Avis de Tempete
Gin Breton
Uderzo et Goscinny auraient pu écrire cette histoire : le monde est aux mains des grosses structures de production de London Dry Gin mais pas tout le monde ; un artisan distillateur Camille Héroult résiste depuis une petite commune du Finistère grâce à son Gin Breton (véritable potion magique).
Il fait plus que de la résistance puisque deux années de suite, il leur met une belle claque en gagnant la médaille d’argent de LSC (London spirits compétition).
Comment se
déroule ce concours ? Il y a 100 points de distribués.
Il y a 50 points
pour le gin : sa qualité, son élaboration respectent-elles les normes d’un
London Dry Gin ? (Un London Gin ne doit contenir que des arômes naturels
et ceux-ci ne peuvent pas être ajoutés après la distillation. Ce type de Gin ne
contient pas de colorants et fait minimum 37.5% ALC.)
Ensuite il y a 25
points pour le rapport qualité/ prix.
Et enfin 25
points pour le packaging et l’emballage.
Le gin de Camille
a totalisé 85 points sur 100.
Ces médailles
sont une récompense pour son travail acharné dans sa micro distillerie. Il faut
savoir que Camille a commencé il y a seulement 3 ans et qu’il a vécu un
incendie de sa distillerie. Mais il n’a pas baissé les bras et s’est remis au
travail avec ténacité.
Rien que pour
tout cela j’avais envie de déguster son gin et de le partager avec vous.
Degemer mat Avis
de Tempete, plus précisément à la 23ème bouteille sur 370 du Batch
07.
J’ai une
bouteille de 70 cl pour 40 % ALC.
Une étiquette vert marin en recouvre presque la totalité avec en son centre, bien évidement les deux médailles d’argent. Le nom du Gin, un rappel que c’est un Gin Breton (le I me fait automatiquement penser à un phare en mer). Viendra ensuite le logo de la micro distillerie et enfin la signature du Maitre distillateur.
Sur les côtés,
deux textes l’un en français et l’autre en breton. Avec des mots forts comme Fier de nos racines tournées vers la mer et
les contrées lointaines, L’héritage de la tradition…
Une carte des 5
départements bretons avec une indication de Moëlan-sur-Mer, commune où se
trouve Brigneau, siège de la distillerie.
En filigrane de
l’étiquette, deux vagues qui symbolisent le flux et le reflux intempestif le
soir de tempête.
Je commence ma
dégustation avec un shoot pur.
Au nez : il
n’y a pas de lézard, je suis bien dans du gin avec son odeur de genièvre
accompagné de gingembre, coriandre et un aspect floral qui monte aux narines.
En bouche : des
sensations de caramel, de cannelle, un peu de piquant sur la langue mais de
très court passage, pas d’alcool agressif.
Avec du tonic, je
trouve que mon gin prend une tournure plus iodée, plus marine (un mélange de
sel, d’algues).
En
conclusion : je pense que ce gin est super équilibré, malgré sa
composition de 12 botaniques comme : Genièvre, coriandre et angélique
(racine), cannelle, vanille, maniguette (graine de paradis), poivre de
Jamaïque, zestes de citrons, gingembre, cardamome… On reste vraiment dans un
aspect gin avec le genièvre qui prend légèrement le dessus.
La teinte trouble
est liée aux huiles essentielles des plantes utilisées lors de la distillation
Attention, il est
tellement bien équilibré qu’on peut oublier que c’est de l’alcool à 40% ALC.
Je tiens à
remercier Camille d’être têtu et opiniâtre (comme les Bretons) (cfr la
bouteille) qui malgré les difficultés a réussi le pari un peu fou de nous faire
pas un mais deux excellents gins (l’article sur Abysse sera bientôt publié).
Ce gin n’est pas
encore disponible en Belgique, prix au moment de la rédaction de l’article ± 50
euros frais de port compris.
Kenavo.
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