Black Label
Last Rites
Petit lancero
Ceux-ci sont
fabriqués sous l’égide d’OVEJA NEGRA BRANDS par Fabrica Oveja Negra à Esteli.
On doit plus parler d’une collaboration, d’une association de 4 marques de
cigares qui ont combiné leurs ressources, que d’une entreprise familiale (Black
Label Compagny, Black Works Studio, Emilio et Dissident). Cette espèce de
coopérative, on peut supposer qu’elle est née de l’impulsion de James Brown
(propriétaire des marques Black Label Compagny & Black Works Studio)
puisque les deux autres travaillaient déjà avec et/ou pour lui au départ.
James Brown est
un amoureux du tabac, de l’Amérique centrale et de sa culture. Très vite il va
se lancer dans ses propres cigares avec la marque Black Label (2013) et c’est
en 2019, qu’il va être rejoint par Scott Zucca et Benjamin Holt. Ils ont la
même approche : ils veulent des cigares excitants qui correspondent à une
philosophie de vie mais avec un portefeuille restreint, deux – trois modules
dans chaque gamme. Vous n’avez pas besoin de plus, le reste est un gaspillage
de ressources. Donc peu de modules et une quantité limitée de production
annuelle.
Voilà ce qu’il
dit sur sa marque Black label : Cela
nous permet de sélectionner méticuleusement le tabac le plus fin provenant des
régions productrices de tabac les plus riches du Nicaragua, du Honduras, du
Mexique et de l'Équateur. Cela permet à notre maître mélangeur, à nos
cultivateurs experts et à nos rouleurs à main de produire des cigares tout à
fait uniques, d'une qualité et d'une saveur inégalées. Enfin, cette approche de
la fabrication de cigares remplace l'expérience du cigare standard par
l'expérience du cigare Black Label.
En fait ils
marchent à contre-courant, ils veulent vraiment se démarquer des autres.
C’est donc naturellement qu’ils ont pris un mouton noir comme emblème avec une croix (qui est un peu l’emblème de James, puisqu’elle revient très régulièrement sur sa première marque de cigares)
Planter le décor
a été un peu long mais je trouvais cela nécessaire car ce groupe de marque
vient de débarquer sur notre marché et est distribué par une nouvelle société
de distribution (MEDIA RUEDA) qui les commercialise au Belux (je vous en
parlerai plus longuement prochainement).
Ce soir je m’intéresse au Black Label Last Rites Petit Lancero (la gamme se compose aussi d’un Robusto)
JB : Comme pour toute nouvelle entreprise, nous
avons envisagé de nombreuses options, mais Black Label Trading Company nous est
apparu comme une évidence. Nous savions que nous voulions que la marque soit un
peu avant-gardiste, un peu méchante et qu'elle se distingue de la masse des
autres marques. Elle devait aussi avoir une sorte d'élégance sombre.
L'inspiration est venue du fait qu'en tant que consommateurs de cigares, nous
ne pouvions pas vraiment nous identifier à la plupart des marques actuelles sur
le marché. Black Label est la marque que nous recherchions depuis quelques
années et que nous n'arrivions pas à trouver, en fait ce sont les cigares que
nous voulions fumer.
J’ai une cape de
belle construction, très sombre, un peu huileuse et garnie d’une bague assez sombre
puisque seulement un petit bandeau, le nom de la marque et la tête de mort ne
sont pas en noir. Si sur skull, la tête de mort est un rappel à Terminator, ici
elle me fait plus penser à une tête d’un drapeau noir pirate (des gens qui
vivaient dans un monde à part de la société) elle a au centre du front une
croix de type chrétienne d’isolement comme on pouvait voir au-dessus des
ermitages et qui étaient un signe pour désigner un établissement où une
personne (ou un groupe de personnes) vit religieusement, en isolement de la
société. Encore et toujours cette envie de se démarquer.
Sur une seconde
bague, de pied, nous retrouvons les mêmes couleurs et le texte Last Rites. Ce
qui me fait sourire car je ne peux imaginer que les saints sacrements.
Ce cigare va-t-il
m’apporter la Petite Mort ?
Après un dernier
regard et une coupe droite, je pratique un tirage à froid et ma vitole me donne
de suite le ton, avec du poivre blanc et du chocolat noir.
L’allumage se
fait parfaitement et le flot de fumée est particulièrement consistant.
Très rapidement
le poivre varie au noir et effectue un ballet incessant de box to box (terme
footballistique), pour ceux qui ne comprennent pas on pourrait traduire qui
part de l’arrière, monte rapidement vers l’avant (jusqu’à souvent être
dangereux pour le keeper adverse) et retourne tout aussi rapidement vers
l’arrière.
Le chocolat noir est toujours à l’affut du mouvement du poivre et comble la place laissée par celui-ci. Un moment j’ai une sensation particulière : j’hésite entre la cerise sèche que j’ai goutée au Canada dans le pemmican des amérindiens ou la cerise des Antilles avec son côté plus acidulé.
La terre grasse
se fait sentir par-ci, par-là et reste plus présente en fin de dégustation.
Je me décide à
faire une bonne inspiration pour une rétro-olfaction, je vous le déconseille
vivement, sauf si vous avez les sinus bouchés. Woaw, Oufti le poivre pète, nez
en feu et larmes à l’œil assurées. Si vous ne l’aviez pas encore compris, ce
cigare ne doit ni être fumé à jeun, ni trop vite et encore moins par un novice.
Voilà
effectivement une dégustation hors du commun, un travail d’alchimiste pour
arriver jusqu’à le petit œuvre.
J’ai pratiqué
deux dégustations de ce Last Rites Petit lancero, des cigares d’un cepo de 42
pour 16.51
Cape :
Maduro (Equateur)
Sous- cape :
Honduras
Tripes :
Honduras, Nicaragua
En
conclusion : un cigare qui prend vraiment le temps de se déguster et dans
les meilleures conditions. Parfaitement rassasiant. Qui a une intensité
moyen-fort à fort.
La palette des
saveurs est assez restreinte mais avec son équilibre, on prend facilement du
plaisir du début à la fin. Ne pas mettre entre toutes les mains mais perso j’en
aurai souvent dans une de mes caves.
Prix au moment de
l’article : 12.50 euros.
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