Camacho Liberty Séries Version 2019
2012 Throwback
Perfecto 11/18
Comme depuis 2016, j’attendais avec impatience le cigare commémoratif de la date de l’indépendance des Etats-Unis
Comme la version précédente, je n’ai pas vraiment un nouveau cigare puisque cette version est un RETOUR de la version 2012, qui est présentée par Camacho comme une excellente année.
Puisque nous sommes dans un RETOUR (Throwback), permettez-moi de revenir sur une chose que je pense ne vous avoir jamais expliquée sur cette gamme et son format particulier de Perfecto 11/18.
11/18 est un cigare de 15.24 cm à la forme particulière puisque ses extrémités ont un cepo de 48 alors que celui-ci gonfle à 54 en son centre.
Il faut savoir que Christian E., propriétaire de Camacho avant qu’il ne cède l’entreprise à la Maison Davidoff, avait choisi ce format particulier en honneur de sa maman qui est née le 18 novembre.
Si le packaging de la version précédente me semblait axé sur la commémoration de des morts pour la patrie depuis sa création avec son drapeau figé et ses petits cercueils blancs et rouges alignés, ici on est plus dans la grandeur des Etats-Unis.
La bannière flotte au vent, le rouge est dominant, les inscriptions sur les boites forment une Silver Star, médaille attribuée à une personne qui, servant à n'importe quel titre dans l'armée des États-Unis, aura été citée pour bravoure en opération contre l'ennemi.
Mais il est temps d’ouvrir cette fameuse boite et d’en sortir son cigare.
OMG, ils ont remplacé le sublime papier de soie par de la cellophane. Renseignements pris, il est vrai que pour le visuel c’est une diminution de luxe mais pour la protection du cigare c’est un grand plus à ne pas négliger.
Je marque toujours un temps d’arrêt devant la forme de ce perfecto rehaussé d’une bague impressionnante. Celle-ci est de couleur rouge et argent, elle reprend de haut en bas : Camacho, Liberty Series, l’étoile à 5 branches avec à ses côtés 2012 et enfin Throwback.
Voici venu le temps de commencer ma dégustation, encore un petit coup d’œil puis je pratique la coupe. Je porte le cigare aux lèvres, aspire quelques petites bouffées, je souris en faisant ce geste car je sais que sur 99.9% des cas, je n’aurai pas de problèmes de tirage. Mais j’aime ce geste pour avoir des sensations de senteurs avec un tabac froid.
J’ai du poivre blanc, du beurre de cacahuète assez prononcé et un côté arbres fruitiers.
J’approche mon allumette et le pied de ma dégustation du jour s’embrase sans difficulté.
Dès les premières bouffées, je suis envahi par une fumée abondante et des saveurs de cèdre, chocolat et poivre blanc.
Mon cigare a un démarrage assez doux, et agréable avec une cendre assez compacte. J’arrive vers ce que je qualifie de ventre de buveur de bière et comme si cela était un signal la puissance augmente légèrement avec également un virage important au niveau du poivre qui devient noir ; j’ai aussi des aspects épicés comme la cannelle, la noix de muscade mais aussi un côté crémeux un peu sucré avec mon beurre de cacahuète et de la cassonade.
Ce mélange mi-corsé enveloppé de douceur n’est pas pour me déplaire même si j’aurais voulu un chouia plus fort.
Je passe un super moment de dégustation et je ne suis vraiment pas pressé que cela se termine.
Un peu de cuir apparait et vient tranquillement pas vite (comme diraient les québécois) prendre une place importante dans la palette des saveurs de ce cigare, puis retourne d’où il est venu pour me rendre mes épices enveloppées dans la douceur.
Mais chaque chose a une fin et il est temps pour moi de déposer ma vitole et de prendre mes notes pour la rédaction de l’article en attendant que mon tout petit mégot finisse de sa belle mort.
Ce cigare a été testé deux fois ; il a comme dit précédemment une longueur de 15.24 cm pour un cepo de 48/54/48.
Cape : Corojo (Honduras)
Sous-cape : Corojo (Honduras)
Tripe : Corojo (Honduras)
Camacho a innové avec ce cigare puisque si les tabacs ont 4 ans, pour la première fois ils viennent tous du même millésime et de la même ferme. De plus, comme c’est un RETOUR, la volonté de correspondre au cigare d’origine entraine une rareté dans les tabacs, voilà pourquoi il n’y a que 2500 boites pour le monde.
En conclusion : une fois de plus je suis agréablement heureux de cette découverte ; ce cigare de luxe a répondu à mes attentes. Une combustion presque parfaite, un léger décalage au changement de cepo mais qui s’est rétabli de lui-même. Une palette d’arômes très intéressantes, un équilibre parfait entre la puissance et les saveurs mais aussi entre les différents tabacs.
Mon classement va donc se modifier : je dirais éditions 2018, 2019, 2016 et 2017.
Prix au moment de la rédaction de cet article : 18.70 euros, moins cher que l’édition précédente. Alors lancez-vous car comme toute les années je répète, cette édition est loin de ce que vous pensez, elle est à des années-lumière d’être un cigare de ricains ou de bikers (comme j’entends souvent quand on parle de cette marque, et qui pour moi n’est pas fondé).
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