nous en donne un paquet dont le Château du Breuil, lieu de
notre destination.
10h tapante nous sommes devant la porte de la réception ; je ris car mon vi cadet de Mimi déroule son pass covid en papier, alors que c’est si simple avec l’application. Et bien tel est pris… Michel a déjà remballé son papier que j’essaye toujours d’avoir une connexion dans ce trou du cul du monde normand. Notre charmante hôtesse me dit qu’ils ont le wifi et que cela passera mieux avant de nous tendre 4 parapluies. La majorité de la visite se fait à l’extérieur. Et c’est parti pour I’m singing in the rain, direction le château en évitant les flaques cette fois.
Elle nous explique que le Château aux tuiles roses a été construit aux XVIème et XVIIème siècles et a été la propriété de grandes familles nobles qui y séjournèrent, que la prestigieuse distillerie La société Château du Breuil a été fondée en 1954.
Nous revenons
dans une cour intérieure pour apprendre que les allemands ont réquisitionné le
château lors de la seconde guerre ; puis nous rentrons dans le premier
chai, nous montons jusqu’au deuxième étage pour voir des fûts entreposés dans
une grande pièce particulièrement appréciée des pigeons. Mimi qui est au taquet
demande si la différence de température ne joue pas sur la qualité du breuvage,
mais notre guide le rassure (enfin presque car une semaine après notre retour
il nous en parlait encore). Direction second chai, cette fois plus luxueux avec des tonneaux bien plus
grands ; et on termine par un son & lumière projeté sur ceux-ci. Enfin
ceux qui nous connaisse, le spectacle final : la dégustation.
Comme je parle avec un chien avec un chapeau, et que notre guide est sympathique… très vite le patron des lieux se présente à nous. Il nous explique qu’il va faire des gites de luxe dans le château et que son associé étant amateur de cigares, ils vont faire des coins fumeurs voire même une dégustation Calvados et cigares. Cette entrevue nous permet aussi d’augmenter considérablement le nombre de verres dégustés : calva, crème de calva, whisky…
Il est temps pour nous de quitter le lac du château pour nous diriger vers des mers inconnues à la découverte du Dauphin, restaurant gastronomique de la région.
Et pas n’importe lequel puisque des familles royales sont venues spécialement dans la région pour y déjeuner, comme notre Roi Philippe ou la Queen Elisabeth. Ici, on ne badine pas avec la sécurité ; nous n’avons pas encore franchi le seuil que le serveur et le Maitre de rang nous accostent assez sèchement : masque, pass, gel pour vous désinfecter obligatoire. Ce qui a l’art de passablement énerver notre sanguin Tic (vous aurez compris que je me moque de notre nounours national qui ne ferait pas de mal à une mouche).
Nous optons pour des plats variés comme le tout est bon dans le cochon ou le poulpe cuit 3h.
Après un rapide tour dans la région, en particulier à Liseux où nous avons la chance de rencontrer le Forrest Gump du coin (un belge qui est parti de chez lui jusqu’à cette ville, à pied et en longeant la côte, je vous le donne en mille, il est carolo), nous reprenons la route de notre lieu d’hébergement.
Je ne sais pas si
c’est la soif, la faim ou simplement l’envie de fumer, mais notre chauffeur a
une tendance à appuyer sur Lutèce. Et pour combler le tout dans ce drôle de
pays normand, tous les restaurants ou presque ferment le dimanche soir.
Donc un petit
détour s’impose par Rouen, si on ne veut pas finir au Buffalo grill ou au Mc Do.
De nouveau, comme
un fin limier attiré par la proie, Salva se surpasse et il nous trouve une
place juste devant un salon de massage. Comme nous avons pris note de la
fermeture des restaurants que nous connaissons dans la ville, nous déposons nos
carcasses à la Taverne Paul sur le parvis de la cathédrale. Cette fois, comme
nous avons la clé en poche pas de soucis pour le calva de fin de repas.
Lorsque nous
rentrons, nous avons la chance de voir que notre Comtesse Anna est toujours là
et donc s’est reparti pour un cigare et quelques verres digestifs.
On parle de choses
et d’autres comme de voitures de société, et Salva se fait reprendre de volée
quand il vante les Skoda prestiges alors qu’il roule en Mercedes.
Cette fois, le
roi des bucherons ne m’aura pas, je m’éclipse et m’endors avant qu’il ne
rejoigne la chambre, pour me réveiller en sursaut : Tac s’est trompé de
bouton et a coupé le courant sur les prises au lieu d’allumer, et donc éteint
ma machine pour mes apnées. Le temps de retrouver le sommeil, j’ai un frérot
endormi profondément à côté de moi. Il a décidé de changer de registre, cette fois
c'est un bûcheron qui a réussi ; à présent il abat des colonnes de marbres
et il les attaque au marteau piqueur. Impossible de dormir autrement que par
intermittence. Et le matin c’est par un : Bien dormi ? qu’il me salue ! Alors que j’ai beaucoup d’estime
pour mon frérot, j’ai quand même des envies de meurtres.
Pendant que nous
sommes dans la salle coquette du petit déjeuner, au moment où je vais mordre
dans mon pain au chocolat, je vois qu’il se passe un truc entre Tic et Salva ;
ils n’osent pas se regarder sans éclater de rire. Je me demande si la
conversation de la veille (baise main, dormir au pied du lit, croix de st André…)
n’y est pas pour quelque chose.
Le rituel du
cigare du matin réalisé avec brio, nous prenons la route vers Fécamp mais avec
une halte prévue dans une brasserie pour diner avec une dame très chère à mon
cœur. J’observe mes deux amis du coin de l’œil, et je les sens au bord de
l’éclatement de rire nerveux.
Quand Aurora
repart, nous nous dirigeons vers la terrasse, la température nous permet de
prendre le pouce avec un cigare.
Arrivés au palais
de la Bénédictine, nous commençons la visite par le musée avant de descendre
dans les caves pour la distillerie. La visite est intéressante mais trop
secrète à mon goût en fait c’est : suis, écoute, vois ce qu’on veut bien
et surtout ne pose pas de questions. La fin de ce parcours du combattant se
fait dans une superbe salle de dégustation, devant nous un pupitre avec 3
verres + un verre d’eau.
En face de nous
un couple, au premier verre la femme fait des grimaces comme un enfant de 5 ans
qui découvre un nouveau produit et qui ne l’apprécie vraiment pas.
J’ai même cru
qu’elle allait avoir besoin d’un seau, bon ok c’est sucré mais pas à ce point.
En sortant, il y a un bar à cocktail et miracle une terrasse…
Fin de la pause
cigare, nous nous rendons sur le port, enfin je devrai plutôt dire dans le port
car on se demande quand même si on ne nous a pas vanté les mérites d’un coupe
gorge. Au détour d’un chemin, avec vue sur la fin du port et la mer nous
trouvons enfin un super endroit avec terrasse couverte et chauffée, un lieu
parfait pour les 4 épicuriens que nous sommes (de nouveau un article spécial
sera bientôt publié).
C’est à une heure
bien avancée que nous rentrons au manoir pour… partager un dernier cigare avec
Anna.
Mais toute chose a
une fin, même si elle est provisoire ; c’est déjà le dernier petit déjeuner dans ce
havre de paix dédié aux cigares.
Pendant le repas,
Tac fait un élogieux discours sur les quelques jours de notre apprenti, puis
nous passons au vote et nous sommes heureux de le recevoir comme Tuc dans notre
society. On fête cela au salon avec le cigare du matin puis mes amis se mettent
en route ; je les rejoindrai plus tard à Rouen car ils doivent passer chez
un producteur de Calva de la région.
Rouen, le rendez-vous
est fixé devant la boutique la Belle-Iloise. Quand j’y arrive, j’ai un pissant
de curé et ne tenant plus je demande à la vendeuse si je peux utiliser ses
toilettes. Tic, Tac & Tuc arrivent un peu après. A peine rentré Tuc demande
aussi pour aller aux toilettes, ce qui ne fait pas rire la dame qui se demande
ce qu’ils ont les belges ; mais quand elle a vu la facture de nos achats,
elle a retrouvé le sourire.
Tac passe vite au
magasin du terroir normand, on dépose tout dans ma voiture et direction la
taverne Paul pour notre dernier repas sur le territoire normand.
Oufti, le
dimanche soir c’était parfait mais là, nous sommes tombés sur la serveuse la
plus pressée du monde. Nous n’avons pas encore fini notre bière qu’elle a déjà
demandé 5 fois si nous avons choisi notre plat.
Il n’en faut pas
plus pour me mettre en pétard et lui dire assez sèchement : non, et nous vous appellerons quand cela
sera fait.
Nous mangeons
enfin tranquillement en faisait un premier débriefing de notre périple ;
comme celui-ci est plus que satisfaisant nous prenons rendez-vous pour 2022
mais en Alsace cette fois.
Nous disons au
revoir à cette magnifique région et nous rejoignons nos pénates.
Merci à Anna
& Enrique de la façon magistrale qu’ils nous ont reçus, d’ailleurs si vous
passez dans le coin, je vous recommande une halte à Calatrava (mais lisezd’abord mon article, car il faut rentrer dans les normes exigées), merci à Tic,
Tac, Tuc pour les fous rires, la super ambiance et la franche amitié.
D'autres photos sur la page Facebook
tu as bien résumé notre escapade normande merci pour ce magnifique texte qui en effet m à fait repenser à tout ces moments magiques
RépondreSupprimerje ne sais pas qui a publier de façon anonyme (tic, tac ou tuc) mais oui quelle virée hédoniste aussi bien en resto, quand boisson, cigares et autres plaisirs de la vie
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